Dans mes derniers articles, il a beaucoup été question de gematria, outil d’analyse consistant à associer lettres hébraïques et nombres.

 

Cette façon d’aborder les Ecritures est toujours enrichissante lorsqu’elle est guidée par le Saint Esprit et, dans le cas que nous allons examiner, elle va s’avérer carrément passionnante, puisqu’elle va nous permettre de mettre en lien les dimensions du Temple de Salomon, la mystérieuse injonction d’Apocalypse 11.1-2 et notre époque.

 

 

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Pour commencer, une précision: le sanctuaire bâti par Salomon était le résultat d’une révélation divine reçue par David, évoquée en 1 Chroniques 28.19. Conformément à celle-ci, la mesure utilisée dans la construction était la coudée, traduction de l’hébreu ‘amah, dont la valeur numérique est 46 (au passage, relevons que si nous attribuons à chaque lettre une valeur correspondant à son rang dans l’Aleph-Bet, 46 est le nombre auquel nous parvenons avec iamim/ »jours, temps », ce qui montre que la frontière entre sphères physique et temporelle n’est pas infranchissable et que, comme nous allons l’exposer, nous pouvons passer prophétiquement de l’une à l’autre).

 

Dans notre calcul, bien entendu, nous n’allons pas prendre en considération « le portique devant le temple… » afin de respecter l’instruction d’Apocalypse 11.2, verset dans lequel le grec aulê/ »cour d’une maison » est phonétiquement très proche de l’hébreu ‘ulam/ »vestibule, portique » (v. 1 Rois 6.3 et 2 Chroniques 3.4).

 

La suite est assez simple. Si l’édifice décrit en 1 Rois 6.2 « avait 60 coudées de longueur » et si chaque coudée équivaut à 46 ans, nous obtenons:

 

60 x 46 = 2760 ans

 

 

Souvenons-nous ici des « retraites », ou surépaisseurs si vous préférez, pratiquées dans les murs pour supporter la charge des « étages circulaires » mentionnés en 1 Rois 6.5-6. Les largeurs de ceux-ci étant respectivement de 5, 6 et 7 coudées, nous constatons que chacune de ces retraites/surépaisseurs était d’une coudée (7 – 6 = 1 et 6 – 5 = 1), soit 2 coudées en tout. Cela conduit à:

 

2 x 46 = 92 ans

 

 

Et rappelons que, selon 1 Rois 6.1, Salomon s’est mis à l’ouvrage la 480ème année « après la sortie des enfants d’Israël du pays d’Egypte ». L’Exode ayant eu lieu, dans la chronologie israélite, en 2448 AM, nous pouvons maintenant faire les comptes:

 

2448 AM + 480 = 2928 AM, début des travaux du premier temple

 

2928 AM + 2760 + 92 = 5780 AM ou 2019-2020 AD

 

 

Cela confirme ce que plusieurs d’entre nous ont annoncé dans l’Esprit: un basculement majeur s’est produit au tournant des années 2019-2020, et le mouvement amorcé est irréversible.

 

 

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Je dois cependant à la vérité de reconnaître que, dans les mois menant à cette période, je considérais celle-ci de façon résolument optimiste. J’étais à mille lieues d’imaginer la tournure que prendraient les événements.

 

En fait, j’avais négligé l’indication, en 1 Rois 6.6, selon laquelle Salomon « ménagea des retraites à la maison tout autour en dehors… », qui implique qu’une fois arrivés au bout des 62 premières coudées du temple, nous englobions dans notre calcul deux surépaisseurs supplémentaires d’une coudée chacune, ce qui nous mène à:

 

5780 AM + 92 = 5872 AM ou 2111-2112 AD

 

 

Qu’en déduire? Une première observation à faire, c’est que 5872 est la valeur numérique du verset final de Daniel 9. Cette convergence entre ce texte fondamental et la substance même du premier temple est absolument inouïe et nous pouvons être certains qu’elle est porteuse d’un message formidable.

 

J’ai eu l’occasion d’écrire que les 70 semaines d’années de Daniel 9 ont pris fin avec l’année 2019. Si tel est le cas, cela signifie que le temps est venu de voir la tâche décrite en Daniel 9.24, (faire cesser la transgression et mettre un terme au péché, absoudre l’iniquité et amener la justice éternelle, sceller vision et prophète et oindre le Saint des Saints) menée à bien et que nous sommes effectivement entrés dans une nouvelle phase de l’histoire, celle de l’instauration du Royaume messianique. C’est la mission à laquelle doivent désormais s’atteler les croyants et quiconque rejoindra ce projet éternel sera à sa place dans le conflit cosmique qui fait rage actuellement.

 

Ensuite, n’oublions pas que si les deux retraites/surépaisseurs devant lesquelles nous nous trouvons semblent constituer un obstacle de taille (en effet, qui aurait envie d’attendre jusqu’en 2111-2112 pour voir les choses bouger?), elles peuvent être percées, comme toute maçonnerie. Notre Père n’est-il pas après tout Baal Peratsim, le « Seigneur des percées » (2 Samuel 5.20 et 1 Chroniques 14.11)? Si nous réfléchissons, nous sommes dans la situation d’Ezéchiel 8.7-8, face à un mur: soit nous décidons d’attendre, au besoin pendant des siècles, soit nous obéissons à l’ordre qui nous est donné dans ce passage, « Fils de l’homme, perce la muraille! », pour accéder à la porte de la prophétie (cf. Apocalypse 4.1).

 

Chose intéressante, les mots par lesquels se termine Ezéchiel 8.8, « et voici, il y avait une porte » ont une valeur numérique de 567, qui est également celle de l’expression « les nations pour héritage » au Psaume 2.8.

 

Dans le même ordre d’idée, le Psaume 118, qui fait lui aussi état d’une lutte victorieuse contre les nations (versets 10-12), contient, au verset 20, l’exclamation « Voici la porte de l’Eternel », qui partage sa valeur numérique, 643, avec le Psaume 2.1, 1ère phrase, « Pourquoi ce tumulte parmi les nations? ».

 

Citons aussi, pour faire bonne mesure, Esaïe 60.18 in fine, « et à tes portes celui de gloire », dont la valeur, 1046, est celle du Psaume 2.9, 2ème phrase, « Tu les briseras comme le vase d’un potier ».

 

Fondés sur ces constatations, nous devons nous interroger au sujet du Psaume 2. Constitue-t-il une description de la nouvelle phase de l’histoire que nous venons d’évoquer? Faut-il y voir, en relation avec les deux dernières coudées du temple de Salomon, le programme des décennies à venir? La manière dont ce texte a été composé ne permet aucune hésitation:

 

 

 

 

  1. Il compte 92 mots, référence évidente aux années symbolisées par les deux dernières coudées en question (2 x 46).
  2. La valeur numérique, 92, des mots concluant le verset 12 « ceux qui se confient en Lui » va dans le même sens.
  3. Nous pouvons voir, dans les 12 versets du Psaume 2, les 12 mois de chacune des années considérées (ce nombre indique en outre une construction en cours; cf. Apocalypse 21.12ss). Celles-ci totalisent donc 1104 mois (92 x 12), ce qui correspond à la valeur exacte du verset introductif, « Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples? ».
  4. Ses 371 lettres renvoient au nombre de jours du 26 décembre 2019 –date précise, selon moi, à laquelle s’est produit le basculement mentionné plus haut– au 31 décembre 2020, période avec laquelle a débuté l’époque-charnière que nous sommes maintenant appelés à vivre.

 

 

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En somme, après avoir navigué sur les dimensions du sanctuaire du fils de David, nous sommes arrivés au confluent de Daniel 9 et du Psaume 2. Que penser du fleuve qui naît, sous nos yeux, de cette rencontre? Quels que soient nos rêves les plus fous, ils seront toujours en deçà de ce que notre Père est sur le point de réaliser.

 

Pour la plupart, les nations sont devenues des machins ingérables. Ça et là, des arrivistes, dérisoires dans leur machiavélisme éculé, tentent la carte de la tyrannie concertée… Bof! Celui qui siège dans les cieux rit! Nous, nous ne sommes pas de ceux qui s’accrochent à des systèmes terrestres, charnels… Les Chrétiens ont un Royaume à bâtir ici-bas et c’est un nouveau Gouvernement, celui de Christ, qui arrive aux affaires.

 

 

 

 

Preuve par le Nouveau Testament – Un cas de gematria paulinienne

 

 

Reportons-nous à Romains 11.25-26, dans lequel notre cher Paul emploie le terme grec plêrôma pour parler, littéralement, de la « totalité des peuples/nations » que l’on doit voir entrer en scène avant que « tout Israël » soit sauvé. Il faut savoir que ce terme a donné le français « plérôme » qui désigne entre autres une forme de gematria dans laquelle chaque lettre hébraïque reçoit la valeur de l’ensemble des caractères constituant son nom (ainsi, ‘aleph, qui se compose des signes א/1, ל/30 et ף/80 a un plérôme/valeur totale de 111).

 

Si, pour revenir à Romains 11, nous calculons le plérôme de goyim (peuples/nations en hébreu), nous obtenons 195.

 

Il suffira ici de rappeler que l’assemblée générale des nations unies compte 193 membres auxquels il faut ajouter 2 entités ayant le statut d’observateurs. La « totalité des nations » semble donc bien réalisée.

 

Simple hasard? Pour en avoir le cœur net, poursuivons notre lecture avec la citation, en Romains 11.26, d’Esaïe 59.20 dont les deux premiers mots, ‘uva l’tsion, « et Il viendra pour Sion », ont une valeur numérique de… 195, vérification de ce que nous venons de voir.

 

 

 

 

 

 

 

 

SDG/NM – Le 15 janvier 2022