mis en page et en images par Michèle H.- – tiré de Nouvelles d’Israël / mars 2008

« Tirez instruction de la parabole du figuier « 

a déclaré Yéchoua à  ses disciples. Il a poursuivi :

 » Dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent , vous savez que l’été est proche. « 

Puis, il a expliqué cette parole en précisant :

 » de même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, qu’il est à  la porte. « 

Notre Seigneur et Sauveur a conclu cet enseignement par cette indication :

 » Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive  » Mat 24.32-34

Le contexte de cet enseignement est le discours que le Seigneur a tenu sur le Mont des Oliviers, consacré au thème des derniers événements de l’histoire de l’humanité.

L’évangile de Marc rapporte au chapitre 13, un discours analogue consacré au thème de la fin des temps.

Les informations données par ces 2 discours soulèvent une question fondamentale : quelle est la signification du figuier dans ces passages ?

Dans ce contexte, on doit considérer que le figuier est un symbole du peuple et du pays d’Israël.

Déjà  le prophète Jérémie avait compris que les figues représentaient symboliquement Israël :

 » L’Éternel me fit voir deux paniers de figues déposés devant le temple,… L’un des paniers contenait de très bonnes figues, comme les figues de première récolte, et l’autre panier de très mauvaises figues, qu’on ne pouvait manger à  cause de leur mauvaise qualité. «  Jérémie 4.1 et 2

« La parole de l’Eternel me fut adressée en ces mots : Ainsi parle l’Eternel, le Dieu d’Israël : comme tu distingues ces bonnes figues, ainsi je distinguerai, pour leur être favorable, les captifs de Juda, que j’ai envoyés de ce lieu dans le pays des Chaldéens. Je les regarderai d’un oeil favorable, et je les ramènerai dans ce pays; je les établirai et ne les détruirai plus, je les planterai et ne les arracherai plus. » Jérémie 4.4 à  6.

Le premier panier con- tenait des figues mûres et très douces, et le second panier des figues immangeables.

Ces paniers de figues indiquent qu’il y a en Israël des personnes bonnes et d’autres mauvaises, et que Dieu donnera aux unes et aux autres le salaire qu’elles méritent, comme il le fera aussi pour tout autre peuple.

La parabole des paniers de figues déposés devant le temple de Jérusalem se rapporte toutefois spécifiquement à  Israël.

Dans son discours rapporté en Matthieu 24 et Marc 13, Yéchoua parle d’une période d’environ deux millénaires, allant de sa première venue dans la faiblesse à  sa seconde venue dans la puissance et la gloire.

Un mot-clé dans ces 2 chapitres est le mot  » fin  » en hébreu :  » ketz « , qu’on trouve dans l’expression  » fin du temps des nations » en hébreu  » ketz haolam. « 

Cette expression apparaît 4 fois, dans 4 versets qui parlent de la fin certaine de l’histoire de l’humanité- qui fera place à  un nouveau règne dirigé par Yéchoua, le Messie et Fils de Dieu.

Revenons à  notre parabole du figuier qui fleurit avant le début de l’été.

Le mot hébreu pour  » été  » est  » kaitz « . Les deux expressions hébraïques  » kaitz  » (été) et  » ketz  » (fin) ont une ressemblance phonétique. Et l' »été  » ( kaitz) sert de symbole pour la  » fin  » (ketz). De tels jeux de mots sont fréquents dans la bible hébraïque.

Voici une autre exemple :

l’amande, fruit de l’amandier, en hébreu :
 » shaked « ,
sert de sym- bole pour le fait  » d’être vigilant  » ou  » d’ être assidu « .
En hébreu:
 » shoked « 

(Jérémie 1,11-12.)

Le figuier en fleurs portant ses pre- mières feuilles (cfr Matt.24) représente une nouvelle phase de l’histoire d’Israël : celle actuelle de la restauration du peuple juif dans le pays de ses ancêtres. Ce retour ne s’est pas opéré n’importe où, sur un territoire quelconque, mais dans le pays de Sion et des apôtres.

Ce phénomène unique – qui ne s’était encore jamais produit – que constitue le rétablissement d’Israël dans son pays d’origine a un impact au niveau mondial – parce qu’il est l’œuvre de Dieu.

Le rassemblement présent des Juifs dans le Pays promis qui avait été le leur avant l’exil – leur dispersion dans le monde entier, où ils ont été exposés à  beaucoup de souffrances pendant 2000 ans – constitue véritablement une période d’épanouissement ou de floraison.

Cette souveraineté nationale d’Israël en plein épanouissement deviendra lentement mais sûrement une  » pierre lourde  » pour le monde entier.

Dieu lui-même fera de Jérusalem, la capitale d’Israël, une coupe d’ivresse et d’étourdissement destinée à  tous les peuples environnants et à  toutes les nations qui se préparent au combat.

Dieu fera de Jérusalem une  » pierre lourde  » à  soulever pour tous les peuples, et finalement toutes les nations du monde se rassembleront pour combattre contre cette ville. Zacharie 12,1.3.

Cet événement aura bien sûr, des dimensions apocalyptiques et amènera la  » fin « .

Il paraît de plus en plus probable que des armes atomiques seront utilisées au cours de la bataille en Israël mais s’étendra au monde entier (Apoc 16.14-16)

Qu’en est-il de la génération qui vivra ces terribles événements, en particulier la période qui précédera le retour de Yéchoua – d’abord pour chercher son Épouse puis pour établir son règne en ce monde ?

Si nous considérons dans son contexte la parole de Yéchoua  » __cette génération ne passera pas.. « , la question suivante se pose :  » cette génération__  » désigne-t-elle celle qui a assisté à  la restauration physique d’Israël et qui a compris sa signification spirituelle ?

Du fait que l’espérance de vie d’une génération est actuellement d’environ 80 ans, la  » génération  » que Yéchoua avait en vue dans sa parabole pourrait bien être celle des gens qui vivent actuellement.

Permettez-moi une dernière question : la  » fin « , en hébreu  » ketz « , signifie-t-elle simplement la fin de la vie – sans aucune espérance, ni aucun salaire ? Non, car la  » fin  » constitue le passage de l’histoire actuelle à  une ère nouvelle, au cours de laquelle Yéchoua reviendra, jugera le monde et règnera pendant 1000 ans.

Ce n’est qu’après ce règne millénaire que l’histoire de l’humanité prendra définitivement fin et que seront créés un nouveau ciel et une nouvelle terre. Apoc 21, 1-2.

C’est pour ces raisons que nous sommes appelés non seulement à  rester  » vigilants  » Mat 25.13 et à  nous tenir  » prêts  » Matt 24,44 chaque jour, mais aussi à  progresser  » dans la sainteté  » sachant que  » sans elle, personne ne verra le Seigneur  » Hébr. 12,14.