© Metula  News  Agency – La seule solution face au Hamas est de le mettre hors d’état de nuire  (info # 021507/18)  [Analyse]

Le Hamas est une organisation avec laquelle aucune forme d’accord de paix n’est possible. Sur ce plan, le Hamas ne se distingue pas de l’Autorité Palestinienne.

Le Hamas incite la population de Gaza au meurtre et à  la haine des Juifs de manière incessante, et pousse les enfants et les adolescents qu’elle a sous sa coupe à  devenir des assassins. Sur ce plan non plus, le Hamas ne se distingue pas de l’Autorité Palestinienne, qui procède exactement de la même façon.

 

Là  où le Hamas se distingue est le secteur des actions. Et on voit à  l’œuvre en ce moment la différence qui sépare une organisation adepte du djihad rapide (le Hamas), et une organisation adepte du djihad lent, l’Autorité Palestinienne.

 

Le Hamas, on ne le sait que trop bien, a lancé la campagne des marches en direction de la frontière d’Israël au printemps dernier, et utilisé des femmes, des vieillards et des enfants comme boucliers humains aux fins d’obtenir des cadavres à  montrer aux journalistes occidentaux.

 

Il n’a abandonné ses campagnes de marches que pour recourir aux cerfs-volants incendiaires, qui ont ravagé et ravagent des terres agricoles, des forêts et des maisons en Israël, et il a ajouté et ajoute aux cerfs-volants incendiaires des ballons envoyés en direction de villages israéliens dans l’espoir que des enfants s’en saisissent et soient blessés ou tués. Il procède à  nouveau à  des tirs de roquettes (deux cents environ depuis vendredi), et plusieurs membres d’une famille ont été blessés à  Sdérot. Un officier israélien a également été blessé sur la frontière de Gaza par un jet de grenade offensive.

 

Nombre d’Israéliens, et je les comprends pleinement, se demandent pourquoi le gouvernement n’a quasiment rien fait jusqu’à¡ présent. Une campagne militaire intensive s’imposerait, disent-ils. Elle n’a pas lieu.

 

La question qui se pose est effectivement : pourquoi  ?

 

L’une des réponses apportées tient, cela se dit ici ou là  en Israël, à  ce que le gouvernement et l’état-major de l’Armée entendent que les forces de défense d’Israël restent mobilisées face au front Nord, aux activités de l’Iran et du Hezbollah en Syrie et aux actions que pourrait décider le régime d’Assad. C’est une explication possible. Une opération militaire détruisant les capacités de nuire du Hamas pourrait être en outre, continue l’explication, l’étincelle que l’Iran, le Hezbollah et le régime Assad attendent pour mettre le feu aux poudres.

Frappe israélienne sur Gaza hier. Pas de difficultés militaires,

le problème est politique et tient aux choix de M. Netanyahu

 

J’ai du mal à  me convaincre de la pertinence de cette explication. La mobilisation face au front Nord est importante et légitime. Je ne suis, par contre, pas certain que l’Iran, le Hezbollah et le régime Assad aient besoin d’une étincelle, et je ne suis pas du tout certain qu’ils entendent mettre le feu aux poudres. L’Iran est actuellement en grande difficulté, et le Hezbollah et le régime d’Assad dépendent de l’Iran. La Russie entend plutôt stabiliser le régime Assad que déstabiliser la région.

 

Une autre réponse, cela se dit aussi ici ou là  en Israël, consiste à  dire que, même si une opération militaire contre le Hamas ne mettait pas le feu aux poudres au Nord, elle pourrait entrainer un soulèvement palestinien plus large. Je ne parviens, là , pas du tout, à  me convaincre de cette explication. Un soulèvement plus large devrait toucher les territoires occupés par l’Autorité Palestinienne, et celle-ci, au-delà  de ses discours infects habituels, sait qu’elle est en position précaire dans le contexte des tractations régionales en cours. Elle ne fera rien pour rendre sa position plus délicate encore.

 

Il reste une troisième réponse, qu’on entend moins, mais qu’on devrait entendre. Les tractations régionales en cours visent précisément à  établir une paix régionale dont le plan de paix préparé par l’administration Trump serait un composant majeur. Tout ce qui viendrait perturber ces tractations pourrait venir faire échouer le plan de paix, qui implique l’Arabie Saoudite, l’Egypte, et qui devrait impliquer la Jordanie (présentement réticente), placer l’Autorité Palestinienne devant le fait accompli, et marginaliser le Hamas. Dans le cadre de cette explication, le gouvernement israélien aurait les yeux rivés vers l’objectif et considérerait que celui-ci implique de ne pas répondre, sinon de manière limitée, aux provocations d’une organisation islamique qui veut jouer la perturbatrice pour sauver ses propres positions. Cette réponse me semble plus pertinente. Les tractations dont je parle ont lieu. Le plan de paix s’élabore. Atteindre une paix régionale peut sembler impossible, mais si l’impossible devenait possible, ce serait un accomplissement majeur.

 

L’Iran ne veut sans doute pas mettre le feu aux poudres, mais qu’il veuille perturber les tractations est, par contre, une certitude. L’une des conditions de la paix régionale est l’endiguement et l’asphyxie de l’Iran, qui n’entend pas se laisser endiguer et asphyxier sans réagir. Le Hamas fait ce qu’il fait parce qu’il est ce qu’il est, et parce qu’il est tout entier tourné vers la destruction et la haine, mais il fait aussi ce que l’Iran qui le finance lui demande de faire.

 

Des dégâts très graves en résultent. Plus de 2 400 hectares ont été détruits. Le Hamas agit en se sentant doté d’impunité. C’est révoltant.

 

Si la paix régionale, l’endiguement et l’asphyxie de l’Iran prennent forme, il sera possible de se dire que l’inaction, relative et passagère, du gouvernement et de l’Armée d’Israël a eu un sens.

 

Si ce n’est pas le cas, il importera que le gouvernement et l’Armée d’Israël sortent de l’inaction relative et passagère, et je ne doute pas qu’ils le feront. La destruction des capacités de nuire du Hamas s’imposera. Vraiment. Une destruction plus profonde devra être envisagée.

 

Le Hamas est une organisation avec laquelle aucune forme d’accord de paix n’est possible, disais-je. Et la seule solution face au Hamas est de mettre celui-ci hors d’état de nuire. Totalement. Le Hamas devra être éliminé.

 

La solution devra être la même pour l’Autorité Palestinienne. Tôt ou tard.

 

Mais le Hamas ayant opté pour le djihad rapide, l’éliminer s’imposera plus vite.

 

Cela s’imposerait déjà  dès aujourd’hui si n’étaient en jeu des considérations plus larges.

 

 

 

PS Je n’ai nul besoin d’ajouter que la presse française a montré ces dernières semaines sont parti pris pro-djihadiste, ce qui n’est hélas pas nouveau.

 

 

Metula  News

Agency ©

 

Cette diffusion est destinée aux professionnels de l’information aussi bien qu’aux personnes privées.

Toute reproduction entière ou partielle de cet article est strictement soumise à  la détention d’un contrat ad hoc valide selon les conditions générales de la  Metula  News  Agency.