Transmis par Gilbert Plumat, ceci fait partie d’une série: c’est le « Mythe 10 »,

http://egliseorganique.wordpress.com/2013/08/28/mythe-10-les-eglises-organiques-se-croient-superieure/;

Pour lire les neuf autres: egliseorganique

Note MAV : Oh combien j’adhère à  ce qui est dit. Pour avoir été traitée, comme beaucoup, comme une paria ou la pire des païennes autrefois,   lorsque je quittais une église (pour raison diverses, parfois un simple déménagement, mais souvent sur ordre de Dieu !), je connais cette stupéfaction douloureuse de voir ceux qui hier nous embrassaient en se disant nos frères vous regarder soudain avec mépris, voire avec peur, simplement parce que l’on est sorti de leurs murs et de leur église-bocal et que leurs leaders, pour justifier votre départ, vous ont collé de méchantes étiquettes sur le dos.

Je me souviens, après avoir dû confronter le méchant rejet de ceux qui, la veille encore, me demandaient   souvent de prier pour eux et avaient écouté et approuvé durant des années mes prédications dans leur assemblée,   d’avoir posé la question: « est-ce moi qui suis dans la rébellion, Seigneur, où est-ce eux qui n’ont pas une conduite normale pour des Chrétiens ? ». Je me suis aussitôt souvenue de la parabole du Bon Berger, qui laisse les quatre vingt-vingt dix neuf autres pour aller chercher la brebis perdue.

Luc 15:4 Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à  ce qu’il la retrouve ?[…]

Selon leurs critères, ou bien d’avoir quitté leur clocher faisait de moi une brebis perdue, et tous les pasteurs de cette assemblée auraient dû venir me rechercher, ou bien c’étaient eux qui n’étaient pas justes en me traitant en paria. La réponse était simple !

Hélas, combien de vrais chrétiens aujourd’hui doivent fuir leur assemblée (ou en sont exclus avec méchanceté et sous des prétextes iniques), et se voient désormais maltraités   et rejetés comme des parias par ceux qui la veille leur faisaient moult embrassades avec des « Je t’aime de l’amour du Seigneur ». La stupéfaction est toujours aussi douloureuse. Mais la vérité est toujours la même: ceux qui maltraitent des frères qui quittent leur église, quelles que soient les raisons de ce départ, ne sauraient être justes ! Ils inversent Mt 18 qui ordonne de mettre dehors   de l’Assemblée le pécheur (avéré !) qui, après divers avertissements, refuse de se repentir   ! Mais aujourd’hui, c’est souvent le contraire qui se produit, car ceux qui s’en vont volontairement sont souvent confrontés au fait que c’est toute la communauté qui vit dans le désordre, le cautionne, ou même l’approuve ! Et le désordre, ce peut être même des péchés graves de ses dirigeants, des doctrines de démons, un esprit de contrôle qui vient de l’enfer (cela ne vient jamais du ciel !), l’idolâtrie de l’assemblée pour son pasteur, le racket financier, etc. Et parfois, celui qui est exclu par les dirigeants, c’est parfois le seul de l’assemblée qui marchait dans la sainteté ou qui simplement osait dénoncer le péché des dirigeants !

Notons qu’on retrouve aussi cela face aux blogs dits « Chrétiens » qui maltraitent à  tour de   touches de leur clavier ceux qui osent dire la vérité !

En bref, ceux qui maltraitent ou critiquent méchamment celui qui s’en va démontrent le plus souvent qu’ils font partie d’une secte, non d’une assemblée chrétienne ! Ils pratiquent, comme le dit l’auteur de l’article, « l’exclusivisme »

Alors, lisons l’article:

« Si donc il y a quelque consolation en Christ, s`il y a quelque soulagement dans la charité, s`il y a quelque union d`esprit, s`il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l`humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. « (Philip 2:1-5)


Voici le dernier article de cette série concernant les 10 mythes de l’Eglise organique. Espérant que vous les avez appréciés et pour clôturer le sujet, je voudrais juste avec ce dixième article faire ressortir un point sensible que l’on rencontre non seulement dans ce qu’on appelle les églises « organiques », mais aussi dans tous les groupes de croyants. C’est ce qu’on appelle « l’exclusivisme » que je définirais comme le fait de se couper des autres parce que vous vous croyez supérieurs à  eux.

Chaque groupe est en danger de tomber dans ce piège et pas uniquement les églises « organiques » ! En fait, c’est la définition même du mot « secte ».

Une secte est un groupe de croyants qui s’est séparé de tous les autres croyants. Généralement, ils se sont séparés parce qu’ils ont cru le mensonge qu’ils étaient d’une certaine façon supérieurs au reste du Corps du Christ.

La sauvegarde de la vie d’église

 À mon avis, si une église a vraiment été plantée avec les ingrédients appropriés, elle ne devrait pas tomber dans ce piège, bien qu’il n’y ait jamais aucune garantie. Ce dont nous avons besoin c’est que l’église soit fondée sur la Personne de Christ et de Christ crucifié. Paul a dit lorsqu’il est venu vers les Corinthiens qu’il était déterminé à  ne connaître que Christ et Christ crucifié (1Cor2: 2). Ce Christ est  »  Le Crucifié   » et la prédication de la croix devait faire partie du Christ glorieux.

« Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse: nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. « (1Co 1:22-24)

La Croix de Christ est le grand  »  garde fou   » pour tout exclusivisme, orgueil et autres œuvres de la chair. Garder cela en pensée signifie que vous permettez à  la révélation et à  l’expérience de la Croix d’imprégner votre âme. Nous pouvons voir dans Philippiens 2 que la pensée de Christ était  »  qu’Il s’est vidé et s’est abaissé jusqu’à  devenir un serviteur  « . S’il vous plaît comprenez ici que je ne me réfère pas uniquement aux aspects rédempteurs de la croix (œuvre objective). Je parle de l’œuvre de la croix dans la vie quotidienne du croyant. (œuvre subjective)

« J’ai été crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi, et la vie que je vis maintenant dans la chair, je la vis dans la foi du Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré lui- pour moi. «  (Gal 2:20)

Vivre une vie crucifiée signifie que quotidiennement vous vous reniez vous-mêmes, à  savoir ce qui procède de la chair et de l’homme ancien et déchu. Jésus nous a dit de perdre notre vie (Jn 12, 24,25) et qu’Il nous donnerait une nouvelle vie – la vie éternelle – la vie de Son Père (Jn 6:57).

Vivre une vie crucifiée signifie que mon intelligence se renouvelle de jour en jour en ayant la pensée de Christ. Je pense aux autres (et à  leurs besoins) avant moi-même. Je traite les autres comme je voudrais être traité. Je donne ma vie pour mes frères et sœurs. Non seulement ceux de mon groupe, mais aussi pour ceux qui sont dans le Corps élargi ainsi que mon prochain (comme dans la parabole du Bon Samaritain).

Le message de la Croix fait des dommages importants dans nos vies personnelles et dans notre façon de penser égoïste. Si ce message (qui fait partie de la proclamation de Christ) est prêché à  un groupe de croyants, elle permettra de réduire considérablement le risque de tomber dans le piège de l’exclusivisme et de la supériorité. Nous ne sommes pas mieux que quiconque!

Tous ceux qui ont Christ vivant en eux sont nos frères et soeurs! Nous les recevons parce que le Christ les a reçus!