Transmis par Tiffanie, depuis Israël.

Samedi 29 Novembre 2014

 »  M. le Président,

Je représente, ici, devant le monde, et avec fierté, l’Etat d’Israël et le peuple juif. Je me tiens ici, droit devant vous car je sais que la vérité et la moralité sont de mon côté. Et cependant, je sais qu’aujourd’hui, dans cette Assemblée, la vérité sera bafouée et la moralité écartée.

Le fait est que, quand des membres de la communauté internationale parlent du conflit israélo-palestinien, toute logique et toute clarté morale disparaissent derrière un brouillard. Et la politique que nous pratiquons alors n’est plus réelle mais surréelle.

Le sempiternel centre d’attention qu’est devenu le conflit Israélo-palestinien est une injustice pour les dizaines de millions de victimes de la tyrannie et du terrorisme au Moyen Orient à  l’heure où nous parlons, des Yazidis, des Bahaïs, des Kurdes, des Chrétiens et des Musulmans sont exécutés et chassés par des radicaux extrémistes au rythme d’environ 1.000 personnes par mois.  

Combien de résolutions avez-vous adoptées la semaine dernière pour aborder cette crise  ?

Combien de sessions spéciales avez-vous réunies  ?

La réponse est zéro.  

Qu’est-ce que cela signifie pour vous la vie humaine à  l’échelle internationale  ?
Pas grand-chose, mais cela en dit long sur l’hypocrisie de la communauté internationale.

Je me tiens ici, devant vous, pour dire la vérité.

Parmi les 300 millions d’Arabes du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, moins d’un demi pour cent sont véritablement libres, et parmi eux, comptez tous les citoyens d’Israël.  

Les Arabes israéliens sont parmi les Arabes les plus éduqués du monde.  


Ils comptent parmi eux nos meilleurs médecins et chirurgiens, d’autres sont élus dans notre Parlement, d’autres encore sont devenus des juges dans notre Cour Suprême.
Des millions d’hommes et de femmes au Moyen Orient seraient heureux de pouvoir jouir de ces occasions et de ces libertés.  

Et malgré tout, les nations, les unes après les autres, vont venir sur cette estrade, aujourd’hui, critiquer Israël- cette petite île de démocratie dans une région soumise aux fléaux de la tyrannie et de l’oppression.

Monsieur le Président,

Notre conflit a toujours porté non pas sur l’établissement d’un Etat de Palestine, mais sur l’existence d’un Etat juif.  

Cela a fait, cette semaine, soixante- sept ans depuis le 29 novembre 1947, que les Nations Unies ont voté le partage de la terre entre un Etat juif et un Etat arabe. C’est tout simple.

Les Juifs ont dit oui. Les Arabes ont dit non.  

Mais ils ne se sont pas contentés de dire non. L’Egypte, la Jordanie, la Syrie, l’Irak, l’Arabie Saoudite et le Liban se sont lancés dans une guerre pour annihiler notre Etat qui venait de naître.

Voilà  la réalité historique que les Arabes sont en train de déformer. La faute historique des Arabes continue à  se faire sentir – dans les vies perdues à  cause du terrorisme et dans des vies effrayées par les intérêts bassement politiques.

Selon les Nations Unies, environ 700.000 Palestiniens ont été déplacés dans la guerre déclarée par les Arabes eux-mêmes. Et en même temps, quelque 850.000 juifs étaient forcés de fuir les pays arabes.  

Comment se fait-il que 67 ans plus tard,  le déplacement des Juifs a été complètement oublié  par cette institution alors que celui des Arabes est, chaque année, le sujet d’un débat.

La différence est qu’Israël a fait le maximum pour intégrer les réfugiés juifs dans la société.  
Les Arabes ont fait exactement tout le contraire.  

C’est dans les nations arabes que les Palestiniens subissent la pire des oppressions.  


Dans la plus grande partie du monde arabe, on leur refuse une nationalité, on s’attaque à  eux et ils subissent une discrimination.
Ils n’ont le droit ni de posséder des terres ni de pratiquer certaines professions.

Et malgré tout, aucun – pas un seul- de ces crimes n’est mentionné dans les résolutions que vous avez sous les yeux.  

Si vous vous intéressiez vraiment au sort des Palestiniens, il y aurait une, juste une, résolution à  adresser aux milliers de Palestiniens tués en Syrie.
Et si vous étiez vraiment tellement inquiets sur le sort des Palestiniens, il existerait au moins une résolution pour dénoncer le traitement que les Palestiniens subissent dans les camps de réfugiés du Liban.

Mais il n’y en a pas.
La raison en est que  le débat d’aujourd’hui ne porte pas sur la paix ou sur la défense du peuple Palestinien.  
On est là  pour parler contre Israël.  
Ce n’est rien que de la haine et un festival pour dénigrer Israël.  

M. le Président,

Les nations européennes aspirent à  la Liberté, à  l’Egalité et à  la Fraternité-mais rien ne saurait être plus éloigné de la vérité.

J’entends souvent des leaders européens proclamer qu’Israël a le droit d’exister avec des frontières sûres. Tout cela est très bien. Mais je dois dire que c’est comme si je me dressais là  devant vous pour proclamer le droit de la Suède d’exister avec des frontières sûres.

Quand on parle de sécurité, Israël a appris, dans des circonstances difficiles, qu’on ne peut se fier aux autres- et certainement pas à  l’Europe.

En 1973, le jour de Yom Kippour, le jour le plus sain du calendrier juif, les nations arabes qui nous entouraient ont lancé une attaque contre Israël.
Dans les heures qui ont précédé la guerre, Golda Meir, notre Premier ministre d’alors, prit la difficile décision de ne pas lancer une attaque préventive.
Le Gouvernement israélien sentit que si nous attaquions les premiers, nous perdrions l’appui de la communauté internationale.

Devant l’avance des armées arabes sur tous les fronts, la situation s’avéra terrifiante, le nombre de nos victimes grandissait et nous n’avions plus assez d’armes et de munitions.

Devant cette situation difficile, le Président Nixon et le Secrétaire d’Etat Henry Kissinger se mirent d’accord pour envoyer des avions Galaxy chargés de tanks et de munitions pour nos troupes.

Le seul et unique problème était que ces avions avaient besoin de se ravitailler en carburant avant d’atteindre Israël.

Les Etats arabes nous encerclaient et menaçaient notre propre existence- et cependant, l’Europe ne voulait pas même laisser les avions se ravitailler en carburant.  

C’est alors que les U.S. sont de nouveau intervenus dans les négociations pour que les avions eussent la permission de se ravitailler dans les Açores.
Le gouvernement et le peuple d’Israël n’oublieront jamais que lorsque notre existence même fut en péril,  le seul pays qui nous vint en aide fut les Etats-Unis d’Amérique.

Israël est las des vaines promesses des leaders européens.  
Le peuple juif a la mémoire longue.  
Nous n’oublierons jamais que vous nous avez abandonnés en 1940.  
Vous nous avez abandonnés en 1973.  
Et, de nouveau, vous nous abandonnez aujourd’hui.  

Chaque parlement européen qui a voté prématurément unilatéralement pour un Etat palestinien donne aux Palestiniens exactement ce qu’ils veulent  : un Etat sans la paix.

En leur offrant un Etat sur un plateau d’argent, vous les récompensez pour leurs actions unilatérales et vous retirez tout ce qui pourrait inciter les Palestiniens à  négocier ou à  faire des compromis ou à  renoncer à  la violence.  

Vous êtes en train d’envoyer le message que l’Autorité Palestinienne peut siéger dans un gouvernement avec des terroristes et inciter à  la violence contre Israël, et cela, sans avoir rien à  donner en contrepartie.  

Le premier membre de l’Union Européenne à  reconnaître officiellement un Etat palestinien fut la Suède.
On doit se demander pourquoi le gouvernement suédois était si pressé de prendre cette décision.

Quand il est question d’autres conflits dans notre région le gouvernement suédois demande des négociations directes entre les parties- mais pour les Palestiniens, surprise, surprise, il déroule le tapis rouge.

La Secrétaire d’Etat Sà¶der a beau pensé qu’elle est ici pour fêter sa soi-disant reconnaissance historique, en réalité, ce n’est rien de plus qu’une faute historique.

Le Gouvernement suédois  offre le lieu de la cérémonie des Prix Nobel mais ici, il n’y a rien de noble à  faire une campagne politique cynique pour apaiser les Arabes dans l’unique but de s’assurer un siège au Conseil de Sécurité.

Dans ce Conseil de Sécurité, les nations se doivent d’avoir du bon sens, de la délicatesse et de la sensibilité.

Eh bien, le Gouvernement suédois n’a montré ni bon sens, ni délicatesse, ni sensibilité.
Des inepties, c’est tout.

Israël a malheureusement appris qu’écouter la communauté internationale peut entraîner de terribles conséquences.
En 2005, nous avons, unilatéralement, démantelé chaque colonie et déplacé chaque citoyen israélien de la Bande de Gaza.

Est-ce que cela nous a rapprochés en quoi que ce soit de la paix  ?
Pas du tout. Cela a même ouvert la voie à  l’Iran qui y a envoyé ses terroristes.
Un régime de terreur a ainsi été installé à  notre porte.

Je peux vous assurer que nous ne recommencerons pas. Quand il s’agit de notre sécurité, nous ne pouvons ni ne voulons nous fier aux autres. Israël doit pouvoir se défendre seul.  

M. le Président,

L’Etat d’Israël  est la terre de nos ancêtres- Abraham, Isaac et Jacob. C’est la terre où Moïse a conduit le peuple juif, où David a construit son palais, où Salomon a construit le Temple juif et où Isaïe a eu la vision de la paix éternelle.
Pendant des milliers d’années, les Juifs ont vécu continuellement dans la terre d’Israël.
Nous avons subi la victoire puis la chute des empires assyrien, babylonien, grec et romain. Et nous avons subi des années de persécutions, d’expulsions et de croisades.

Le lien entre le peuple juif et la terre juive ne peut se briser.  
Rien ne saurait changer une seule et unique vérité : Israël est notre terre et Jérusalem est notre capitale éternelle.  

En même temps, nous reconnaissons que Jérusalem a une signification toute spéciale pour d’autres fois.
Sous la souveraineté d’Israël,  tous les peuples – et je le répète, tous les peuples- quelles que soient la religion et la nationalité- peuvent visiter les lieux saints de la ville.
Et cela demeurera ainsi.

Les seuls qui essaient de changer ce statut sur le Mont du Temple, ce sont les chefs palestiniens.
Le Président Abbas raconte à  son peuple que les Juifs sont en train de contaminer le Mont du Temple.
Il a lui-même allumé la fureur des Palestiniens et les a incités à  empêcher les Juifs de se rendre au Mont du Temple en usant de  »  tous les moyens   » nécessaires.
Ces mots sont irresponsables et inacceptables.

Vous ne devez pas être catholique pour visiter le Vatican, vous ne devez pas être juif pour visiter le Mur des Lamentations, mais quelques Palestiniens voudraient voir le jour où seuls les Musulmans pourraient visiter le Mont du Temple.


Vous qui faites partie de la communauté internationale vous tendez la main à  des extrémistes et à  des fanatiques.  


Vous qui prêchez la tolérance et la liberté religieuse, vous devriez avoir honte. Israël n’acceptera jamais que cela se fasse.  

Nous veillerons à  ce que les lieux saint soient ouverts à  jamais à  tous les gens de toutes les confessions.

M. le Président,

Personne ne veut la paix plus qu’Israël.
Personne n’a besoin d’expliquer l’importance de la paix à  des parents qui ont envoyé leur enfant défendre notre patrie.
Personne, mieux que nous autres, Israéliens, ne connaît les enjeux du succès ou de l’échec.

Le peuple d’Israël a répandu trop de larmes et a enterré trop de fils et de filles.
Nous sommes prêts à  la paix mais nous ne sommes pas naïfs. La sécurité d’Israël passe par-dessus tout.

Seul un Israël fort et en sécurité peut arriver à  une paix totale.  

Le mois dernier devrait montrer à  tous qu’Israël a un besoin immédiat et pressant de sécurité.
Ces dernières semaines, des terroristes palestiniens ont tué avec des balles ou avec leur couteau nos citoyens et par deux fois ils sont entrés dans la foule des piétons avec leurs voitures.
Il y a à  peine deux jours, des terroristes armés de haches et d’un fusil ont sauvagement attaqué des religieux juifs en train de faire leurs prières du matin.
Nous en sommes arrivés au point que des Israéliens ne peuvent même pas trouver un refuge loin du terrorisme dans le sanctuaire d’une synagogue.

Ces attaques ne sortent pas du vide.
Elles sont les résultats d’années d’endoctrinement et de provocation.
Un proverbe juif nous enseigne que  :   »   la langue a le pouvoir d’amener la mort et la vie   »

En tant que Juif et Israélien, je sais pertinemment que lorsque nos ennemis disent qu’ils veulent nous attaquer, ils le pensent vraiment.
La charte génocide du Hamas appelle à  la destruction d’Israël et au meurtre des Juifs dans le monde entier.  

Pendant des années, le Hamas et d’autres groupes terroristes ont envoyé des terroristes avec des bombes dans nos villes, ils ont lancé des bombes sur nos villes et ils ont envoyé des terroristes pour kidnapper et assassiner nos citoyens.

Et qu’en est-il de  l’Autorité Palestinienne  ?
Elle mène une systématique politique d’incitation.

Dans les écoles, on enseigne que la Palestine s’étendra du Jourdain à  la Méditerranée.
Dans les mosquées, des leaders religieux répandent des documents malveillants accusant les Juifs de détruire des lieux saints musulmans.
Dans les stades sportifs, les équipes portent les noms de terroristes.
Et dans les journaux, des caricatures poussent les Palestiniens à  commettre des actes de terreur contre des Israéliens.

Dans la plupart des pays du monde, les enfants grandissent en regardant des dessins de Mickey Mouse, en chantant et en dansant.
Les enfants palestiniens  aussi, mais sur la télévision nationale palestinienne, c’est un personnage déformé, habillé comme Mickey qui danse avec une ceinture pleine d’explosifs et chante  :   »    Mort à  l’Amérique et mort aux Juifs  !   »  

Je vous somme aujourd’hui de réagir et de faire quelque chose de constructif pour changer.
Dénoncez publiquement la violence et l’incitation à  la culture de la haine.

La plupart des gens croient qu’au fond, le conflit est une bataille entre Juifs et Arabes ou entre Israéliens et Palestiniens.

C’est faux  

La bataille à  laquelle nous assistons est une bataille entre ceux qui sanctifient la vie et ceux qui célèbrent la mort.

A la suite de la sauvage attaque dans une synagogue de Jérusalem, on a célébré l’événement dans des villes et des villages palestiniens.
Les gens dansaient dans les rues et distribuaient des sucreries.
De jeunes hommes se faisaient photographier avec des haches, des haut-parleurs dans les mosquées lançaient des compliments et les terroristes étaient appelés  »  martyrs   » et  »  héros  « .

Ce n’est pas la première fois que nous avons vu les Palestiniens célébrer le meurtre d’innocents citoyens.
Nous les avons vus se réjouir   après chaque attaque terroriste sur des civils israéliens et ils ont même défilé dans les rues pour célébrer l’attaque du 11 septembre sur le World Trade Center ici même, à  New York.

Imaginez un peu le type d’Etat que cette société produirait.  

Est-ce que le Moyen-Orient a vraiment besoin d’une autre terreur-cratie  ? Quelques membres de la communauté internationale contribuent à  cette création.  

Traduit par  Gilberte Jacaret  de la région Nice Côte d’Azur du B’nai B’rith France