Journal Chrétien, Andreas Ehrenpreis (1650)

transmis par Lorraine – mis en page et en images par Peggy

Le lien de l’amour est maintenu pur et intact par le châtiment du Saint Esprit.

Les gens qui sont sous le fardeau des vices qui se répandent et qui corrompent n’ont aucune part à  cela.

Cette communion harmonieuse exclut tous ceux qui ne partagent pas cet esprit unanime.

L’homme par nature a une tendance au péché.

Afin qu’un peuple de Dieu soit conservé pur, il est très nécessaire qu’un ordre et une discipline stricts soient imposés à  bon escient.

Le mal doit être écarté.

Les péchés et les vices les plus grossiers doivent être publiquement démasqués devant tous les membres de la communauté.

C’est la seule façon d’éveiller chez les gens le sentiment de honte en rapport avec les pires péchés et d’affiner leur conscience.

Si un homme s’endurcit dans la rébellion, on ne peut éviter la mesure extrême que constitue la séparation.

Sinon la communauté toute entière serait entraînée dans son péché et en deviendrait partisane.

Si une malédiction repose sur une communauté, cette malé- diction doit être ôtée.

Sinon l’Esprit de Dieu ne peut être parmi nous, car Il ne partage pas Sa domination avec un autre esprit.

L’Apôtre Paul nous dit donc,  » Chassez le méchant du milieu de vous. « 

L’Église ne doit pas négliger de respecter cet Ordre.

La façon dont le monde administre la justice au travers de la peine de mort est totalement contraire à  nous ; au lieu de cela nous utilisons la discipline de l’Église.

Dans le cas des transgressions mineures, cette discipline consiste en une simple réprimande fraternelle.

Si une personne a agi injustement envers une autre, mais qu’elle n’a pas commis un péché grossier, une réprimande et un avertissement sont suffisants.

Mais si un frère, ou une soeur, résiste obstiné- ment à  la correction fraternelle et le conseil utile, alors ces choses pourtant relativement mineures doivent être amenées ouvertement devant l’Église.

Si ce frère est prêt à  écouter l’Église et à  lui permettre de le remettre sur le droit chemin, alors il sera clair pour tous comment les choses doivent être réglées.
Tout rentrera dans l’ordre.

Mais s’il persiste dans son entêtement et refuse d’écouter même l’Église entière, alors il ne reste plus qu’une seule solution : couper les liens avec lui et l’exclure de la communauté.

Il est préférable qu’une personne avec un coeur rempli de poison soit exclue, plutôt que l’Église se voit amenée dans la confusion et ne soit tâchée.

Le but ultime de cet ordre de discipline, toutefois, n’est pas l’exclusion mais le changement de coeur.

Celui-ci n’est pas appliqué pour la ruine d’un frère, même lorsqu’il est tombé dans le péché flagrant, dans les péchés d’impureté salissants qui le rendent hautement coupable devant Dieu.

Pour l’exemple et pour l’avertissement, la vérité doit dans ce cas être déclarée ouvertement et amenée à  la lumière devant l’ensemble de l’Église.

Même dans un tel cas, le frère doit s’attacher à  son espoir et à  sa foi.

Il ne doit pas partir et tout abandonner, mais doit accepter et porter ce que l’Église lui impose.

Il doit se repentir sincèrement, même si cela lui coûte beaucoup de larmes et de souffrance.

Au moment opportun, lorsqu’il est repentant, ceux qui sont réunis dans l’Église prient pour lui, et le Ciel tout entier se réjouit avec eux.

Après qu’il ait montré des signes d’une authentique repentance, il est reçu à  nouveau avec joie au cours d’une réunion où l’Église entière est réunie.

Ils intercèdent unanimement pour lui, pour que ses péchés ne soient plus jamais remémorés, mais qu’ils soient pardonnés et effacés à  jamais.

Christ a donné à  Ses apôtres l’autorité et la puissance pour faire cela.
Ce qu’ils lient est lié, et ce qu’ils délient est délié.

Christ leur a donné Son souffle et a dit,

 » Recevez le Saint Esprit. Si vous pardonnez les péchés d’une personne, ceux-ci lui seront pardonnés ; si vous retenez les péchés d’une personne, ceux-ci lui seront retenus. «  (Jean 20:22-23).

Pour tous ceux qui abandonnent leur voie mauvaise, cela signifie une immense joie, une joie qui mène à  la vie.
Celui qui fait cette alliance avec nous, celui qui intègre notre vie communautaire, promet de prendre sur lui-même tout ce qui a été écrit ici.
Il promet d’accepter la réprimande fraternelle et la discipline à  n’importe quel moment.

Il promet que, pour sa part, il utilisera également l’avertissement fraternel et la discipline envers les autres quand cela sera nécessaire.