Suite de : La fermeté de Daniel à Babel, un exemple pour notre temps – Partie 3 – Par Myriam

L’œuvre du Divin Potier

Toute chair est l’ouvrage du Tout-Puissant. Nous avons tous été façonnés par le Père céleste. Comme un potier, Il nous a formés dans le ventre de notre mère.

« 9 Souviens-toi je te prie, que tu m’as façonné comme de l’argile, et que tu me feras retourner dans la poussière.

 10 Ne m’as-tu pas coulé comme du lait ? Et ne m’as-tu pas fait cailler comme un fromage ?

11 Tu m’as revêtu de peau et de chair, et tu m’as composé d’os et de nerfs. » (Job 10 :9-11)

 

Yahweh est notre Créateur, par conséquent nous lui appartenons, n’en déplaise aux adeptes de la théorie de l’évolutionnisme, aux agnostiques, aux athées et à tous ceux qui nient l’existence du Rocher d’Israël.

 

« Cependant, ô YHWH, tu es notre Père. Nous sommes l’argile, et c’est toi qui nous as formés, et nous sommes tous l’ouvrage de ta main. » (Esaïe 64 :7)

En réalité, ceux-là n’ont pas d’excuse car tout parle de Lui. Il suffit simplement de considérer la complexité du corps humain pour se rendre compte qu’une telle perfection ne peut être le fruit du hasard. Comment un lézard pourrait, par pure évolution, devenir un être doué d’une créativité si étonnante ? Au point où David ne peut manquer de louer le Seigneur pour la merveilleuse créature qu’il est :

 

« Je te loue de ce que j’ai été fait d’une si étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le reconnaît bien. » (Psaumes 139 :14)

 

L’âme de David reconnaît l’œuvre de Son Créateur car elle sait qu’elle lui appartient ! Donc, c’est par méchanceté que plusieurs refusent de reconnaître le Seigneur comme leur Auteur.

Mais au fond d’eux-mêmes, ils savent qu’ils ne viennent pas du néant. On en veut souvent pour preuve le fait que, face au danger, beaucoup s’écrient instinctivement : « Mon Dieu ! ».

C’est par révolte et perversité qu’ils oublient Yahweh et vivent comme s’ils n’étaient pas l’argile et Lui le Potier.

 

« Quelle perversité ! Le potier doit-il être considéré comme l’argile, pour que l’œuvre dise de celui qui l’a faite : Il ne m’a pas faite, pour que le pot dise de son potier : Il n’y connaît rien ? » (Esaïe 29 :16)   

 

Tout propriétaire est libre de disposer de son bien comme bon lui semble ! Pourtant, les hommes refusent au Créateur son droit légitime de disposer de leurs vies comme Il le trouve bon. Ils revendiquent leur indépendance, ou s’ils ne le font pas ouvertement, vivent comme tel. Car mener une vie de péché, c’est dire « ma vie m’appartient, j’en fais ce que je veux », c’est vouloir s’affranchir de son statut d’argile pour se faire l’égal du Potier en méprisant Ses commandements.

 

« 20 Mais toi, ô humain, qui es-tu pour contester avec Elohîm. Le vase de terre dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu ainsi fait ?

21 Le potier n’a-t-il pas autorité sur l’argile, pour faire en effet de la même masse un vase pour l’honneur et un autre pour le déshonneur ? » (Romains 9 :20-21)

 

Yahweh serait-Il injuste en faisant de certains des vases d’honneur, et d’autres des vases de déshonneur ? Loin de là ! Car ce sont ceux qui refusent de se laisser modeler par les mains divines qui se condamnent eux-mêmes à être d’un usage vil. Une vie sans Yeshua est une vie gâchée. Le salut qu’Il offre est certes gratuit, mais n’est pas forcé.

Un vase est destiné à être utile, sinon il n’a pas de raison d’être. Nos vies doivent servir à la gloire du Seigneur, autrement, elles sont inutiles.

 

Un potier travaille différemment l’argile en fonction du type de vase qu’il veut créer. Certains sont petits, d’autres de taille moyenne, et d’autres encore très grands. Mais chacun a son utilité. De même, les appels, les dons et les œuvres que le Seigneur prépare sont différents pour Ses enfants, mais Il les utilise tous pour un but précis.

Le tout, c’est de Le laisser nous modeler sur «le tour » !

 

Le processus de fabrication d’un vase comporte trois principales étapes : la préparation de l’argile ou le pétrissage, son façonnage ou modelage, et sa cuisson.

 

  • La préparation de la terre ou pétrissage

Quand elle est tirée à l’état brut, l’argile a besoin de subir une purification. Elle est alors débarrassée des impuretés pour ne pas que la poterie se brise lors de la cuisson. Pour ce faire, on la fait sécher avant de la transformer en poudre, puis elle est tamisée. Il est également possible d’opérer une décantation de la matière pour ensuite la filtrer.

 

Ce travail de préparation de l’argile nous montre qu’une fois que nous venons au Seigneur, Il doit également nous faire passer par un « temps de purification » avant qu’Il ne puisse nous transformer en instrument utile à Son Royaume.

 

 

Lorsque nous nous repentons sincèrement de nos péchés et que nous acceptons Jésus comme Seigneur et Sauveur, nous obtenons le pardon de nos fautes et le Père nous voit comme justes. Nous avons un esprit régénéré et nous recevons le Saint-Esprit. Oui, mais l’âme elle a besoin d’êtres nettoyée de toutes les souillures occasionnées par notre ancienne vie de pécheur (la susceptibilité, la colère, l’envie…), et d’être guérie également des blessures qu’on a subies. C’est un travail de longue haleine, qui nécessite que nous laissions le Seigneur nous épurer.  Nous avons également besoin de délivrance pour être libérés des esprits méchants qui bloquent notre marche et nous empêchent d’avancer avec le Seigneur.

 

Une fois qu’elle est purifiée, l’argile est pétrie afin d’être rendue homogène et d’en supprimer les bulles d’air qui pourraient également entrainer l’éclatement des vases une fois au four. Ce pétrissage permet d’obtenir une argile souple et facile à travailler.

Être pétri n’est jamais une mince affaire ! L’argile est tourné dans tous les sens, une pression est exercée sur elle pour que les bulles d’air partent. Chez l’enfant du seigneur, ces « bulles d’air » peuvent représenter différents traits de caractère tels que l’orgueil, la justice propre, la religiosité, la cupidité, le manque de pardon, etc. Le Seigneur doit souvent nous briser pour que nous abandonnions nos résistances. Le malaxage de l’argile vise à lui procurer son homogénéité, mais pas à le ramollir. De même, le but du Seigneur n’est pas que nous soyons détruits, consumés par les épreuves, mais que nous soyons malléables entre Ses mains.

 

Si ce travail de préparation et de pétrissage n’est pas bien fait, le vase d’argile risque d’éclater lors de la cuisson. Et cela représente les chrétiens qui ne tiennent pas face à l’adversité et abandonnent la foi à cause des difficultés. Ils sont semblables à ceux qui, dans la Parabole du semeur, reçoivent la Parole avec joie mais, parce qu’ils n’ont pas de racines en eux-mêmes, succombent quand vient la tentation, la persécution.

 

« 5 Mais une autre tomba dans les endroits pierreux où elle n’avait pas beaucoup de terre, et elle leva immédiatement parce qu’elle n’entrait pas profondément dans la terre.

6 Mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée par la chaleur et sécha parce qu’elle n’a pas de racines.

20 Et celui qui a été sur les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit immédiatement avec joie ;

21 mais il n’a pas de racine en lui-même et il ne tient qu’un temps et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, immédiatement il trébuche. » (Matthieu 13 : 5-6, 20-21)

 

 

La préparation de la terre argileuse constitue l’étape la plus longue dans l’ouvrage du potier, c’est la raison pour laquelle le Seigneur prend son temps pour former les hommes et les femmes qu’Il veut utiliser.

Si la terre est bien préparée, il y a toutes les chances que le modelage et la cuisson donne au final un vase de qualité. Donc, n’allons pas plus vite que Lui, ne nous empressons pas d’aller faire des choses pour Lui, mais laissons-Le nous travailler comme Il faut. Ensuite, Il pourra nous utiliser comme Il Le trouve bon.

 

  • Le façonnage ou modelage de l’argile

C’est l’étape où on se laisse façonner entre les mains du Divin Potier. L’argile subit la pression des doigts, pour passer de l’état d’une masse informe à celui d’un ouvrage utile. Cette étape requiert de la docilité, de la patience, un abandon total en la sagesse et en la bienveillance de l’Ouvrier par excellence.

 

Se laisser modeler par le Père n’est pas toujours facile, car cela implique souvent la souffrance, les pleurs, l’incompréhension. Il arrive qu’on ne comprenne plus ce qui se passe, on se sent malmené par les vagues, et parfois, on se demande si le Seigneur est toujours avec nous.

La vie de disciple est loin d’être un long fleuve tranquille, et Mashiah  ne nous a pas non plus promis une vie facile :

 

« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même et qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Matthieu 16 :24).

 

Renoncer à soi-même est nécessaire pour devenir un vase d’honneur. C’est au Seigneur qu’il revient de déterminer notre forme, notre usage.

 

  • La cuisson

Avant de le mettre au feu, le potier s’assure d’abord que le vase est suffisamment sec, sinon il va se fendiller ou se casser. Lorsqu’on le place dans le four, la température est élevée de façon progressive pour ne pas qu’il éclate du fait d’une brutale variation de température. La durée de la cuisson est également bien mesurée.

Pareillement, le Seigneur contrôle toujours l’intensité et la durée des épreuves auxquelles Il nous soumet. Il ne permet pas que nous soyons tentés au-delà de nos forces ! Quand le but recherché est atteint, Il fait cesser le feu. Et plus tard, une fois que l’épreuve est passée, on constate que le Père a opéré des changements réels en nous : la foi a grandit, la rébellion a cédé la place a un cœur plus humble, la douceur a remplacé l’esprit colérique, la susceptibilité et le désir de se justifier ont été dissipés au profit de l’abandon à Sa volonté et de l’acception de Sa justification.

 

 

Il arrive que des vases éclatent dans le four, comme ils arrivent que beaucoup qui au départ professés le Seigneur, finissent par l’abandonner et retourner dans le monde. Ils ne peuvent ni retrouver leur état initial d’argile ni devenir des vases d’honneur pour leur Maître. Leur condition devient pire que celle d’avant puisqu’ils deviennent inutiles, impropres à aucune bonne œuvre. Comme un arbre qui ne porte pas de bon fruit, ils sont destinés à être coupés et jetés au feu, car ils occupent inutilement la terre.

 

« Et déjà la hache est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de beau fruit est coupé et jeté au feu. » (Matthieu 3 :10)

 

Nous avons été créés pour le Seigneur. Par conséquent, nos vies doivent Lui donner gloire. Si tel n’est pas le cas, nous seront retranchés, éloignés de Sa présence. D’où la nécessité de Le laisser nous transformer à Sa ressemblance, nous purifier de tout ce qui ne L’honore pas en nous. Mashiah s’est livré à la mort afin que, rachetés par Son sang, nous devenions semblables à Lui. Pour que le Père ait des fils et des filles à l’image du Fils Parfait. Nous sommes appelés à atteindre la mesure de Christ. Chrétien veut dire comme Christ ! Par conséquent, notre nature doit être de plus en plus conforme à celle du Sauveur que nous professons. Mais nous ne pouvons y parvenir par nos propres efforts. Ce qui nous est demandé ? Livrer totalement nos vies au Potier et Lui permettre de faire Son œuvre en nous.

 

Un tel choix implique des souffrances, des incompréhensions, du rejet, et même de la persécution de la part des autres. Faire le choix du Seigneur Jésus, c’est accepter d’emprunter le même chemin de crucifixion qui a été Son partage. C’est ainsi que la fermeté et la fidélité de Daniel et de ses trois amis les ont amenés à faire face à des situations difficiles. Mais ils n’ont jamais été délaissés ni abandonnés à eux-mêmes. Le Seigneur a toujours été là pour les fortifier, les affermir. Ainsi, si nous choisissons d’être fermes comme eux, nous aurons également un prix à payer, mais cela sera sans commune mesure en comparaison de la joie éternelle qui nous attend au Ciel.

 

À suivre


Table des matières

 

Chapitre 1 : La résolution de Daniel de ne pas se souiller par les mets de Babel…………….   3

  • La fermeté de Daniel………………………………………………………………………………………….. 4
  • Consommer le Pain de vie…………………………………………………………………………………. 7
  • La résolution du cœur……………………………………………………………………………………….. 12
  • Le jugement de Yahweh qui vient sur Babel………………………………………………………. 17

 

Chapitre 2 : La pierre et l’argile du Royaume contre la brique et le bitume

de Babel…………………………………………………………………………………………………….. 21

  • La brique contre la pierre………………………………………………………………………………….. 21
  • La brique de Babel…………………………………………………………………………………. 21
  • La pierre du Royaume…………………………………………………………………………… 24
  • Le bitume contre l’argile…………………………………………………………………………………… 26
  • Le bitume de Babel……………………………………………………………………………….. 27
  • L’argile du Royaume……………………………………………………………………………… 31
  • L’œuvre du Divin Potier……………………………………………………………………………………. 33
  • La préparation de la terre ou pétrissage………………………………………………. 34
  • Le façonnage ou modelage de l’argile…………………………………………………. 36
  • La cuisson…………………………………………………………………………………………….. 36

 

Chapitre 3 : La fidélité a un prix !………………………………………………………………………………….  38

 

Chapitre 4 : Les ouvriers de la dernière heure………………………………………………………………  43

  • Connaître l’Elohîm que nous servons : une nécessité absolue………………………….. 43
  • Marcher au son de Sa voix………………………………………………………………………………… 44
  • Garder la vision du Ciel…………………………………………………………………………………….. 45
  • Être à la place où le Seigneur nous veut……………………………………………………………. 46
  • Le laisser poursuivre Son œuvre de transformation en nous

même si ça fait mal…………………………………………………………………………………………..  47

  • Veiller et prier………………………………………………………………………………………………….. 49
  • Être remplis du Saint-Esprit………………………………………………………………………………. 50
  • Demeurer dans Son Amour………………………………………………………………………………. 51
  • Sa grâce nous suffit…………………………………………………………………………………………… 52

Ferme comme Daniel…………………………………………………………………………………………  53


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1-La fermete de Daniel a Babel, un exemple pour notre temps