Source. Bd Voltaire

Ce week-end, les Français ont pu découvrir un clip d’une minute et deux secondes que  a présenté comme un clip choc. En effet ! Aux amis auxquels je l’ai présenté, je n’ai eu qu’un rejet outragé.

Le petit film veut vous mettre devant la réalité : désormais, vous vivez dangereusement si vous aimez les vôtres. Le Covid-19 vous attend au tournant, au moindre baiser, à la moindre caresse familiale ou amicale. Une famille heureuse. Des jeunes qui se font la bise. Une réunion de famille pour célébrer l’anniversaire de maman. Le bonheur tel qu’on le connaît. Non, tel qu’on l’a connu jusqu’à ce que la peur envahisse la planète entière. Le bonheur qui bascule en une fraction de seconde : de ce gâteau aux 70 bougies autour duquel on se presse pour la photo de famille à la morbidité d’une chambre d’hôpital où la même maman gît au milieu des tuyaux et des appareils, tandis que surgissent deux infirmières qui constatent qu’« elle désature »« Je la mets à 100 % d’oxygène. » Puis, une seconde après : « Ça remonte, ça va aller. » Fin de l’image et début du commentaire laconique : « On peut tous être touchés, alors, on doit se protéger. »

Comme la famille est le dernier bastion de notre société où l’État a encore du mal à pénétrer, rien de tel qu’un clip de sensibilisation, comme on dit. Pour nous responsabiliser. On ne peut pas faire rentrer les flics chez nous – enfin, pas encore !- pour nous verbaliser, reste alors la propagande pour matraquer.

La peur, premier flic de France ? Et si, en plus, on en profite pour accroître l’empreinte étatique dans cette fichue cellule familiale, ce ne pourra être que bénéfique !

Le Premier ministre veut-il nous rendre responsables des cas positifs qu’on ne cesse de nous comptabiliser pour nous faire peur ? Avec ce clip sinistre, le but n’est-il pas de faire de nous des coupables potentiels, alors que le premier coupable est sans doute la gestion désastreuse passée et peut-être présente de cette crise ?

Soyons raisonnables dans nos relations sociales et familiales, mais pas coupables ! Et puis, nous n’allons tout de même pas frapper nos coudes en famille !