(Chapitre 5 du livre: « La grande tromperie de l’Évangile)

Il est 11 h 40 le dimanche matin dans votre église. Les cantiques et les choeurs ont été chantés, l’offrande a été reçue, et maintenant c’est le moment de la lecture de l’Ecriture sainte et du sermon.

Votre pasteur avance vers la chaire, ouvre un grand livre noir, prend un souffle profond, et comme il balance son bras en haut, autoritairement s’écrie,  « Un homme est justifié par les oeuvres, et pas par la foi seulement » !

Quelle serait la réaction de la plupart des gens dans votre église ? Est-ce qu’ils seraient bouleversés par l’hérésie évidente du pasteur ? Est-ce qu’ils seraient mis en colère par sa contradiction des écrits de Paul au sujet du salut, ces vérités précieuses ont redécouvert pendant la réforme ? Est-ce qu’ils l’étiquetteraient un légaliste ? Ou voudraient-ils se rendre compte qu’il avait juste lu Jacques 2: 24 ?

Ce qui réagiraient de façon défavorable représentent des multitudes de l’enseignement des Chrétiens qui se sont grandement méprisés. Ne pas comprendre la nature de sauver la foi, ils supposent que les oeuvres se tiennent à l’opposition contre la foi, alors que, en réalité, les oeuvres sont inséparablement joints à la vraie foi. Comme Martin Luther a écrit,  » Il est impossible, en effet de séparer les oeuvres de la foi, Juste comme il est impossible séparer la chaleur et la lumière du feu.  » [1]

Luther a utilisé un terme pour décrire ceux qui étaient convaincus qu’obéir à la loi de Dieu n’était pas important, puisque le salut est un don gratuit de Dieu. Il les appelait les antinomiques, dont les racines sont, anti, contre, et nomos, la loi.

Aujourd’hui, l’église protestante est remplie de gens qui marchent contre les normes, et si Martin Luther vivait encore, il aurait réagi contre cette hérésie et provoquer une autre réforme. Il n’aurait pas manqué de passages bibliques pour supporter sa croisade, parce que Jésus, Paul, Pierre, Jean et Jude ont tous prévenu contre les erreurs de l’antinomie. En fait, Luther aurait plus de versets pour supporter sa croisade moderne qu’il n’en avait pour la Réforme. Les mises en garde du Nouveau Testament contre les erreurs de l’antinomie sont plus nombreuses que contre les erreurs de la légalité.

Deux erreurs dangereuses

Au temps de Luther, l’église était attachée au légalisme. Le salut était perçu par la plupart des églises comme quelque chose qu’il faille gagner. En recherchant l’indulgence, les reliques, en faisant la pénitence et autres choses, une personne pouvait obtenir que sa future sentence au purgatoire soit amoindrie de centaines, voire de milliers d’années. L’évangile était perdu.

En étudiant le livre de Romains, Luther découvrit cependant que le salut était un don gratuit, reçu simplement par la foi.

Il était merveilleusement né de nouveau et avait commencé à défier ses contemporains avec les vérités qui l’avaient affranchi. (Sa foi avait commencé à agir). Une chaude tempête de controverses était née, mais grâce à Luther et aux autres réformistes, beaucoup avaient finalement cru à l’évangile de la grâce.

Mais il y avait un danger inhérent avec un tel évangile, et les réformistes le savaient. Il était possible que la grâce de Dieu soit perçue comme une licence au péché. L’importance des bonnes oeuvres pouvait être négligée et qu’une nouvelle hérésie, aussi trompeuse et nuisible, pouvait remplacer la vieille. Donc les réformistes avaient pris soin de proclamer: « Seule la foi sauve; mais la foi qui sauve n’est pas seule ».

Aujourd’hui, plusieurs siècles après, ce que les réformistes craignaient nous est arrivé.

Contrairement aux légalistes du temps de Martin Luther, les églises d’aujourd’hui n’ont pas besoin d’être prévenues que leurs oeuvres mortes ne pourront pas les sauver. Plusieurs prêchent un faux évangile qui promet le ciel sans sainteté. La grâce dans laquelle ils croient conduit à la licence de péché au lieu de l’obéissance en Christ. Et pourtant, Jésus-Christ, qui est même hier, aujourd’hui et pour toujours, met en garde les antinomiques où qu’ils soient: « Ce n’est pas toute personne qui me dira Seigneur ! Seigneur ! qui entrera dans le royaume de Dieu; mais celui qui fait la volonté de mon père qui est dans les cieux » (Matthieu 7:21)

Qu’est-ce que le légalisme ?

Il n’y a peut-être aucun autre terme théologique qui ait été si incompris et mal utilisé autant que le mot légalisme. Toute personne qui prêche le renoncement, l’obéissance ou la sainteté aujourd’hui court le risque d’être traité de légaliste. Plusieurs chrétiens ont déjà déclaré: « J’allais dans une église légaliste où le pasteur prêchait contre le film pornographique ». De telles déclarations montrent que celui qui les a prononcées ne sait même pas ce que le légalisme est. Le légalisme n’est pas s’accrocher à un standard de sainteté défini dans la parole de Dieu. C’est plutôt essayer de gagner notre salut, en partie ou totalement par nos propres réalisations. Si quelqu’un dit: « J’allais dans une église où le pasteur prêchait que nous devions gagner notre place au ciel en refusant de regarder les films pornographiques », ceci est un bon usage du terme légalisme.

L’hérésie du légalisme consiste en ce qu’elle offre une voie de salut autre que celle que Dieu avait pourvue à travers Christ. La folie du légaliste est qu’il espère en ce qui est impossible, qu’il peut être suffisamment bon pour mériter le ciel. Evidemment la possibilité d’être suffisamment bon pour mériter notre place au ciel était terminée il y a bien longtemps: la première fois Dieu nous a tenus coupable de nos péchés. Théoriquement, si quelqu’un peut vivre sans péché, il peut entrer au ciel sans avoir besoin d’un sauveur. Mais comme nous avons tous transgressé la loi, nous avons besoin d’un sauveur pour obtenir le salut. Et c’est clair, cela ne peut se faire que par la grâce. La bonne nouvelle de l’évangile est que Dieu nous a offert sa grâce sans compromettre son standard de sainteté, à travers Jésus-Christ, notre substitut.

La meilleure définition du légalisme est peut-être exprimée par cette simple formule:

LES OEUVRES = LE SALUT.

Le signe d’égalité doit être lu « conduit au ». Le légaliste pense que ses oeuvres vont lui accorder le salut. Comme son coeur n’est pas régénéré, et est vide de foi et d’amour de Dieu, le légaliste produit une conformité extérieure à la loi pendant qu’il lutte pour gagner la faveur de Dieu.

Une autre forme de légalisme est exprimée par cette formule:

LA FOI + LES OEUVRES = LE SALUT.

Le légaliste met la foi et les oeuvres ensemble pensant que cette combinaison lui assurera le salut. Il fait en partie confiance en ses oeuvres. C’est ce type de légalisme que Paul a opposé dans sa lettre aux Galates.

La formule biblique de la voie du salut peut être exprimée comme suit:

LA FOI = LE SALUT + LES OEUVRES.

Ceux qui ne croient réellement à l’évangile ne sont pas seulement sauvés, mais ils sont aussi transformés par la grâce de Dieu et manifestent les oeuvres de Dieu dans leur vie par une obéissance joyeuse. Contrairement au légaliste, l’obéissance du vrai chrétien jaillit de l’intérieur car son coeur qui a été changé.

Finalement, l’antinomie se traduit par:

LA FOI = LE SALUT – LES OEUVRES.

L’antinomique suppose que sa foi conduit au salut, même si les oeuvres qui prouvent la transformation ne se manifestent pas. En plus, il ne comprend pas, au moins, cinq choses: (1) La nature de la foi qui sauve; (2) L’intention de Dieu en sauvant les hommes; (3) L’oeuvre complète de la grâce de Dieu dans la vie de ceux qui croient; (4) La relation du chrétien avec la loi de Dieu; (5) La véritable nature et la nécessité de la repentance. Voyons ces cinq sujets.

La nature de la foi qui sauve.

Pour l’antinomique, la foi n’est rien d’autre qu’une reconnaissance mentale. Il pense que son acceptation de certaines vérités théologiques constituent la foi salvatrice. Parce qu’il sait que Christ est mort sur la croix pour le péché de tout le monde et qu’il sait que le salut n’est pas le fruit de nos oeuvres mais de la foi, il pense qu’il est sauvé.

Evidemment, même le diable sait que Jésus est mort sur la croix pour le péché de tout le monde ! Satan sait aussi que les hommes ne sont pas sauvés par les oeuvres mais par la foi ! Qu’est ce qui nous fait croire que savoir ces choses nous rend juste devant Dieu ?

La vraie foi qui sauve est bien plus qu’une reconnaissance mentale. La bible définit la foi comme « l’assurance des choses espérées, la conviction des choses pas encore vues » (Hébreux 11:1). C’est croire de tout son coeur qui amène au salut (Romains 10:10). La véritable foi se manifeste toujours par des actions extérieures. Les antinomiques essayent de séparer la foi des oeuvres et même, les lever les unes contre les autres. Ils déclarent que, puisque le salut vient simplement de la grâce de Dieu, ils ne feront attention à aucune des leurs actions pour donner l’assurance de leur salut de peur qu’ils ne se « confient à leurs oeuvres ».

Et pourtant comme nous allons le voir bientôt, ce n’est pas ainsi que Jésus, Jean Baptiste, Paul, Pierre et Jacques ont pensé. Par exemple, Jean avait écrit que l’amour que nous démontrons pour nos frères chrétiens est un des moyens pour déterminer si nous sommes réellement des vrais chrétiens nés de nouveau:

« Nous savons (notez le mot savons) que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort… Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure t-il en lui ? Petits enfants, n’aimons pas en parole et avec la langue, mais en actions « et avec vérité. Par là, nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos coeurs devant Dieu, car si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur et il connaît toutes choses » (1 Jean :14; 17-20).

Jean croyait que nos oeuvres pouvaient nous assurer de ce que la grâce de Dieu fait dans notre vie. Ceci est très différent de la confiance que quelqu’un place dans ses oeuvres pour gagner le salut. Nos oeuvres ne sont pas méritoires, mais elles accordent de la valeur à votre salut. Elles donnent une assurance à notre salut au-delà de l’assurance que donnent les promesses de l’évangile. En observant les oeuvres dans notre vie, nous pouvons dire: « Gloire à Dieu pour la preuve que sa grâce agit dans ma vie ! Nos bonnes actions sont « enracinées en Dieu » (Jean ?:21).

Jean avait aussi écrit dans sa première épître:

« Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; Et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. C’est par-là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du Diable. Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, non plus que celui qui n’aime pas son frère ».

(1 Jean 3:9-10)

Est-ce que Jean croyait que la nouvelle naissance affectait le mode de vie du converti ? Ceux qui sont réellement nés de Dieu pratiquent la justice et aiment les autres frères. Ceci ne veut pas dire que les vrais chrétiens ne pèchent pas et qu’ils démontrent toujours un amour parfait envers les autres (1 Jean 1:8-9; 4:17-18), mais la justice et l’amour sont les caractéristiques dominantes de leur vie. Ceci est contraire à la vie de ceux qui ne sont pas sauvés dont les caractéristiques principales sont l’égoïsme et l’injustice. Jean a écrit plusieurs fois dans ses lettres à propos de la vie de justice et d’amour envers les frères comme assurance de salut tel qu’il écrivait à ses lecteurs:

« Je vous ai écrit ces choses (le contenu de mes lettres) afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu ».

(1 Jean 5:13).

Jean croyait que les chrétiens devaient examiner leur vie afin de s’assurer que la grâce de Dieu agissait en eux, parce que lui aussi croyait qu’il y avait une corrélation précise entre la foi et le comportement.

L’avis de Paul sur le rapport entre la foi et les oeuvres.

L’apôtre Paul ne croyait pas que les oeuvres et l’obéissance pouvaient être dissociées de la foi ou que ces choses s’opposaient les unes contre les autres. Au contraire, il avait écrit dans le livre de Romains à propos de « l’obéissance de la foi » (Romains 1:5; 16:26). Si je dis « l’obéissance de Bob », l’implication claire est que Bob démontre son obéissance. Si j’utilise l’expression « la joie du salut », je suis en train de dire clairement que le salut est caractérisé par la joie. Dans aucun cas, je ne voudrais dire que l’un sert de substitut à l’autre comme l’antinomie veut nous faire croire, disant que l’expression de Paul « l’obéissance de la foi » signifie que nous n’avons pas à obéir car la foi sert de grand substitut. Cela voudrait dire, dans l’expression « l’obéissance de Bob » signifie que je n’ai pas besoin de Bob parce que j’ai l’obéissance ou qu’en considérant l’autre exemple, je n’ai pas besoin du salut car j’ai la joie, qui peut être le parfait le substitut.

Paul n’a pas seulement pensé que l’évangile était quelque chose en laquelle on devait croire, il la considérait aussi comme une chose à laquelle on doit obéir. Il avait dit aux Chrétiens Théssaloniciens que ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre Seigneur… connaîtront la destruction éternelle (2 Théssaloniciens 1:8-9).[2]

Que faut-il obéir dans l’évangile ? D’abord, Dieu nous a ordonné d’obéir à l’évangile, faisant de la croyance un acte d’obéissance (Marc 1:15). Comment alors quelqu’un peut-il dire que la foi et l’obéissance sont opposées alors que croire est un acte d’obéissance ?

Deuxièmement, Jésus avait dit aux gens de se repentir et de croire à l’évangile. Il nous avait aussi ordonné de prêcher la « repentance pour le pardon des péchés » (Luc 24:47), et c’est ce que Paul avait fait, déclarant que « les gens devaient se repentir et se tourner vers Dieu, posant des actes dignes derepentance (Actes 26:20). La repentance est un acte d’obéissance, une réponse à un commandement divin. Le salut commence dans la vie d’une personne par un acte d’obéissance qui est aussi un acte de foi.

Paul avait écrit aux Théssaloniciens, les félicitant pour leurs « oeuvres de foi et leur labeur d’amour » (I Thessal. 1: 3). Il ne considérait pas la foi et les oeuvres comme deux choses qui ne pouvaient pas se mélanger. Comme l’apôtre Jacques, lui aussi croyait que la vraie foi est agissante. Il avait écrit aux Galates qui risquaient de se faire séduire par la pensée selon laquelle la circoncision était nécessaire pour le salut:

« Car en Jésus-Christ, ni la circoncision, ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité ».

(Galates 5:6).

Autant que l’apôtre Jean, Paul croyait la vraie foi agissait à travers l’amour. L’amour est avant tout le fruit de la foi. On peut paraphraser Paul: « Car en Christ, ni circoncision, ni incirconcision n’a d’importance; ce sont des oeuvres humaines, mais la foi commence une oeuvre divine dans la vie d’une personne de sorte que ses oeuvres d’amour trouvent leur origine en Dieu ».

Les Hebreux dans la Foi.

L’écrivain du livre des hébreux croyait que l’obéissance à Jésus était essentielle pour être sauvé. Il avait écrit:

« et qui, après avoir été élevé à la perfection est devenu pour nous tous qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel ».

(Hébreux 5:9).

Evidemment, l’auteur pouvait aussi dire que Jésus est devenu la source de salut éternel pour tous ceux qui croient en Lui, et il aurait dit la même chose. Pour lui, la foi qu’il a mentionnée plus de trente fois dans sa lettre produisait naturellement des oeuvres. Chacun « des héros de la foi » avait accompli quelque chose parce qu’il avait cru.

Dans le troisième et le quatrième chapitres du livre des hébreux, voyez comment l’auteur utilise les mots incrédulité et désobéissance d’une façon synonyme:

« Aussi voyons-nous qu’ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité…Or, puisqu’Il est encore réservé à quelques saints d’y entrer, et que ceux à qui d’abord la promesse a été faite n’y sont pas entrés à cause de leur désobéissance ».

Hébreux ?:19; 4:6).

Parce que la majorité des Israélites n’avaient pas cru à la bonne nouvelle, ils avaient désobéi à Dieu. Et comme ils n’avaient pas voulu faire ce que Dieu leur avait ordonné, ils avaient prouvé qu’ils n’avaient pas cru à la promesse.

L’avis de Jean-Baptiste et de Jesus sur les oeuvres.

Jean Baptiste croyait qu’il y avait une corrélation inséparable entre la croyance et le comportement. Voyez comment il utilise les mots croire et obéir d’une façon synonyme:

« Celui qui croit {pisteuo} au Fils a la vie éternelle, celui qui ne croit pas {apeitheo} au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui ».

(Jean : 36).

Comment cela pouvait-il être encore plus clair ? Et comment quelqu’un peut-il dire qu’il n’est pas bon d’examiner pour déterminer notre salut spirituel de peur que « nous ne nous confiions en nos oeuvres pour être sauvés » ? Une fois de plus, Nous devons examiner nos oeuvres car la Bible dit qu’il est possible que nous possédions une foi sans fondement. Nous confier en une foi non agissante pour notre salut est aussi dangereux que croire que nos oeuvres nous feront gagner le salut. La seule sécurité intelligente contre ces deux dangers, c’est d’examiner nos oeuvres pour accorder de la valeur à notre foi véritable et salvatrice.

Jésus croyait aussi que la croyance affecte le comportement. Il avait dit que ceux qui croient en lui feraient les mêmes oeuvres que lui [3] (Jean 14:12).

Il avait prédit que ceux qui feraient des bonnes oeuvres se réjouiraient de la vie éternelle. Mais ceux qui font du mal connaîtraient la résurrection pour le jugement (Jean 5:29). Il avait aussi prévenu que ceux qui faisaient la volonté de Dieu entreraient au ciel et que les vrais et les faux chrétiens peuvent être connus par leurs fruits (Matthieu 7:19-23). A moins que Jésus enseigne que le salut est obtenu par le salut, la seule interprétation de cet avertissement est que le salut qui sauve est rendu valable par l’obéissance.

Jésus avait aussi dit que seuls ceux qui faisaient la volonté de Son Père étaient ses frères et ses soeurs (Matthieu 12:49-50).

Comme nous l’avons appris dans le chapitre précédent, Jésus ne disait souvent rein lorsqu’il appelait les gens au salut. Il avait dit à ceux qui voulaient le suivre de renoncer à eux-mêmes, de prendre leur croix et de le suivre de peur qu’ils ne perdent leurs âmes (Marc 8:34-38). Il avait appelé les gens à une sincère soumission et à devenir disciple en payant un prix élevé, la vraie foi.

Essayant d’expliquer ce que signifie croire en Lui, Jésus est allé au point de leur dire qu’ils devaient le manger (Jean 6:47-56), quelque chose dont nous rappelons chaque fois que nous prenons par à la sainte cène. Croire en Jésus, c’est devenir un avec Lui. Le premier acte de foi de tout nouveau chrétien, le baptême d’eau, est une déclaration publique de son unicité avec Christ dans sa mort, son enterrement et sa résurrection.

Croire en Jésus, c’est se joindre à Lui: « Mais celui qui s’attache avec le Seigneur est avec lui un seul esprit » (1 Corinthiens 6:17). Croire en Jésus, c’est demeurer en Lui: « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter des fruits, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous vous ne pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent » (Jean 15:4,6). Comment quelqu’un peut-il posséder une telle unicité avec Christ et ne pas être affecté dans son comportement ?

Ce que Jacques pense de la foi qui sauve.

Peut-être que la définition la plus classique de la foi qui sauve, et l’une des antinomies les plus troublantes est contenue dans l’épître de Jacques dans un passage que nous avons déjà vu brièvement dans un des chapitres précédents:

« Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les oeuvres ? La foi peut-elle le sauver ? ».

(Jacques 2:14).

La réponse claire à cette rhétorique est non. La foi sans les oeuvres ne peut pas sauver.

Même à la lumière d’une telle vérité, les antinomiques modernes veulent que nous croyions que la foi sans oeuvres peut sauver une personne. Comment maintiennent-ils leur conviction malgré ce que Jacques a dit ? Leur explication de l’enseignement de Jacques est tellement complexe qu’il semble impossible que les premiers lecteurs l’aient comprise si elle leur avait été proposée. D’abord, les antinomiques veulent nous faire croire que Jacques ne parlait pas d’être sauvé de l’enfer éternel mais d’« être sauvé de la vie de péché et de la mort sur cette terre[4] ». En supposant que Jacques essayait de persuader ses lecteurs de croire qu’ils devaient avoir leurs oeuvres et la foi pour « être sauvé de la dure vie pécheresse de cette terre ».

La phrase, « une vie pécheresse et de mort » ne peut signifier qu’une vie de péché. Et être sauvé de « la vie de péché et de la mort » ne peut simplement signifier qu’une vie d’obéissance, ou poser de bons actes. Donc certains antinomiques veulent que nous croyions que Jacques corrigeait une grosse erreur dans la théologie de ses lecteurs: Ils pensaient en vérité qu’ils menaient une vie d’obéissance avec une foi qui n’a aucune oeuvre d’obéissance ! Est-il possible que Jacques ait pensé que ses lecteurs étaient stupides au point qu’ils ne pouvaient pas savoir ce qui était si clair pour chacun ? Et les antinomiques, pensent-ils que nous sommes vraiment stupides pour avaler une interprétation si erronée de l’enseignement si clair de Jacques ?

Dans une réfutation d’argument des antinomiques, nous notons que le contexte immédiat entre avant et après les paroles de Jacques concernant la relation entre la foi et les oeuvres sera l’objet du jugement à venir (Jacques 2:12-13, :1). Jacques avait dans sa pensée le salut éternel et non un salut terrestre temporel d’une « vie de péché et de mort ».

La foi agissante par l’amour.

Cette interprétation antinomique particulière devient plus absurde lorsqu’on continue à lire les paroles de Jacques:

« Si un frère ou une soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi sert-il ? Il en est ainsi de la foi; si elle n’a pas d’oeuvres, elle est morte en elle-même ».

(Jacques 2:15-17).

Certains antinomiques voudraient que nous croyions que la foi morte est toujours une foi salvatrice. C’est justement la foi morte qui est l’opposée de la foi vivante. Mais Jacques avait déjà déclaré que la foi sans les oeuvres ne peut sauver personne; et c’est ça une foi morte: une foi sans oeuvre.

Il est intéressant de voir que l’exemple que Jacques avait utilisé pour illustrer la foi morte est l’image même de ce chrétien qui ne fait rien pour aider le frère ou la soeur pauvre. Comme Jésus, Jean et Paul, Jacques croyait que le fruit de la vraie foi est l’amour pour les frères qui s’exprime par la satisfaction de leurs besoins pressants. Jacques continue à écrire à propos de l’impossibilité d’une vraie foi sans les oeuvres:

« Mais quelqu’un peut dire: vous avez la foi et moi j’ai les oeuvres; montrez-moi la foi sans oeuvres et je vous montrerai ma foi à travers les oeuvres. Vous croyez qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Vous faites bien; les démons aussi croient et ils tremblent. Voulez savoir, vous insensés que la foi sansoeuvres est inutile ? ».

(Jacques 2:18-20).

Et Jacques a déclaré, à juste titre, qu’une personne peut déclarer avoir la foi; mais elle ne peut pas prouver avoir la foi sans les oeuvres. D’une autre part, quelqu’un peut ne pas déclarer verbalement avoir la foi, mais ses oeuvres disent ce qu’il ne veut pas déclarer. Les actions parlent plus que les paroles. Ainsi, ceux qui disent avoir foi en un seul Dieu (Deut. 6:4), mais n’ont pas d’actions correspondantes se trompent eux-mêmes. Les démons croient qu’il y a qu’un seul Dieu et ils agissent comme s’ils y croyaient: ils tremblent. Seuls des « individus insensés », tous antinomiques, ne comprennent pas que la foi sans les oeuvres est absolument inutile (Jacques 2:20). Cela signifie qu’elle ne sert à rien.

La foi vivante d’Abraham.

Jacques continue son argumentation, citant Abraham qui était justifié par la foi, comme exemple d’une personne avec une foi vivante:

« Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les oeuvres lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses oeuvres. Et que par les oeuvres la foi fut rendue parfaite. Ainsi s’accomplit ce que dit l’Ecriture: Abraham crut en Dieu et cela lui fut imputé à justice et il fut appelé ami de Dieu. Vous voyez que l’homme est justifié par les oeuvres et non par la foiseulement ».

(Jacques 2:21-24).

Comment Jacques pouvait-il encore être plus clair ? La foi d’Abraham était une foi vivante et elle a obéi Dieu. Ce n’était pas une foi sans oeuvres qui l’avait justifié, mais une foi dont la valeur était rehaussée par les oeuvres. Jacques a continué et est allé jusqu’au point de faire une déclaration, qui, sortant du contexte, pouvait être considérée comme une hérésie. « Un homme est justifié par ses oeuvres et non par sa foi seule » (Jacques 2:24).

Comment certains antinomiques essaient de sortir de la situation où Jacques les a placés ? Ils veulent faire une théorie selon laquelle Jacques ne voulait pas dire qu’Abraham était justifié devant Dieu par sa foi, mais devant les hommes. Mais ceci est absurde. Devons-nous croire que les lecteurs de Jacques croyaient qu’une personne pouvait être justifiée devant les hommes sans les oeuvres; et Jacques considère cette erreur si grave qu’il avait écrit pour réfuter leur argument. Est-ce que ceci était le problème que Jacques voulait régler ?

Notez aussi que Jacques n’a jamais dit un mot concernant Abraham justifié devant les hommes. En plus, lorsque Abraham avait presque sacrifié Isaac, il n’y avait personne présente pour voir son acte d’obéissance qu’on suppose l’avoir justifié devant les hommes. Dieu pourtant observait et avait immédiatement déclaré après son acte d’obéissance:

« Maintenant, je sais que tu crains Dieu car tu n’as pas gardé ton fils unique, je te bénirai en effet grandement et je multiplierai ta descendance comme les étoiles dans le ciel et comme le sable au bord de la mer. Et tes descendants posséderont les portes de vos ennemis; Et par ta descendance, toute les nations de la terre seront bénies parce que tu as obéi à ma voix ».

(Genèse 22:12, 16-18).

Tout cet événement était une test venant de Dieu (Genèse 22:1) pour voir ce que Abraham allait faire. En outre, Jacques avait dit que lorsque Abraham avait obéi, les écritures qui disaient « que Abraham crut en Dieu et cela lui fut imputé en justice » étaient accomplies. Devant qui Abraham était-il considéré comme juste ? Dieu ou les hommes ? Evidemment, c’était devant Dieu.

Ceci ne signifie pas que Dieu n’avait pas considéré Abraham comme juste bien longtemps avant qu’il n’essaie de sacrifier Isaac, tel que nous disent les écritures dans Genèse 15:6 et Romains 4:3. Mais l’acte « étonnant » d’Abraham, presque sacrifiant son fils était une indication de sa foi vivante qu’il possédait depuis son premier moment de foi. Maintenant sa foi était rendue parfaite par ses oeuvres. Le type de foi qui a fait que Abraham soit déclaré juste par Dieu était une vraie foi dont l’obéissance était la preuve.

Jacques ne contredit-il pas Paul ?

Mais Paul n’avait-il pas écrit que l’homme est justifié par la foi sans les oeuvres de la loi (Romains :26) ? Est-ce que ceci ne contredit pas ce qui avait été dit par Jacques concernant notre justification par les oeuvres, s’il parlait comme l’avait fait Paul, d’être justifié devant Dieu ?

Non, Paul et Jacques parlaient tous les deux de la justification devant Dieu et leurs déclarations apparemment contradictoires ne sont pas difficiles à réconcilier. Paul s’adressait aux légalistes qui pensaient que la loi était la voie du salut. Paul voulait qu’ils sachent que le salut ne peut être gagné par aucune tentative personnelle de respecter la loi. Le salut est un don gratuit qui a été pourvu par la grâce de Dieu et est reçue par la foi.

Jacques, cependant s’adressait à ceux qui avaient corrompu la vérité du salut par la grâce à travers la foi, la réduisant à une licence pour le péché. Leur devise était: « justification par la foi seule ». Mais, comme les antinomiques modernes, ils ont redéfini la foi comme une simple profession verbale, une foi qui peut être vide de tout acte correspondant. Jacques avait écrit pour réfuter cette erreur, donnant plus d’explication afin que ce point soit sans erreur: « Vous voyez que l’homme est justifié par ses oeuvres et non par sa foi seule ». Jacques pouvait faire une telle déclaration parce que nos oeuvres montrent notre foi par laquelle nous sommes justifiés devant Dieu.

La Bible nous enseigne qu’au jugement à venir, la destinée de chaque individu sera déterminée par ses oeuvres (Matthieu 12:36-37; 25:31-45: Jean 5:28-29; Apoc 20:12-13). Car ce sont les oeuvres qui donnent de la valeur à la foi. C’est dans ce sens que Jacques a écrit que les oeuvres des gens les justifient devant Dieu. Jacques conclue son enseignement sur la foi qui sauve en utilisant un exemple biblique supplémentaire d’une personne sauvée par la foi agissante:

« Rahab, la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les oeuvres lorsqu’elle reçut les messagers et qu’elle les fit partir par un autre chemin ? Comme le corps sans âme est morte, de même la foi sans les oeuvres est morte »

(Jacques 2:25-26).

Qu’est ce qui serait advenu à Rahab si elle avait une foi sans oeuvres (si seulement une telle chose est possible) ? Elle aurait péri avec tout le monde à Jéricho. Mais sa foi vivante est aujourd’hui citée en exemple pour tous ceux qui doivent être sauvés de la colère de Dieu. Rahab n’était pas une antinomique.

Certains d’entre eux citent le voleur sur la croix comme un exemple de personne qui était sauvé par une foi sans oeuvres. Ils devaient cependant lire la Bible un peu plus attentivement. Le voleur repentant avait clairement démontré sa foi vivante pendant les dernières heures de sa vie. D’abord, il avait publiquement confessé qu’il était un pécheur. Deuxièmement, il avait déclaré que Jésus était innocent et ne méritait pas cette mort, allant jusqu’à le défendre devant l’autre voleur et même réprimander son ami voleur. Et sans se gêner, il avait regardé Jésus comme source de salut et, devant une foule hostile et sarcastique, le lui avait demandé (Luc 2:40-43). Evidemment, le voleur repentant avait un temps très limité pour démontrer sa foi au-delà de ce qu’il avait fait. De plus, en quelques minutes seulement, il avait étalé sa foi plus que beaucoup de chrétiens professant durant leur vie entière.

Une deuxième vérité que les antinomiques ne saisissent pas souvent est:

L’intention de Dieu en sauvant les gens.

Bien avant que le Nouveau Testament ne soit écrit et que Jésus ne vienne sur terre, Dieu avait clairement déclaré son intention de sauver l’homme. Il voulait le rendre saint. Par exemple, Dieu avait dit à travers le prophète Jérémie:

« Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que j’ai traitée avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays de l’Egypte, alliance qu’ils ont violée, quoique je fusse leur maître, dit l’Eternel. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ce jour-la, dit l’Eternel: Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur coeur; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Celui-ci n’enseignera plus son prochain, ni celui-là son frère, en disant:Connaissez l’Eternel ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Eternel; car je pardonnerai leur iniquité et je ne me souviendrai plus de leur péché » (Jérémie 31:31-34).

Toute cette prophétie est citée dans Hébreux 8:8-12, et celui qui a écrit le livre des Hébreux n’a pas permis un doute quant à savoir si ceci s’appliquait aux croyants de la nouvelle alliance.

D’abord, remarquez que Dieu promet de faire une nouvelle alliance qui sera différente de l’ancienne (31:31-32). En quoi sera t-elle différente ? L’ancienne alliance était brisée par la plupart des Israélites, mais ce ne sera pas le cas sous la nouvelle. Pourquoi ? Parce que Dieu fera un travail surnaturel dans leur vie.

Il mettra, spécifiquement sa loi au-dedans d’eux en l’écrivant dans leur coeur. Le résultat sera qu’il sera leur père et ils seront son peuple (31:33). Sous l’Ancien Testament, le Seigneur voulait être leur Dieu et eux, son peuple mais cela n’a pas marché comme prévu parce qu’ils transgressaient l’alliance. Ils ne lui obéissaient pas, montrant ainsi qu’Il n’était pas réellement leur Dieu et eux n’étaient pas non plus son peuple. Cependant, à travers Jérémie, Dieu avait promis à ceux de la nouvelle alliance qu’Il serait leur Dieu et ils seraient son peuple. Il en sera ainsi parce qu’ils ne pourront que lui obéir. Son travail au-dedans d’eux sera la source de leur obéissance.

Pardonné du péché, chacun sous le Nouveau Testament « connaîtra le Seigneur », une autre implication de leur relation dévouée. Jean écrivait: « Et en ceci nous saurons que nous Le connaissons, si nous gardons Ses commandements. Celui qui dit « je le connais » et qui ne garde pas ses commandements est un menteur et la vérité n’est pas en lui » (1 Jean 2:3-4). L’intention de Dieu depuis longtemps était que nous puissions le connaître véritablement

Une autre prophétie similaire qui s’applique à tous les croyants de la nouvelle alliance se trouve dans Ezéchiel 36:27. Ici, Dieu avait promis: « Je mettrai mon esprit en vous et vous marcherez selon mes statuts et vous vous attacherez à observer mes ordonnances ». Le résultat de la mise du Saint-Esprit en nous serait l’obéissance. Si Dieu ne voulait que nous pardonner, Il ne mettrait pas le Saint-esprit en nous. Non seulement nous pardonner, il veut aussi nous transformer. Il veut, non seulement nous rendre légalement juste, mais Il veut aussi que nous soyons justes dans la pratique. Il ne voulait pas seulement que Jésus soit comme nous, mais que nous aussi nous soyons comme Jésus. Comme Paul avait écrit: « Lui qui nous connaissait en avance, nous aussi prédestinés à devenir conformes à l’image de Son Fils… » (Romains 8:29). Ceci était son intention depuis le commencement.

Une troisième vérité que les antinomiques déconsidèrent:

L’oeuvre complete de la grace de Dieu dans la vie de ceux qui croient.

Le sujet précédent nous amène à celui-ci. Les antinomiques croient que la grâce de Dieu peut pardonner, mais ne comprennent pas que Dieu nous donne beaucoup plus dans cette grâce. La même grâce qui pardonne nous transforme aussi.

La grâce est définie comme une faveur non méritée, et c’est ce qu’elle est. Malgré notre rébellion, Dieu a envoyé son Fils pour mourir comme un substitut sacrificiel et nous donner des richesses au-delà de toutes mesures. Nous ne méritons pas une telle grâce. Mais certains, comme Jude l’a dit, « …l’ont changée en dissolution… » (Jude 1:4). Cela signifie qu’ils considèrent la grâce de Dieu comme une licence au péché, faisant perdre sa valeur à ce qui a coûté si cher à Dieu et continuant dans leur sentier d’autosatisfaction.

Ceci n’est évidemment pas la réponse que Dieu attend de nous tous qui avons reçu sa grâce. Il veut que nos coeurs soient brisés en tombant face contre terre devant lui, honteux, repentant et pleins de gratitude. Comme Paul l’ a écrit, la grâce de Dieu nous enseigne à « rejeter toute impiété et tout désir mondain et d’amener une vie sensible, juste et pieuse dans ce siècle présent » (Tite 2:12).

En clair, depuis les premiers temps de l’église, il y a toujours eu des antinomiques, bien qu’ils ne font pas appeler ainsi. Paul avait réfuté la logique antinomique et ses vues perverses de la grâce de Dieu dans toutes ses lettres. Par exemple, il avait écrit aux Romains:

« Que dirons-nous donc ? Demeurions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? » (Romains 6:1-2)..

Voici la pire des logiques antinomiques: étendons la grâce de Dieu en continuant dans le péché ! Pour Paul, la pensée d’un tel style de vie est autant détestable qu’impossible. « Comment pouvons-nous mourir dans le péché et continuer à y vivre ? » (Romains 6:2). Paul en appelle à la puissance transformatrice (riche de la grâce de Dieu à la nouvelle naissance. Ceux qui ont réellement cru en Christ sont morts au péché.

Paul explique dans les versets qui suivent comment ceci se passe exactement: en vertu de notre être en Christ qui était mort et ressuscité, nous aussi étions morts et sommes revenus à la vie pour « marcher dans la nouveauté de la vie » (Romains 6:4). Lorsque nous étions morts en Christ, la puissance du péché sur nous était brisée. Le péché était une puissance spirituelle qui nous gardait captifs, mais nous ne sommes plus maintenant esclaves du péché parce que « celui qui est mort est libéré du péché » (Romains 6:7). Bien que nous puissions encore être tentés par le péché et succomber, notre situation n’est plus la même que celle avant notre nouvelle naissance. Le péché était partie intégrante de notre nature spirituelle et avait un pouvoir sur nous. Il nous était presque impossible, si pas totalement impossible, d’obéir à Dieu. Maintenant, pourtant il nous est très possible d’être obéissants à Dieu et ceux qui se sont soumis à Christ dans une foi obéissante sont maintenant capables d’agir dans la sainteté.

La grâce d’être saint.

La promesse de la bonne nouvelle de la grâce de Dieu n’est pas seulement que nous pouvons être pardonnés, mais que pouvons aussi être rendus saints. Les écritures indiquent qu’il y a une transformation initiale à la nouvelle naissance, une oeuvre de Dieu qui nous lave totalement. Après cela, il y a un travail permanent de Dieu dans nos vies, souvent appelé dans la bible sanctification. Voyez le message merveilleux contenu dans ces versets:

« Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. Et c’est là ce que vous étiez quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de Dieu » (1 Corinthiens 6:9-11).

Dans l’église de Corinthe, il y avait beaucoup d’anciens pécheurs qui avaient été liés par certains de péchés les plus terribles que l’humanité ait connus. Mais ils avaient été libérés et transformés par le Saint-Esprit. N’est-il pas malheureux que pendant que la grâce de Dieu attend depuis longtemps de pardonner et de libérer les homosexuels, les voleurs, les adultères et les ivrognes, l’église organise des groupes de soutien pour aider les « chrétiens » à comprendre et à accepter ce à quoi ils sont adonnés ? Alors que la parole éternelle de Dieu témoigne de la puissance de délivrance qu’a l’évangile, elle accepte les théories laïques et la psychologie pop. Contrairement à beaucoup d’églises aujourd’hui, Paul n’avait pas honte de l’évangile parce qu’il savait qu’elle « était la puissance pour le salut de quiconque croit » (Romains 1:16).

Le mot grec qu’il avait utilisé pour le salut était « sozo » qui peut être traduit par délivrance. La puissance de Dieu dans l’évangile peut délivrer n’importe qui, de n’importe quoi.

Pourtant, beaucoup d’églises aujourd’hui, soit ont honte de l’évangile, soit sont ignorantes de la puissance libératrice de l’évangile. Sous le prétexte de l’amour, ont dit « avoir compassion » de ceux qui se livrent à de tels péchés que Dieu dans sa grâce infinie les acceptent tels qu’ils sont. Il est vrai que Dieu chacun tel qu’il est, mais Il n’acceptera cela que s’ils croient en on Fils et s’ils abandonnent leur péché. S’ils le font, Il ne les laissera pas tels qu’ils sont. Il libérera. J’ai personnellement vu les ivrognes, les homosexuels, les alcooliques, les drogués, les fornicateurs et les adultères libérés de leurs péchés instantanément après qu’ils se soient repentis et qu’ils aient invoqué » Jésus. Dieu n’est-il pas si puissant ? Selon 1 Corinthiens 6: 9-11, Il l’est !

Dire la vérite dans l’amour.

Si nous aimons réellement les gens qui sont liés par le péché, nous leur dirons la vérité. Pensons-nous que nous sommes plus aimables que Dieu quand nous conseillons les gens d’endurer pendant qu’ils continuent dans le péché alors qu’Il désire les délivrer ? Jésus était-il si sévère quand il avait dit à la femme attrapée en flagrant délit d’adultère, « Tu peux t’en aller. Mais ne pèche plus » (Jean 8:11) ? Pouvait-il être plus compatissant et dire: « Je t’accepte tel que tu es. On voit bien que tu es une passionnée du sexe. Et cela doit être en rapport avec ton enfance. Tes actions montrent que tu soupires toujours après cet amour que ton père ne t’avait pas donné. Donc ne te sens pas coupable. La culpabilité peut être très dangereuse pour notre personnalité. Je suggère que tu continues ta vie et va rejoindre le groupe qui s’occupe des personnes qui ont des problèmes avec la sexualité. Avec le temps, j’espère que tu pourras vaincre ta passion avec l’aide de la puissance d’en haut. » !

Le message que nous donne Jésus, dès que nous l’avons rencontré est: « Va et ne pèche plus ». Par la puissance du Saint-Esprit, lors d’une nouvelle naissance authentique, le pouvoir du péché est brisé, faisant que l’obéissance soit possible. Ceux qui sont réellement nés de nouveau sont de nouvelles créatures en Christ (2 Corinthiens 5:17) qui peuvent dire avec certitude « J’ai été crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vis, mais c’est Christ qui vit en moi (Galates 2:20) ». Dieu produit en eux « le vouloir et le faire selon son bon plaisir » (Phil 2:13) et Il a promis de rendre parfait la bonne oeuvre qu’il a commencée en eux (Phil 1: 6).

Comme je l’ai dit précédemment, si tout ce que Dieu voulait c’était de nous pardonner, il n’aurait pas mis en nous son Saint-Esprit. En clair, au moins une partie du but pour lequel Il nous avait donné le Saint-Esprit était de nous rendre saints. La grâce de Dieu fait plus que nous pardonner. Elle nous délivre et elle nous transforme.

Le quatrième concept que les antinomiques ne comprennent pas souvent:

La relation du chrétien avec la Loi de Dieu.

L’expression antinomique la plus favorite est: « Dieu, merci, je ne suis pas sous la loi mais sous la grâce ». Bien que ceci soit une expression biblique, ceux-ci la sortent de son contexte. Pour eux, Il l’avait employé pour dire « je suis heureux de ce que je n’ai pas à m’inquiéter lorsque je commets un péché » ou voulait-il dire « Je suis heureux de ce que je n’ai pas toujours à m’inquiéter de ce que Dieu approuve ou non, comme c’était sous la loi ». Une telle interprétation montre une grande erreur dans la compréhension d’une si importante expression biblique.

Le Nouveau Testament nous dit effectivement que ceux qui sont en Christ « ne sont pas sous la loi, mais sous la grâce » (Romains 6:14). Cependant, les écritures sont claires. Quelle que soit la signification de cette expression, cela ne veut pas dire que ceux qui sont sous la grâce ont la licence du péché. En prenant quelques verstes hors de leurs contextes, les antinomiques imposent une signification sur une expression biblique qui contredit toute la teneur du texte. Par exemple, voyons la parole de Paul aux Romains:

« Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi » (Romains 3: 31).

En clair, une partie de ce que Paul avait écrit aux Romains était une défense contre l’argument des juifs selon lequel son évangile de grâce conduirait les gens au péché. Nous pouvons presque entendre les antagonistes de Paul lui crier: « Si les gens sont sauvés par la foi et non en obéissant à la loi, comme tu le dis, alors, tu annules la loi de Dieu ! »

« Au contraire », répondit Paul. « Vous qui avez essayé d’être sauvés en respectant la loi, vous n’avez jamais pu lui obéir pleinement par vous-mêmes. Mais ceux qui sont en Christ sont nés de nouveau. La loi de Dieu est écrite dans leurs coeurs et le pouvoir du péché dans leur vie est brisé. L’esprit de Dieu habite en eux. A cause de ces choses et bien d’autres, ils commencent à garder la lettre et l’esprit de l’aspect moral de la loi. Annulons-nous dès lors la loi par la foi ? Au contraire, nous établissons la loi.

Qu’est-ce que Paul voulait dire ?

Plus loin dans Romains, il avait utilisé l’expression que nous étudions, « nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ». Mais lisons le contexte de sa déclaration:

« Quoi donc ? Pécherions-nous parce que nous sommes, non sous la loi mais sous la grâce ? Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclave, pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la vie ? » (Romains 6:15-16).

Bien que nous ne soyons pas sous la loi, cela ne signifie pas que Dieu nous a donné la liberté de pécher. Paul a fait ressortir l’incompatibilité d’une telle idée en faisant de références à ce que tout vrai chrétien fait au moment de sa conversion: il se présente lui-même à Dieu comme son esclave obéissant et le résultat, c’est la justice. La seule alternative qui s’offre encore à l’être humain c’est de se présenter soi-même comme esclave au péché, ce que chaque personne avait fait avant de croire en Jésus-Christ, avec pour conséquence la mort spirituelle et éternelle.

Le problème est que beaucoup de ceux qui professent le christianisme ne se sont jamais présentés à Dieu comme esclaves obéissants. Ils ont reçu un évangile qui leur promet le ciel sans repentance. Faire de Jésus son Seigneur est considéré comme un pas optionnel sur la route vers le ciel. C’est sûr, se disent-ils, que ce pas doit être optionnel. Sinon, le salut ne serait pas par la grâce. En outre, la Bible ne dit-elle pas que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ?

Mais comme Paul l’a clairement dit, rien ne peut être aussi éloigné de la vérité ! Faire de Jésus votre Seigneur est le seul pas sur le chemin du Ciel. Vous présentez vous-même comme son esclave obéissant est le seul premier pas sur la route du ciel. C’est la seule réponse véritable à la foi qui sauve et la seule pour recevoir le don Dieu, la justice.

La Loi du Christ.

Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas sous la loi donnée à travers Moïse que nous ne sommes pas sous les lois de Dieu venues par Christ. Paul avait clairement dit dans le précédent passage de Romains que nous ne devons pas pécher. Evidemment, si nous sommes coupables du péché, il doit y avoir une référence qui soutient cela. La loi doit exister pour que le péché existe. « Là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas de violation » (Romains 4:15).

Sous le Nouveau Testament, il y a une loi qui s’impose à nous. Ce n’est pas une voie pour gagner le salut, car le salut, c’est par la grâce de Dieu qu’elle est obtenue. Evidemment, elle a été donnée pour être obéi, sinon elle n’aurait pas été donnée. Cette loi est ce que la Bible appelle la « loi de Christ ». La loi de Christ inclue tous les commandements de Christ. Rappelez-vous que Jésus nous a dit d’aller faire des disciples, leur apprenant à obéir à tous ses commandements (Matthieu 28:18-20).

Voyons une autre partie de la Bible où Paul déclare qu’il n’est pas sous la loi de Moise, mais qu’il est bien sous celle de Christ:

« Car, bien que je sois libre à l’égard detous, je me suis rendu le serviteur de tous afin de gagner le plus grand nombre. Avec les juifs, j’ai été comme juif afin de gagner les juifs, avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi quoi que je ne sois pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans la loi, comme sans la loi quoi que je ne sois pas sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ, afin de gagner ceux qui sont sans la loi » (1 Corinthiens 9:19-21.).

Comment exactement la loi de Christ est-elle comparée à celle de Moïse ? Une étude des commandements de Christ révèle que, dans certains cas, Il avait mis de coté, exprès, certains commandements de l’Ancien Testament. Dans d’autres cas, Il avait institué des lois qui n’existaient pas avant. En d’autres circonstances, Il avait expliqué l’esprit des certaines anciennes lois et les avait entérinées. Voyez quelques exemples de chacune de ces trois catégories.

L’exemple du premier groupe est l’abolition des restrictions alimentaires de l’ancien testament. Nous lisons dans l’évangile de Marc qu’il declare « toute nourriture pure » (Marc 7:19). Nous pouvons manger du lard sans être coupables [5] sous le Nouveau Testament.

Un exemple du deuxième groupe est l’institution par Christ du commandement du baptême d’eau, quelque chose qui n’était nullement exigé dans l’Ancien Testament. (Matthieu 28:19). Jésus avait aussi donné une fois ce qu’il avait appelé nouveau commandement, de nous aimer les une les autres comme il nous avait aimés (Jean 1:34).

Un exemple de la troisième catégorie est l’entérinement par Jésus du septième commandement, l’interdiction de l’adultère. Pendant qu’il donnait son Sermon sur la Montagne, il avait expliqué l’esprit de cette interdiction, révélant l’intention première de Dieu. Il semblait que beaucoup de ceux qui l’écoutaient se considéraient saints en ce qui concernait l’adultère, et pourtant ils convoitaient tous dans leur coeur. Mais comme Jésus l’avait démontré, il est autant mauvais d’avoir de relations sexuelles avec la femme de votre voisin que de la déshabiller mentalement.

Nous tous qui sommes de vrais chrétiens avons une obligation, une motivation intérieure et la capacité d’obéir à la loi de Christ. Nous sommes sous sa loi. La loi de Jésus renferme tous les requis moraux de la loi de l’Ancien Testament [6].

Finalement, un cinquième concept biblique que les antinomiques négligent souvent, c’est:

La véritable nature et la nécessité de la repentance.

Certains antinomiques ignorent totalement l’inclusion de la repentance par le Nouveau Testament comme une exigence pour le salut. Certains déclarent que dire aux païens qu’ils doivent se repentir, c’est leur dire que leurs oeuvres contribuent à leur salut, ce qui revient au légalisme. Mais ceci n’est pas du tout vrai. La repentance est en effet une oeuvre et comme toute oeuvre, elle ne contribue en rien pour le salut. Autant que toute autre oeuvre dans la vie de tout réel chrétien, la repentance est une oeuvre qui vient après la foi et c’est la première oeuvre d’une foi vivante. La repentance est la seule réponse appropriée à l’évangile.

Les autres antinomiques qui savent un peu plus sur les écritures comprennent que dire que la repentance doit être exclue de la prédication de l’évangile revient à dire que les prédications de Jésus, de Jean-Baptiste, de Pierre et de Paul étaient défectueuses. Leur stratégie, alors, a été de redéfinir la repentance. Selon leur définition, la repentance n’est pas plus qu’un simple changement de pensée à l’égard de Jésus et qui peut ne pas affecter, étonnamment, le comportement d’une personne. Cherchons donc la définition de la repentance dans la Bible. Qu’est-ce que les prédicateurs du Nouveau Testament voulaient-ils dire lorsqu’ils appelaient les gens à la repentance ?

Paul croyait que la vraie repentance exigeait, non simplement un changement de pensée, mais aussi un changement de comportement. Racontant sa vision initiale et le ministère qui en a suivi pendant des décennies, Paul témoigne devant le Roi Agrippa:

« En conséquence, Roi Agrippa, je n’ai pas résisté à la vision céleste: à ceux de Damas d’abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée et chez les païens, j’ai prêché larepentance et la reconversion à Dieu, avec la pratique d’oeuvres dignes de la repentance » (Actes 26:19-20).

Jean-Baptiste considérait aussi que la repentance était plus qu’un simple changement de mentalité à propos de certains faits théologiques. Il appelait ses auditeurs à la repentance. Quand ils lui demandaient ce qu’ils devaient faire, il énumérait un certain nombre de changements spécifiques de comportement (Luc :; 10-14). Ils tournaient en dérision les pharisiens et les sadducéens parce qu’ils ne faisaient qu’aller à travers le processus de repentance et les mettait en garde contre l’enfer s’ils ne se repentaient pas réellement:

« Race des vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez dès lors les fruits dignes de la repentance…Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : Tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu » (Matthieu 3:7-10).

Jésus prêchait le même message de repentance que Jean (Matthieu 3:2; 4:17). Il avait une fois déclaré que Ninive s’était repentie pendant que Jonas prêchait (Luc 11:32). Toute personne qui a déjà lu le livre de Jonas sait que les gens de Ninive ont fait plus qu’un simple changement de mentalité. Ils avaient aussi changé leurs actions, s’écartant du péché. C’est quoi la repentance biblique ? C’est un changement volontaire de comportement en réponse à une foi authentique, née dans le coeur.

La nécessité de la Repentance.

Quelle est l’importance de la repentance ? Une personne peut-elle être sauvée sans s’être repentie ? Selon la Bible, la réponse est non. Jean-Baptiste proclamait un évangile (et Luc l’appelle « l’évangile ») dont le message central est la repentance. (Luc :1-18). Ceux qui ne se sont pas repentis iront en enfer (Matthieu :10-12; Luc :17).

Jésus prêchait sur la repentance depuis le début de son ministère (Matthieu 4:17). Il prévenait les gens que s’ils ne se repentaient pas, ils périraient (Luc 1:3,5).

Quand Jésus avait envoyé ses douze disciples pour prêcher dans diverses cités, « ils allèrent et prêchèrent que les gens devaient se repentir » (Marc 6:12).

Après sa résurrection, Jésus avait dit aux douze d’amener le message de la repentance dans le monde entier, parce que c’était la clé qui ouvrait la porte du pardon:

« Et il leur dit: ainsi, il est écrit que Christ souffrirait et ressusciterait des morts le troisième jour, et la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom, à toutes les nations, à commencer par Jérusalem » Luc 24:46-47).

Les apôtres avaient obéi à cet ordre. Quand l’apôtre Pierre prêchait le jour de Pentecôte, il avait convaincu ses auditeurs. Après avoir compris la vérité sur l’homme qu’ils venaient de crucifier, ils demandèrent à Pierre ce qu’ils devaient faire. Sa réponse était qu’ils devaient, avant toute chose, se repentir (Actes 2:38).

Le deuxième sermon public de Pierre à la porte de Salomon contenait le même message. Les péchés ne peuvent être enlevés sans la repentance [7]:

« Repentez-vous et changez afin que vos péchés soient enlevés… » Actes :19).

Comme nous l’avons déjà appris du témoignage de Paul devant Agrippa, son évangile contenait aussi le message de la repentance. A Athènes, Paul avait prévenu son audience que chacun se tiendrait en jugement devant Christ et ceux qui ne se sont pas repentis ne seront préparés pour ce jour:

« Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes en tout lieu qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous la preuve certaine en le ressuscitant des morts » (Actes 17:30-31).

Dans son message d’adieu aux anciens d’Ephèse, Paul avait cité la repentance, autant que la foi, comme un ingredient essentiel du salut:

« Et que je n’ai pas craint de prêcher…annonçant aux juifs et aux grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ » (Actes 20:20a; 21).

L’auteur de l’épître aux hébreux avait dit que « la repentance des oeuvres de la mort » était la doctrine la plus fondamentale de Jésus (Hébreux 6:1).

Heureusement, la liste des preuves bibliques est suffisante pour convaincre n’importe qui que la relation avec Dieu commence par la repentance. Il n’a pas de pardon de péché sans repentance. Si vous ne vous étiez pas repenti lorsque vous aviez reçu Jésus-Christ, posant des actes dignes de repentance, vous n’étiez pas sauvé. Si vous ne vous êtes pas repentis depuis, vous n’êtes toujours pas sauvé.

De quoi Dieu veut-il que nous nous repentions ?

Lorsqu’une personne croit pour la première fois à l’évangile, elle doit avant tout se repentir de tous ses péchés. Evidemment, elle ne peut pas se repentir de toutes ses mauvaises actions parce qu’elle ne peut pas distinguer le mal du bien de tous ses actes. Dieu ne nous tient responsable que pour ce que nous savons (Luc 24:34; 1 Timothée 1:13). Plus que le nouveau croyant grandit dans la connaissance de la volonté de Dieu (Ephésiens 5:10), plus sa repentance deviendra continuelle. C’est le processus de la sanctification.

Dans certains cas, il ne sera même pas utile de faire la restitution et/ou demander pardon pour les péchés antérieurs. Bien entendu, si quelqu’un a volé vingt dollars hier et qu’il croit en Jésus aujourd’hui, mais continue à voler, cet homme est encore un voleur. Il a en sa possession ce qui appartient à autrui. Comment peut-il se dire être disciple de Christ ? La conscience du vrai chrétien ne le laissera pas en repos tant qu’il n’a pas retourné ce qu’il a volé.

Il est clair qu’il y a des torts qu’on ne peut plus redresser. Mais tout bien volé qui peut-être retourné doit l’être. On doit écrire certaines lettres ou faire certains appels téléphoniques et demander le pardon de ceux qu’on a avait offensés. Il y aura une révolution dans le monde si toute personne qui se dit chrétienne se repent.

Le légalisme et l’antinomie sont deux termes qui décrivent de la même manière des théologies fatales. Lequel de deux avez-vous le plus entendu des lèvres des chrétiens ? Combien parmi eux ont-ils déjà entendu parler de l’antinomie ? Bien que le Nouveau Testament mette en garde contre elle, beaucoup plus de fois qu’il ne fait pour le légalisme, l’antinomie reste la théologie la plus dominante dans la plupart des églises protestantes modernes.

Les antinomiques présentent, à tort, les vrais chrétiens comme les légalistes. Les chrétiens authentiques ne se préoccupent pas de telles pensées, car contrairement aux antinomiques, ils s’attendent à la persécution, sachant qu’« en effet tous ceux qui désirent mener une vie pieuse en Christ seront persécutés » (2 Timothée :12). Ils cherchent la louange venant de Dieu que celle venant des hommes, attendant le jour où ils entendront leur Seigneur leur dire « Félicitations, bon et fidèle serviteur, vous étiez fidèle… entrez dans la joie de votre Maître » (Matthieu 25:21). C’est seulement ceux qui ont été bons et fidèles à leur maître qui entreront dans Sa joie.

 


Traduit par Église de Maison.com  

 

 

Source: http://www.eglisedemaison.com/livres/kirkwood/ggd/05.html