D’après la façon dont Paul écrit à  l’église de Corinthe, il est facile de supposer que les chrétiens y pratiquaient des péchés flagrants. Pourtant, la vérité c’est qu’ils étaient abondamment pourvus du Saint-Esprit. En effet, c’est grâce aux corinthiens que nous connaissons ce qui a trait aux dons spirituels. La lettre que Paul leur a écrit nous montre à  quel point ces dons opéraient puissamment en eux.

Mais, même si les corinthiens avaient une grande connaissance des choses de Dieu, il leur manquait l’amour que Jésus ordonne d’avoir. Paul insiste fortement sur ce point.

 

« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à  transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à  rien » (1 Corinthiens 13:1-3).

Remarque le mot que Paul utilise ici  :  »  rien  « . Voilà  ce que valait l’amour de l’église de Corinthe. Il leur disait qu’ils ne pourraient jamais accomplir les plans de Dieu. L’amour de Christ – ce genre d’amour qui nous pousse à  abandonner notre vie sur la croix – est un commandement qu’on ne peut pas suivre, sauf par le Saint Esprit.

Cela te parait peut-être une interprétation surprenante de 1 Corinthiens 13. La plupart d’entre nous connaissons ce chapitre comme « le chapitre de l’amour » de la Bible. Il est même connu des non chrétiens parce qu’il est très souvent lu lors de mariages. Dans ce contexte, 1 Corinthiens 13 n’est rien de plus qu’un souhait sur une carte de vœux.

 

En réalité, ce chapitre est le contre-pied de tous les péchés de la chair que Paul liste dans 2 Corinthiens 12. Cette liste inclue les querelles, la jalousie, la colère, l’hostilité, la calomnie, la médisance, la vanité et la discorde.

Remarque bien le contraste :

« L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. il n’est pas envieux, il ne cherche pas à  se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien d’inconvenant. il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal. L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit. En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. » (1 Corinthiens 13:4-7).

Quand nous comparons cette liste avec l’autre, nous commençons à  voir 1 Corinthiens 13 comme une solution spirituelle au problème du péché – en fait, la seule solution.