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Cette distorsion historique a été forgée puis propagée à  l’origine par le parti communiste russe qui avait besoin d’une base idéologique pour justifier son opposition à  Hitler après l’invasion de la Russie par les troupes allemandes. Cette vision a ensuite été entretenue par les alliés qui avaient eux aussi besoin de justifier leur soutien à  Staline contre Hitler.

Le NSDAP, appelé plus simplement parti Nazi, est le Parti Socialiste National Ouvrier Allemand.

Dès son origine, c’est un parti ouvrier qui lutte contre le capital.

 

C’est aussi un parti qui milite pour un socialisme allemand, fait par les allemands pour les allemands. Par définition, ses membres sont tous de la nation allemande.

Le concept de  » Volksgemeinschaft  » – ou communauté de race – a permis à  Hitler d’imposer aux Allemands un mode de collectivisation extrême.

Les ennemis du parti Nazi sont dès l’origine le capital, la grande industrie, le libéralisme et la finance.

Le modèle vers lequel tend le nazisme est un modèle collectiviste et coercitif dans lequel la propriété est abolie et l’individu est soumis à  la volonté de l’état : c’est un modèle communiste similaire à  celui imposé par les bolcheviques en Russie.

Ecoutons Goebbels :   » Nous sommes socialistes. Nous sommes ennemis, ennemis mortels de l’actuel système capitaliste, avec son exploitation de celui qui est économiquement faible, avec son injustice dans la redistribution, avec ses inégalités de salaires. Nous sommes décidés à  détruire le système coûte que coûte…L’Etat bourgeois est arrivé à  sa fin. Nous devons former une nouvelle Allemagne. Le futur c’est l’idée socialiste de l’Etat. Etre socialiste signifie soumettre le « je  » au « tu « . Le socialisme, c’est sacrifier la personnalité individuelle au « tout «  ».

Staline n’aurait pas mieux défini le bolchevisme…

Hitler est encore plus explicite :   » Ce n’est pas l’Allemagne qui sera bolchevisée mais le bolchevisme qui deviendra une sorte de national-socialisme… Il existe entre nous et les bolcheviques plus de points communs que de divergences… Les petits bourgeois et les syndicalistes ne pourront jamais devenir de vrais socialistes nationaux, les communistes toujours « .

Hitler s’est inspiré du bolchevisme mais il était plus pressé que les russes. Il n’a jamais imaginé saigner à  blanc la société allemande comme les bolcheviques l’ont fait en Russie. Il a cherché à  contraindre les allemands à  collaborer par tous les moyens à  la construction de sa nouvelle économie. Il ne pouvait se permettre de laisser l’Allemagne végéter pendant des années dans la misère et la famine à  l’instar de la Russie soviétique.

Hitler considérait en fait qu’il avait amélioré le modèle bolchevique en le dépouillant du judaïsme :   » Je ne suis pas seulement le vainqueur du marxisme. Si l’on dépouille cette doctrine de son dogmatisme judéo-talmudique pour n’en garder que le but final, ce qu’elle contient de vues correctes et justes, on peut dire aussi que j’en suis le réalisateur « .

Hitler pensait également que le concept de propriété n’avait plus d’importance : » A quoi ces questions riment-elles, quand j’ai soumis les individus à  une discipline rigide dont ils ne peuvent s’échapper ? Qu’ils possèdent donc tout le sol, toutes les maisons et toutes les fabriques qu’ils voudront. Le point important, c’est que propriétaires ou pas, ils sont eux-mêmes la propriété de l’Etat « .

Hitler encore :  « Fondamentalement le socialisme national et le marxisme sont la même chose ».

Evidemment, après avoir décidé d’envahir la Russie, Hitler a été obligé de mettre les communistes et les bolcheviques au rang des ennemis de l’Allemagne. Mais le modèle de société qu’il a mis en place est bien un modèle communiste d’organisation collective et coercitive.

Hitler, qui malgré ses talents d’orateur, était un être avec une personnalité faible, a su créer des changements très rapides dans la société allemande. Il a su s’entourer de philosophes, de penseurs, de communicateurs de très haut niveau et il a été soutenu par des organisateurs de premier plan.

Sous l’impulsion du Ministère de l’Economie ( Reichsführer Wirtschaft), toute la société allemande a été organisée de haut en bas. Entreprises, dirigeants comme ouvriers, paysans, enseignants : tout a été organisée sur un modèle purement hiérarchique.

Le concept de profit des entreprises a été aboli et les salaires ont été imposés.

Le peuple allemand, qui sortait de 15 ans de troubles économiques, a accepté ces contraintes extraordinaires pensant ainsi sortir le pays de l’impasse.

Hitler a défini son modèle de société comme suit :   » C’est un lien d’une fraternité d’arme qui n’enrichit personne et met tout en commun « .

Hitler encore :   » Il n’y a pas besoin de nationaliser, ni de réglementer quand l’Etat de droit n’existe plus. Le parti joue le rôle de la Société d’autrefois : voilà  ce que j’ai voulu vous expliquer. Ce parti embrasse tout. Il règle l’existence dans tous les sens et tous les domaines.

Nous devons donc prévoir les cadres dans lesquels s’insèrera la vie entière de chaque individu. Tous les gestes et tous les besoins doivent être réglés et satisfaits par la communauté dont le parti est l’expression.

Il n’y a plus de libre arbitre, plus de lacunes, plus d’isolement, l’individu ne s’appartient plus. C’est cela le socialisme et non l’organisation de choses secondaires comme la question de la propriété privée ou celle des moyens de production « .

Hitler a ajouté plusieurs ingrédients à  son modèle de société, ce qui lui a permis de justifier ses guerres d’expansion et son entreprise d’extermination du peuple juif :

– la haine des signataires du traité de Versailles,

– la supériorité germanique sur les peuples polonais, biélorusses, ukrainiens, russes,

– la haine des juifs, censés être au cœur du libéralisme et du capitalisme et qui ont tenté de mettre l’Allemagne à  genoux.

Le système nazi était ainsi bien un système avant tout socialiste, d’inspiration marxisme, mais in fine beaucoup plus évolué que le Trotskisme ou le Stalinisme qui ne tenaient le pouvoir que par la Terreur et non par l’adhésion d’un peuple.

Le nazisme est une évolution du bolchévisme et est ainsi un totalitarisme d’extrême gauche poussé à  ses limites.

Socialisme et fascisme : une même famille?

La question peut paraître scandaleuse. Pourtant, les faits sont là . Le fondateur du fascisme, Mussolini, fut d’abord un dirigeant du parti socialiste italien.

En France, les chefs des seuls partis authentiquement fascistes, Valois, Doriot, Déat, furent, le premier un théoricien d’extrême gauche, le second un des principaux responsables du parti communiste, et le troisième un député socialiste, successeur présumé de Léon Blum à  la tête de la S.F.I.O..

En Angleterre, Oswald Mosley fonda un parti fasciste britannique après avoir été ministre dans un gouvernement travailliste.

En Allemagne, de nombreux communistes furent séduits par les propositions socialistes du parti national-socialiste des travailleurs allemands d’Adolf Hitler.

Socialistes et communistes sont mal placés pour donner des leçons de morale politique à  la droite, quand ils traitent leurs adversaires de  » fascistes  » : le fascisme est une variante nationale du socialisme orthodoxe ; il partage avec lui le culte de l’État et la croyance dans les vertus de l’économie administrée.

Les deux grandes familles totalitaires du XXe siècle, fascisme et communisme, sont issues d’un même tronc : le socialisme.

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