De Jérusalem,

Faut-il toujours ramener le passé douloureux à la lumière ? On ne peut pas oublier l’Histoire, cela nous aide à appréhender le futur… L’Histoire de tous les peuples et de toutes les souffrances.

Cela nous rend responsables et meilleurs de voir que tout homme est capable du pire.

 

Concernant l’Histoire du peuple juif qui a tant souffert, il y a pourtant un « plus » : c’est comme si Dieu appuyait de son doigt sur la conscience de l’Humanité, mais aussi sur nos propres consciences, en tant que chrétiens !

Rafles en France – « Les Guichets du Louvre »

En Juillet 1942, les Nazis réclamaient leurs « cargaisons de Juifs » en vue de la Solution finale. Certains d’entre nous ont visionné sur Arte le film « Les Guichets du Louvre » (1). Ce film n’a jamais eu l’occasion de sortir au cinéma, censuré par le gouvernement dirigé alors par Michel Debré puisque l’oeuvre pointe du doigt le rôle de la police française dans ce massacre perpétré avec la complicité de l’occupant nazi.

A Paris, la Police (sauf exceptions heureusement), s’est bien mobilisée : 7 000 policiers et gendarmes sous les ordres du délégué René Bousquet, jeune et efficace fonctionnaire du gouvernement de Vichy.

Il y eut dans la France de Vichy un Rafle ratée, celle de Nancy, qui montre l’importance de la désobéissance. Un film en parle : « Le Temps de la désobéissance » (téléfilm français de Patrick Volson diffusé en 2006 sur France 2). Il relate les événements de la rafle manquée de Nancy.

Édouard Vigneron, chef du service des étrangers au commissariat central de Nancy, son adjoint Pierre Marie et leurs cinq hommes, sachant la rafle imminente, ont lancé une vaste opération permettant le sauvetage de plus de 350 des 385 Juifs menacés ; 32 seulement furent arrêtés. Des policiers ont même abrité chez eux certains de ces Juifs. Le commissaire Vigneron a été arrêté après ces événements, mais libéré et réhabilité à la Libération. Avec lui, Pierre Marie et trois collègues policiers (Charles Bouy, François Pinot et Charles Thouron) ont reçu la médaille de Juste parmi les nations de Yad Vashem.

« Plus jamais ça » ?…

Malgré cette formule criée haut et fort par les nations après Auschwitz, les mentalités n’ont malheureusement pas beaucoup évolué. La barbarie humaine est toujours présente dans le monde, et Israël et le peuple juif particulièrement sont toujours victimes d’injustice (deux poids, deux mesures) : les roquettes et bombes incendiaires continuent de pleuvoir dans le sud d’Israël, des hectares de champs et de récoltes partent en fumée… au nord, le Hezbollah, au mépris des accords de l’ONU (LIEN Tsahal), attaquent Israël sans vergogne… des rabbins se font tuer sauvagement… tout cela sans réaction de l’ONU ou des Droits de l’Homme.
La différence avec 1942 est qu’aujourd’hui, Israël a la capacité de se défendre. Mais, chose incroyable, lorsqu’Israël se défend, on (la Communauté internationale) lui reproche une « réaction disproportionnée ». Il fut un temps où un président français accusait Israël d’être « un peuple sûr et dominateur »… Mais aujourd’hui, l’Afrique, le monde arabe et autres nations recherchent les faveurs d’Israël. 

De la haine à l’amour de Sion

Je termine ces réflexions inspirées par « les Guichets du Louvre », en réfléchissant sur ces Musulmans qui se convertissent et qui deviennent des chrétiens… sionistes. Nombre d’entre eux, comme le « Prince vert », peuvent témoigner et dire que, lorsqu’ils sont confrontés par le Dieu de la Bible, ils reçoivent cette forte injonction : « Tu ne peux pas m’aimer et haïr mon peuple, Israël ». 

A chaque chrétien de s’auto-examiner – Jésus est juif, c’est son identité ! A chacun d’avoir le courage de ses convictions, c’est un choix de foi. 

– Sentons-nous le doigt de Dieu posé sur notre conscience ?


Notes

(1) Paul, un étudiant idéaliste, apprend qu’une rafle de grande envergure se prépare dans les quartiers juifs parisiens. Au matin du 16 juillet 1942, il est le témoin des premières arrestations et décide d’atteindre le quartier Saint-Paul pour sauver un maximum de vies. Parmi elles, Jeanne, une jeune fille menacée par l’opération. Alors qu’il essaie de la convaincre de fuir avec lui, Jeanne aborde Paul avec méfiance avant d’apprendre par une voisine que sa mère et sa sœur ont été arrêtées. Entre son instinct de survie et le désir de ne pas abandonner sa famille, Jeanne va devoir faire un choix vital. On comprend qu’elle les rejoindra, au Vel d’Hiv puis à Auschwitz…