Michelle d’Astier. Sommes-nous au clair par rapport à la fonction des ministères dans l’Église, que nous ayions ou non un ministère?

EXTRAITS D’UNE ÉTUDE DE LOUIS (ancien pasteur).

Aujourd’hui, il règne une ambiguïté en ce qui concerne la fonction et le rôle du ministère dans l’église, ce qui crée une confusion dans l’esprit de nombreuses personnes…

Le livre des actes des apôtres mentionne que le jour de la Pentecôte les disciples étaient tous présents, et bien qu’ils reçoivent tous le baptême de l’Esprit, tous ne furent pas appelés à  être ministres…

C’est le Saint-Esprit qui administre selon ses propres règles le signe de l’élection sur un individu pour être ministre. Cela n’émane pas de la volonté d’une église, ni de la volonté ou d’un groupe d’hommes, aussi qualifié soit-il au point de vue théologique ou ecclésiologique.

Quelquefois, Dieu révèle à  certains sa volonté d’établir un tel ou un tel à la charge d’un service particulier. En tout état de cause cet individu était déjà prédestiné à être ce qu’il serait, avant même sa création physique, Dieu ayant la possibilité d’exercer son libre arbitre envers chacun d’entre nous. Reste après à celui qui a reçu ce don d’en accepter l’appel ou de le refuser!

DANS L’ANCIEN TESTAMENT.

Quand Israël était dans le désert « Moïse choisit des hommes capables parmi tout Israël, et il les établit chefs du peuple, chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix » (Exode 18:25). En Exode 18:13-27, Jethro donne à  Moïse un conseil concernant un meilleur gouvernement du peuple de Dieu.

Cela consistait à  diviser le peuple en groupes de taille différente, de 1000, de 100, 50 et 10, et de placer un chef à  la tête de chaque groupe.

Le but de cette division permettait de:

· alléger la conduite du peuple tout en lui donnant une plus grande efficacité (v 18)

· contribuer au bien du peuple (v 23)1.1.2

DANS LE MINISTÈRE DE JÉSUS

La vision de Jésus, en venant sur terre, était de faire de toutes les nations des disciples. Pour cela, il choisit 12 hommes et concentra ses efforts pour modeler leur vie et en faire des disciples.

Il se préoccupait aussi des foules, bien sûr et il exerça le ministère envers elles, mais ce sont les DOUZE qu’il équipa pour le ministère.

DANS L’ÉGLISE PRIMITIVE

 » Et tous les jours ils persévéraient d’un commun accord dans le temple; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur » (Actes 2:46)

Après la Pentecôte, les premiers chrétiens se réunissaient à la fois au temple, dans des vastes rassemblements, et aussi de maison en maison dans des groupes plus petits.

Il existait:

· des églises de maison. C’étaient des églises se réunissant dans des maisons (Rom. 16:5; 1 Cor. 16:19; Col 4:15; Philémon 2; Rom 16:23)

· et des groupes de maison qui étaient rattachés à une Église (par exemple « ceux de la maison de César » Phil 4:22; Rom 16:10,11, 14, 15)

LES DONS ET CHARISMES  :

Le chapitre 12 de la première épître aux Corinthiens énumère un certain nombre de « dons de grâce », ou charismes (charismata), distribués par l’Esprit de Dieu pour sa « manifestation en vue de l’utilité commune » (v. 7 à  10).

… Afin d’assurer la continuité de son oeuvre sur la terre, Jésus a formé un corps constitué que l’écriture appelle « Église » mot qui vient du grec et qui signifie »: Appelés Hors De…

Ce corps est constitué d’hommes et de femmes, chacun membre pour leur part. Les capacités naturelles reçus de façon générale sur un plan humain à notre naissance et les dons reçus de façon spirituelle peuvent exercer sur l’ensemble des participants une influence ressentie différemment par chacun.

Les services que chacun accomplit dans l’Église pour le bien et l’utilité de tous sont appelés : Charismes ». L’aspect de la réalisation de la promesse de Dieu ne peut se comprendre que dans le cadre d’une expérience réelle et individuelle. En effet, Dieu changera les cœurs de chair en même temps qu’il donnera un Esprit nouveau, il en résultera que ceux qui auront reçu cet Esprit pratiqueront ses ordonnances sans regimber.

QU’ENTENDONS-NOUS PAR : « MINISTÈRE » ?

Avant d’examiner ce que sont les ministères, arrêtons-nous sur le sens de ce mot; Etymologiquement, il vient du grec qui sous-entend: « Service ».

Ce terme recouvre à la fois le service caractéristique d’un homme de Dieu et le résultat produit par ce service. Aujourd’hui, il règne une ambiguïté  en ce qui concerne la fonction et le rôle du ministère dans l’église, ce qui crée une confusion dans l’esprit de nombreuses personnes.

La promesse de l’effusion de l’Esprit, promise par le prophète Joël sur toute chair, s’inscrit dans une vision de restauration et de rétablissement du peuple d’Israël, mais aussi une vision étendue aux nations.

L’Église a besoin pour sa croissance de posséder des bases solides sur lesquelles elle va s’appuyer, et aussi toute une panoplie de dons et de ministères.Pour cela il est nécessaire que des hommes de foi soient installés dans des fonctions qui n’émanent pas d’une volonté humaine (comme c’est trop souvent le cas dans certaines dénominations) mais d’une volonté divine.

Si l’édification commune peut-être appelée « Ministère » (petit Service) au sens large du terme, il recouvre aussi toute l’œuvre que fait l’homme pour Dieu. C’est ce que Paul détermine dans son épître aux Éphésiens comme « L’œuvre du ministère ».

Autrement dit, c’est l’ensemble global de cette intervention accomplie au nom de Jésus et dans la puissance de l’Esprit saint que constitue le ministère en général.

LA FONCTION DU MINISTRE DANS L’ÉGLISE DU CHRIST.

Dans le cadre du ministère global de l’église, les hommes qui ont été appelés à  remplir ou à  exercer certaines fonctions dans l’Église ont reçu ce qu’il est convenu d’appeler : « Un Ministère ». Le mot souligne le sens étroit du terme, d’où son originalité. L’épître aux Ephésiens met le doigt sur la particularité des ministères et leurs significations sur le plan ecclésiologique. Dans les épîtres de Paul, il est dit que ces ministères ont été donnés pour le perfectionnement des saints, en vue de l’œuvre du service et de l’édification du corps du christ.

Tous ces ministères ont été donnés par Dieu à l’Église et non par des hommes pour l’église, l’Église n’étant pas constituée de clercs dirigeants des laïcs.

Dans le nouveau testament nous voyons très clairement que tous les hommes qui ont été appelés à  effectuer ce service l’ont accompli de manières diverses et complémentaires, chacun faisant avec amour, rigueur et soumission ce qui lui était imparti; c’est pour cela que l’apôtre Paul met en garde un disciple du nom d’Archippe en disant : « Prends garde au service que tu as reçu du seigneur ». (Col 4 :17). 

LA RACINE DE L’ÉLECTION AU MINISTÈRE RÉSIDE DANS L’ESPRIT SAINT

Il est important de savoir que c’est Dieu qui a donné les uns comme Apôtres, les autres comme Prophètes etc. … Ce qui compte avant tout, c’est l’homme et l’œuvre que celui-ci accomplit pour Dieu. L’œuvre par elle-même ne vient que confirmer l’élection et l’appel que l’homme a reçu de Dieu. Elle n’est pas une fin en soi ni un accomplissement.

En fait, la force de l’Église, c’est sa faculté à laisser agir l’Esprit saint comme IL l’entend et dans les secteurs qui sont utiles à son édification. Sa force ne vient pas de la grandeur de ses prélats ni de la quantité de ses clercs, ni de la magnificence de ses édifices  ! Si nous voulons comprendre la nature profonde du ministère, il ne faut pas que nous nous attachions à  ses formes extérieures, mais que nous reconnaissions les réalités de l’élection de Dieu.

L’apôtre Paul, devant l’opposition que manifestaient certains de ses contradicteurs à reconnaître son appel, sa vocation, son ministère et son apostolat, était conscient que son « Service » ne trouvait pas sa source dans une décision d’homme, mais dans la volonté de Dieu qui l’avait mis à  part des le sein de sa mère (Gal 1:15). C’est pourquoi il trouvait son réconfort, non dans la pensée du travail accompli, mais dans son élection.

Il semble manifeste que Dieu a élu certains hommes comme les prophètes ou les pasteurs, afin qu’ils manifestent non seulement sa volonté, mais aussi pour diriger l’Église par des actions qui ont comme but essentiel d’aller non pas vers ceux du dehors mais ceux du dedans et aussi pour le perfectionnement des saints. Par contre en ce qui concerne certains ministères comme celui d’évangéliste ou celui d’apôtre, ils sont à  mon avis, plus tournés vers l’extérieur, Dieu leur demandant un travail de défrichage et de conquête. On peut donc dire qu’un des objectifs du ministère, c’est de stimuler, d’équiper le croyant afin que celui-ci puisse remplir sa mission et qu’il améliore son zèle pour l’église; c’est à dire pour l’ensemble des croyants qui forme le corps de Christ sur terre. Dieu ayant installé ces hommes dans leur fonction, dépose en eux les capacités nécessaires pour accomplir les tâches auxquelles ils étaient destinés.

FAUT-IL DES ATTRIBUTS PARTICULIERS POUR SERVIR DANS LE MINISTÈRE ?

Les qualités particulières d’un individu peuvent devenir des défauts, si elles ne sont pas maîtrisées, canalisées, ou tempérées par l’Esprit saint. Certaines facultés intrinsèques qui nous sont octroyées lors de notre naissance, comme la douceur, la logique, l’enthousiasme, la force de caractère ou de conviction, ne sont pas forcément un critère de sélection pour Dieu, mais il peut rajouter à ces qualités un équipement spécifique qui permettra de confirmer l’élection.

En aucun cas l’élection ne repose sur l’instruction, ni sur les diplômes universitaires, même si nous reconnaissons qu’ils ne sont pas négligeables en soit et qu’ils peuvent aider ceux qui ont été élus à exercer l’autorité du ministère qu’ils ont reçu.

1Co 1:26-29

Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à  néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu.« ¨ »¨

La racine de tout ministère réside essentiellement sur l’élection, l’Esprit vient dans des individus que seul Dieu choisit…

MAIS PAS POUR DOMINER…

Que constatons-nous lorsque nous regardons vivre ces églises primitives, qui je le rappelle, malgré leur diversité, sur un plan ethnique, étaient toutes unies par le même Esprit et la même doctrine. Tout d’abord, il n’y avait personne qui se prévalait d’une prééminence sur les autres, qu’il n’y avait aucune hiérarchie, et aucun subordonné. Dans ces églises, l’Esprit saint était considérablement présent et il occupait une place prédominante, ensuite la gloire du Christ qui se manifestait au travers de chaque croyant, évitait tout risque de confrontation, de convoitise, de jalousie. Chaque croyant était activé par l’onction de l’Esprit et cela se faisait pour le plus grand bien de tous.

Parmi ces hommes, Dieu en choisissait pour les installer dans des fonctions qui n’avaient rien de rituel, comme on le voit aujourd’hui, ni rien de hiérarchique. Elles avaient toutes une action aboutissant à  la Révélation de l’évangile et à  la reconnaissance du Christ comme Sauveur et Seigneur.

Bien que certaines tendances ou dénominations prétendent le contraire, aujourd’hui encore, comme ce fut le cas pour l’Église d’hier, des hommes sont encore appelés à ces fonctions.

Pourquoi ? …

Parce que, ce qui est « Parfait » (Le Christ) n’est pas encore revenu, alors ce qui est imparfait demeure (1 Cor 13:10). Par ailleurs, c’est la volonté de Dieu exprimée par le Fils. La tâche de ces hommes est de faire parvenir le pécheur converti et par extension l’Église, à la maturité spirituelle.

Comme ce le fut hier dans l’Église primitive, des hommes aujourd’hui sont appelés à  être apôtres, prophètes, évangélistes, docteurs et pasteurs, formes variées du ministère global du Christ. C’est par cette élection divine de certains -et non pas élection humaine-, que Dieu permet à  tous de devenir les porteurs privilégiés de sa parole ainsi que des éléments efficaces d’un ministère collectif. N’avons-nous pas tous, après être passés par les eaux du baptême, reçu le ministère de « réconciliation » qui a été donné à l’Église en général ? Nous constatons que la plupart du temps, il règne, dans ce qu’il est convenu d’appeler officiellement « L’Église » (mais qui a mon sens ne l’est pas) un esprit de rivalité et d’hégémonie.

De ces factions rivales sont nées les doctrines les plus farfelues sur les ministères et sur la direction de l’Église par les hommes. Ces doctrines font fi des dispositions prises par le Christ pour son église, et du rôle que ces ministères doivent tenir au sein du corps du Christ.

Ce qui fait la force et la puissance du vrai corps du Christ, c’est sa communion étroite avec l’Esprit saint et la diversité des dons et des ministères que l’Esprit manifeste de façon permanente. L’héritage que nous a légué l’Église primitive correspond à une volonté divine déterminée qui souhaite que nous participions tous à la nature divine. Dieu est entré dans un processus qui va permettre à  ceux qui ont accepté d’être sauvés par le sacrifice unique de son fils, de recevoir l’Esprit qui leur permettra d’être en paroles et en actes, les témoins de la réalité du royaume.

Par la Pentecôte, Dieu a instauré une nouvelle relation entre les hommes et lui, et cette relation demeurera aussi longtemps que Dieu le désirera, c’est-à-dire jusqu’au jugement. Aujourd’hui comme hier, cette relation ne doit passer pas par la soumission à une hiérarchie ecclésiastique, mais comme hier, par l’Esprit de Dieu qui, lui, est immuable…

Toutes les réformes doctrinales qui sont apparues au cours des siècles concernant l’Église n’ont fait que diviser le corps du Christ au lieu de le consolider.

En chamboulant l’ordre établi par L’Esprit, on a bouleversé aussi le rôle de l’Église, comme celui de ses ministères. Les exégèses, qui ont été avancées et cautionnées par certaines dénominations, et qui ont statué dogmatiquement sur la question des ministères dans l’église, n’ont aucune base scripturaire. En ce sens, elles sont dénuées de tous fondements.

La lecture du nouveau testament fait apparaître que les ministères forment un groupe homogène cohérent destiné à durer aussi longtemps que durera l’absence physique du Christ parmi nous.

L’AMOUR, CLÉ DE VOUTE DE TOUT VRAI MINISTÈRE.

L’épître au Corinthiens est très explicite. Paul précise que tous ces ministères sont subordonnés à  l’amour. Ne l’oublions-pas, si nous n’obéissons pas aux injonctions de Dieu, nous ne pouvons pas voir apparaître l’amour qu’il réclame ET QUI NOUS EST DONNÉ PAR SON SAINT-ESPRIT__ (Rom 5:5).

Si nous sommes soumis à  Dieu en toutes choses, alors Dieu est en nous. Il sera en nous comme il l’a été dans le Fils qui s’est soumis à celui qui lui a soumis toutes choses et si Dieu est en nous, alors apparaîtront pour nous aussi les dons et les ministères que Dieu nous offre.

Les ministères sont donc des instruments nécessaires à l’action diversifiée de l’Esprit dans l’Église, donc indispensable pour que celle-ci, en tant que corps spirituellement constitué, vive.

LES MINISTÈRES ÉMANENT DE L’AMOUR DE DIEU

La charité est une forme d’amour qui peut avoir plusieurs aspects, dont le charisme. Ce mot est souvent employé pour designer l’expression d’un visage ou la personnalité d’un individu. Mais au sens ecclésiologique du terme, il désigne souvent un service qui est mis en oeuvre par l’Esprit saint. C’est pourquoi la bible parle souvent de « Charismes » ou de « Dons » de l’Esprit.

Sans l’Esprit saint, aucun service ne peut fonctionner et c’est sa venue dans l’homme qui rend le ministère opérationnel. Si le charisme prend bien sa racine dans l’élection de Dieu, les charismes ne peuvent atteindre leur pleine efficacité et leur maturité que par l’intermédiaire de L’Esprit.

Je ne pense pas que l’apôtre Paul aurait pu exercer son apostolat si Dieu ne l’avait pas élu avant même sa naissance. Par contre cette élection n’a pu se concrétiser qu’après l’événement qu’il vécut sur la route de DAMAS. Le fait d’avoir été formé dans la connaissance rabbinique des plus hautes écoles talmudiques de l’époque, et être un zélateur accompli du judaïsme traditionnel le plus orthodoxe n’a pas été un élément prépondérant de son élection, même si plus tard, ses connaissances en la matière ont pu lui être utiles pour combattre ces détracteurs.

C’est dans sa lettre aux Éphésiens qui a pour thème l’unité des croyants que Paul cite les cinq ministères d’autorité dans l’Église. Il décrit par la même occasion les caractères spécifiques et déterminants qui les accompagnent…

Malgré leur complémentarité, les ministères sont spécifiques et ne peuvent être ni amalgamés ni confondus. Cette diversité est voulue par Dieu, afin que personne ne puisse se prévaloir ni de lui-même ni du privilège que sa fonction lui accorde.

Comme l’Église est composée de plusieurs membres, il était nécessaire qu’il y ait aussi plusieurs aspects du ministère du Christ au sein de son corps spirituel. Cette diversité de dons et de ministères vient du fait de la limitation des capacités humaines...

Il est évident que personne ne peut à  lui tout seul manifester la plénitude du ministère global qu’exerçait Jésus durant son ministère terrestre… C’est dans cette compréhension que l’apôtre a pu écrire: L’œil ne peut pas dire à la main: « je n’ai pas besoin de toi

Les ministère doivent diriger l’Église

… Parce que les ministères sont directeurs, formateurs, ils ne peuvent être sans autorité… Dans certaines dénominations nous trouvons des ministères uniques, polyvalents, un peu fourre-tout. Comment pouvons-nous croire que ces ministres puissent-être en conformité avec la parole et avec l’Esprit saint de Dieu ? …

POUR QUI SONT LES MINISTÈRES? ….

Les dénominations chrétiennes qui prétendent se rattacher au Christ sont-elles toutes parvenues à  l’unité de la foi? .. Je pense que non !

__Alors, puisque l’unité ne s’est pas encore concrétisée et manifestée de partout selon la volonté de Dieu, il est donc nécessaire que les ministères puissent continuer à accomplir leurs tâches.__

Le perfectionnement des saints doit être sans cesse renouvelé, car de nombreuses personnes sont encore sur le chemin qui mène au salut.

Cette tâche ne s’arrêtera que lorsque l’Église ira à la rencontre de son Seigneur et qu’elle sera enlevée. Il est faux de croire, conformément aux assertions de certaines personnes, que désormais, il ne demeure que deux catégories de ministères, tout comme il est faux de croire que les autres ministères n’étaient que transitoires ou relatifs à l’édification de l’Église primitive.

Rien dans les écritures n’autorise de telles hypothèses. Ces assertions ne sont que des allégations fantaisistes et dénuées de tout fondement scripturaire. Les ministères ne dépendent pas du tout d’une maturité de l’Église, comme certains voudraient nous le faire croire, mais comme nous l’enseigne l’écriture « Jusqu’à » ce que nous soyons « Tous » parvenus à l’unité de la foi. Tous sont-ils parvenus à  la stature parfaite du Christ? … Donc les ministères sont encore utiles aujourd’hui !

LES MINISTÈRES DOIVENT ÊTRE PUBLICS

Afin de ne favoriser personne, ni dans un sens ni dans un autre, il est nécessaire de nommer publiquement celui qui aura reçu l’élection qui lui permettra d’exercer le ministère que Dieu lui aura octroyé, ainsi il sera reconnu de tous. Les ministères sont bibliques et leur contenu est plus « informant » que leur étiquette. Ce qui compte le plus, c’est l’enseignement que l’on va en tirer, et non le titre, qui risque d’enorgueillir l’individu appelé à cette fonction. Tous les ministères ont une fonction dans l’Église et il n’y en a pas qui soient supérieurs aux autres, comme il n’y en a aucun d’inférieur.

Nous n’avons pas le droit de faire des distinctions arbitraires et nous ne devons pas non plus accorder de privilèges particuliers à ceux qui ont été reconnus dans leur charge, car Jésus a dit que le serviteur n’était pas plus grand que le maître. Ne l’oublions pas, la fonction exercée ne dépend ni de nos aptitudes naturelles, ni de nos capacités intellectuelles, mais de la volonté divine.

L’Église reconnaît que l’élu que Dieu lui donne est nécessaire à son édification et à sa progression spirituelle. En aucun cas elle ne doit lui être subordonnée pour des raisons humaines !. Cette reconnaissance n’élève pas le ministre dans les sphères de la hiérarchie ecclésiastique, mais permet un meilleur emploi du ministère là où il se trouve, et par la même occasion, cela permet aussi au ministre de s’édifier et de se développer spirituellement.

Lorsque Annanias, suite à l’injonction de l’Esprit, accepta d’aller imposer les mains à Saül de Tarse, il accepta aussi de reconnaître implicitement l’apostolat du futur apôtre Paul. A travers le geste d’Annanias, c’est toute l’Église qui acceptait Paul dans son sein.

DISTINCTION ENTRE LES MINISTÈRES

Dans l’épître aux Ephésiens, Paul cite cinq ministères bien distincts. Malgré leur diversité, ils sont tous liés entre eux.

Ils sont comme les cinq doigts de la main, tous unis, travaillant de concert, mais en ayant chacun leur spécificité.

Le premier (L’apôtre) sert à  maintenir de façon cohérente l’ensemble du corps. Le second (le Prophète) avec l’aide des autres, pointe la direction vers laquelle l’Église doit se diriger. Le troisième (L’évangéliste) propage la parole du salut en rappelant à ceux qui ne connaissent pas le Seigneur qu’ils risquent la mort éternelle en demeurant dans les ténèbres. Le quatrième (Le Pasteur), nourrit, rassemble les brebis qui s’égarent et les protège. Le dernier (Docteur), fortifie et soigne ceux qui sont malades spirituellement. Il fait aussi des cures d’âme. »¨

LE BON BERGER

Que le ministère le plus connu et le plus répandu dans l’Église soit celui de pasteur, même si le nombre d’anciens n’est pas non plus négligeable. Malheureusement, dans de nombreuses communautés on a confondu ce ministère avec d’autres et on lui a attribué des fonctions qui ne lui incombaient pas.

Combien de pasteurs ont été nommés de façon anachronique, sans avoir reçu l’élection divine, ni la reconnaissance de l’Église et des apôtres ?

Il en va ainsi, entre autres, pour l’Église catholique, qui a confondu l’évêque avec le pasteur et l’apôtre. Ces gens-là ont reçu des hommes un rôle et une fonction qui dépasse de loin leur compétence et leur capacité. Par ailleurs leur autorité est disproportionnée par rapport au contenu biblique et il est rare de trouver chez eux l’équipement spirituel décrit par l’écriture.

Il est vrai que la définition du pasteur n’est pas correctement ni clairement définie par l’écriture et que l’on peut considérer que compte tenu du flou apparent, il est normal que la confusion soit permise. Les auteurs des évangiles reprennent les prophéties antiques et les appliquent à  Jésus.

C’est parce que les évangélistes Mathieu et Marc ont été interpelés par les propos de Jésus qui, reprenant les termes des prophètes Michée (Mi 5:1) et Zacharie(Za 13:7), se les approprie, qu’ils nous en relatent l’anecdote. Jésus n’hésite pas à dire que s’il est le bon Berger (Jean 10 11). Il est aussi le gardien de nos âmes (1 Pi 2: 25).L’écriture nous dit qu’il sera ce berger dont on dispersera les brebis après qu’on l’ait frappé (Za 13:7). Par sa mort Jésus a porté jusqu’à la perfection le ministère de Pasteur, il a satisfait l’attente des croyants et a accompli pleinement l’annonce faite par les prophéties. Il est vrai qu’il n’y a pas plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime et c’est dans cet état d’Esprit, que le berger qui a été envoyé du ciel a donné sa vie pour ses brebis. Si le ministère a été donné à  des hommes choisis par Dieu pour l’édification du plus grand nombre et au corps du Christ que l’on appelle communément « : L’ église », c’est parce que celle-ci est souvent comparée à  un troupeau de brebis.

L’apôtre Paul, après avoir envoyé cherché les anciens de l’Église D’Ephèse, de Millet, leur rappelle qu’il a toujours agi envers eux avec la plus grande circonspection et qu’il a toujours servi le Seigneur au milieu des épreuves, avec larmes et humilité.

Il rappelle que, lié par l’Esprit, il se doit d’aller à  Jérusalem tout en s’attendant à  y subir des tribulations. Mais il ne fait aucun cas de sa vie, pourvu qu’il accomplisse la course et le ministère qu’il a reçu du seigneur, qui est de rendre témoignage de la bonne nouvelle de la grâce de Dieu (Actes 20:17/24). »¨ »¨

Dans ce même chapitre, l’apôtre réitère aux anciens ses mises en garde, tout en leur précisant qu’ils ont la lourde tâche de faire paître le troupeau. Il leur dit :

 »  Prenez garde à  vous-même et au troupeau sur lequel le saint Esprit vous a établi évêque(Ancien ou épiscope) pour faire paître l’Église de Dieu  « .

Quel que soit le ministère en contact avec le troupeau, nous devons voir apparaître en lui les caractères du Christ, berger divin et céleste. Ne voyons-nous pas Jésus assimiler l’apôtre Pierre à un Berger, lorsqu’il lui dit :

 »  Soit le berger de mes Brebis   » (Jean 21: 16) ?

Même les apôtres sont tenus d’avoir un rôle pastoral qu’ils peuvent partager avec les pasteurs.

S’il est aussi donné aux anciens de faire paître le troupeau (1 Pi 5:4- Actes 20 : 28), il ne devrait pas y avoir de confusion, ni sur les tâches, ni sur les rôles, ni sur l’autorité entre anciens (surveillant ou épiscope) et pasteurs (qui est d’être le Berger).

Dans de nombreuses assemblées, la confusion apportée par le dogmatisme est tel que les anciens aujourd’hui remplissent souvent le rôle du Pasteur. Si nous reconnaissons d’une manière générale que l’ancien assume un ministre pastoral, par essence celui ci doit être collectif, collégial et dissociable du pasteur, qui, lui, possède l’autorité et l’équipement spirituel par élection divine.

Bien que l’ancien ne pas soit élu par Dieu aux même tâches et de la même façon que le berger, Dieu lui met à  cœur d’aspirer à la charge d’évêque. Cette charge lui est accordée par l’assemblée et par les apôtres dûment autorisés, s’il répond aux critères requis par la charge (1 Ti 2: 3)…

(Note MAV: Louis poursuit son étude sur le rôle propre à chaque ministère. J'ai pris la liberté de réduire son texte très long pour le centrer sur le thème de cet article: l'autorité divine des ministères élus par Dieu... donc des véritables ministères, et le problème réel et grave du divorce grandissant entre pasteurs et brebis !)

FRUIT DU VRAI DISCIPLE

L’un des fruits du vrai disciple, c’est l’obéissance et la soumission au Christ, non pas une soumission faite par la crainte et la peur, comme l’instaurent les sectes, mais dans l’amour, la tempérance, et le respect de l’autre.

Alors que les sectes sont insoumises et contreviennent aux lois et aux commandements de Dieu concernant le monde, parallèlement elles conditionnent leurs adeptes, afin qu’ils soient soumis et dociles pour mieux les exploiter. C’est parce que les hommes sont souvent épris par l’esprit de parti et de division, qu’ils se laissent convaincre par le prince des ténèbres…

À cause de ces doctrines, des peuples entiers se sont mis sous le joug de l’adversaire. Satan a soulevé les rois de la terre contre l’OINT de Dieu, et il fait régner parmis les nations de vaines pensées qui retiennent prisonnière la vérité.

Bien que cela crée des tumultes et des discordes, Celui qui est le roi dans les cieux, un jour, brisera avec sa verge de fer tous ceux qui se dressent contre lui… L’apôtre Paul, devant les dérapages des Corinthiens qui mélangeaient, le spirituel et le charnel, les rappelle à l’ordre dans son sixième chapitre. Il est inconcevable de voir  qu’encore aujourd’hui certaines grandes dénominations établissent leur doctrine non sur les vraies traditions apostoliques, mais sur des traditions qui viennent du raisonnement humain et sur des coutumes qui sont inacceptées par l’écriture.

Ces pratiques et coutumes dévalorisent la Révélation, car elles ne sont pas inspirées, mais établies par une autorité qui vient des ténèbres.