Transmis par Françoise G – Source: Le sarment – extrait du témoignage de Patrick Fontaine

« Lors de ma rencontre avec Jésus, Il a  » massacré  » ma vision du ministère, ma vision de moi-même, ma vision de la vie chrétienne, et il a  » massacré  » ma vision de l’église.

Savez-vous ce que c’est Babylone ?

Je vais vous donner des petites pistes de ce que Jésus m’a dit au Ciel à  propos de Babylone. Vous savez, qu’il est écrit : Ils partirent de l’Orient, des hommes partirent de l’Orient. Puis ces hommes ont dit : « Bâtissons », alors que Jésus a dit : « JE bâtirai. »

Les hommes s’imaginent qu’ils peuvent bâtir quelque chose pour Dieu, alors que Jésus a dit :

« JE bâtirai. »

Eux disent :

« Bâtissons.« 

Et il est écrit qu’ils ont bâti dans la plaine, par sur une montagne, pas sur les hauteurs. Ils ont bâti dans la plaine. Ils ont dit :

– « Bâtissons-nous une ville.« 

C’est la cité d’en bas, la Jérusalem d’en bas.

Puis ils ont dit :

« Bâtissons-nous une tour dont le sommet touche au ciel »

Littéralement : « dont la tête touche au ciel« , dont le chef touche au ciel.

Et là , on a l’église humaine, des hommes qui bâtissent, ils ne laissent pas Jésus bâtir, ils bâtissent eux-mêmes pour Jésus. Ils ne bâtissent pas sur les hauteurs de la révélation, ils bâtissent dans la plaine.

Ils bâtissent une structure-cathédrale, avec un pasteur, avec une équipe qui touche le ciel, et eux-mêmes ils sont intouchables.

On pense parfois que Babylone correspond au Catholicisme. Je vais vous dire : les Catholiques, ils ont juste un pape, les Protestants ils en ont parfois un par église. Amen ? La tête qui touche au ciel. C’est un système babylonien.

« Avec des briques« ,

pas avec des pierres, avec des briques.

On rend conforme tout le monde, on casse la personnalité.

Jésus bâtit avec des pierres vivantes, pas avec des briques.

Il ne veut pas qu’on soit tous des photocopies les uns des autres.

Des pierres vivantes, pas des briques.

« Avec du bitume » !

Ils ont bâti avec le bitume, c’est la corruption. Alors que Jésus veut que nous bâtissions avec le ciment de l’amour, de la vraie communion.

Puis le but de leur construction, c’est :

« Afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de la terre. »

à‡a, c’est l’église des hommes. On essaie de rassembler tout le monde au sein d’une église. C’est la force centripète. Plus ça tourne, plus ça se rapproche du centre.

C’est l’inverse de la Bible !

Alors que Dieu a dit :

« Allez, remplissez la terre ! »

Les Babyloniens, eux, c’est :

« Bâtissons, afin que nous ne soyons pas dispersés.« 

Et il y a beaucoup d’églises, c’est une structure humaine.

On s’imagine que l’évangélisation, c’est entre les quatre murs de l’église.

On veut amener le monde dans l’église, alors que c’est à  l’église d’aller dans le monde, et d’envahir …

Dieu veut une force centrifuge : plus ça tourne, plus ça va vers l’extérieur, et plus ça envahit !

Et puis après, c’est :

« Faisons-nous un nom.« 

C’est pour la gloire humaine, pour la gloire personnelle.

Quand Jésus m’a parlé de cette église des hommes, il m’en a parlé en me faisant visiter en vision toutes les églises.

Cela n’arrive pas souvent, ce genre d’expérience. Heureusement, on ne meurt pas comme ça plusieurs fois de suite (Patrik Fontaine était alors en état de quasi mort clinique). Mais il m’a fait marcher dans une vision, je pouvais marcher, je côtoyais des gens. Il y avait des anges qui pouvaient m’expliquer.

Je pouvais marcher, je pouvais m’arrêter, je pouvais faire des zooms, je pouvais poser des questions, et on répondait à  mes questions. C’était une grande ville. Et puis j’ai dit :

– « C’est quoi cette ville ?« 

Je posais des questions. Et le Seigneur m’a dit :

« Cette ville, c’est Babylone.« 

C’est la cité d’en bas,

c’est la cité que les hommes bâtissent.

Et là  ; je suis entré dans cette ville. J’ai regardé tout ce qui se faisait.

C’était terrible.

Et c’est dans cette vision que j’ai eu l’enseignement sur « comment les hommes bâtissent » et « comment Jésus veut bâtir« .

Il y a tellement de différence, c’est une différence énorme. Et là , je continuais à  marcher, et pendant que je marchais … Ah, je voyais le quartier catholique, – je savais bien qu’ils y étaient dans la Babylone -, mais il y avait aussi le quartier évangélique, puis le Charismatic Park.

Eh, je voyais tout le monde ! Il y avait de grandes églises, et vous savez quoi ? il y avait des réveils religieux dans la Babylone !

J’ai dit :

« Seigneur, je ne comprends pas. Tu mets ta bénédiction, il y a des réveils dans des structures humaines ? »

Et le Seigneur m’a dit :

« Il y a bien des réveils de l’Islam. Est-ce que j’y suis pour quelque chose ? »

Est-ce que vous me suivez ? Il y a bien des réveils de l’Islam. « Est-ce que j’y suis pour quelque chose ? » dit Jésus.

Il y a des techniques humaines pour produire des réveils aussi. Amen ?

Et là , j’étais en train de marcher dans cette ville, il y avait des quartiers riches, des quartiers pauvres.

Et puis là , d’un seul coup, au tournant d’une rue, qu’est-ce que je vois ? Notre église de Poitiers ! … Vous, ça vous fait rire. Moi, j’étais déjà  mort, je ne pouvais pas mourir une fois de plus.

Mais là  le coup était fatal. J’ai été complètement déchiré. Juste avant, le Seigneur m’avait dit que ce qu’on avait démarré à  Poitiers, ça venait de lui.

J’étais loin de m’imaginer qu’en fait le démarrage venait de lui, et puis j’avais pris la suite des travaux. Et j’avais bâti une église des hommes.

J’étais un Babylonien pratiquant.

Et je peux vous dire que c’est terrible au niveau de la désillusion. C’est terrible. J’avais parcouru pas mal de pays, J’avais fait l’Argentine, le Canada, j’avais vu des églises qui marchaient, j’avais cherché les structures qui marchaient.

Et j’avais fait un peu un milk-shake de tout ce que j’avais vu de bon. Et puis notre église, elle marchait pas mal, franchement.

Franchement, on n’était pas dans les quartiers les plus pauvres. On était quand même dans les beaux quartiers de Babylone. Mais on était à  Babylone quand même. Et ça, c’est terrible.

Et là , c’était la désillusion.

J’ai dit :

« Notre église, une église d’hommes, des Babyloniens. »

Voilà  ce que j’ai fait de mon ministère. J’ai fondé une tour de Babel. J’ai converti des personnes à  la religion de Babylone. Et là  j’ai été encore plus déchiré. … Et dans la Babylone, vous savez aussi ce qu’il y avait ? Il y avait des prophètes, des ministères prophétiques.

Ah ! ils en distribuaient des ministères, ils en annonçaient des réveils !

Vous savez que Babylone a ses prophètes ? Il y a toutes sortes de ministères à  Babylone, des ministères humains. Il y a de super prédicateurs, de super enseignants, des gens vraiment compétents, mais qui sont restés à  l’autre bord. Ils sont restés à  Babylone.

Et en fait, passer de l’autre bord, ça se dit autrement dans la Bible. C’est :

« Sortez du milieu d’elle. Fuyez du milieu d’elle mon peuple. »

Sortez de Babylone.

Et ne pensez pas que Babylone, c’est chez les autres.

Amen ? Cela a cassé ma vision de l’église.

Et maintenant, je crois une chose. S’il y a une chose dont je suis sûr, il n’y a plus grand chose dont je suis sûr, mais il y en a une dont je suis sûr, c’est que Dieu, là , ce n’est pas un réveil qu’il va amener sur le pays.

Pas un réveil, mais une réforme.

Ce n’est pas un réveil. C’est une réforme. Avec un réveil, on serait capable d’interpréter que Jésus bénit nos vieilles structures et nos vieilles façons de penser. Il n’est pas intéressé par cela.

Ce par quoi qu’il est intéressé, c’est par une réforme. Amen ?

Par une réforme.

J’ai entendu ce mot-là  au Ciel.

La réforme.

Et il m’a montré que, en fait, il y avait eu plusieurs réformes dans l’histoire de l’église.

Il y a eu une ré- forme théologique, du temps de Luther.

Après, on ne l’a pas appelé réforme, mais du temps de Wesley, c’est quand même une réforme,

il y a eu une réfor- me surtout par rapport à  la piété personnelle et à  l’évangélisation de masse.

Puis, quand il y a eu le réveil pentecôtiste, c’était quand même aussi quelque part une réforme. La relation avec le Saint-Esprit, la compréhension par rapport au Saint-Esprit a été complètement réformée.

Et la réforme qui vient, c’est à  la fois une réforme théologique, à  la fois une réforme de piété, et il y a une réforme de structure.

Dieu veut changer, en une génération, l’expression du Christianisme sur terre. Amen ?

En l’espace d’une génération…

à‡a sera avec nous, ou sans nous. Ecoutez, je n’ai pas besoin de dire :

« Ainsi parle le Seigneur ».

Je n’ai pas besoin de jouer au prophète. Je sais qui j’ai vu, je sais où j’ai été. Et là , je suis juste un perroquet. Je vous répète ce que j’ai entendu. Il n’y a pas de réveil prévu pour la France. N’écoutez pas toutes ces prophéties bidons. Il n’y a pas de réveil prévu pour la France.

C’est une réforme qui est prévue. Ce n’est pas un réveil. C’est une réforme.

Un réveil, ça ne demande rien. Une réforme, ça demande tout. Amen ?

Un réveil, il y a juste la foi qui doit être mise en action, puis du temps dans la prière, on doit l’amener sur terre.
Une réforme, ça demande aussi qu’on abandonne des choses, qu’on se rende vulnérable à  l’Esprit.

Voilà  ce que ça demande une réforme ! Arrêtez de prier pour un réveil ! Il ne veut pas. Je sais que ça en déçoit quelques-uns.

C’est d’abord la réforme. Puis avant de réformer l’Église, ce qu’il veut, c’est qu’on réforme nos cœurs, qu’on ait une complète réforme dans notre conception de la vie chrétienne.

Écoutez, il est tellement grand. Il est tellement réel. Il est tellement vivant.

Vous pensez que c’est juste des petites paroles comme ça, des petites louanges qui vont le satisfaire ? Trois petits tours et puis s’en vont : Vous pensez que c’est ça qui lui plait ?

Ce qu’il veut, ce sont des vies. Ce qu’il veut, c’est tout. Ce n’est pas un compartiment dans nos vies.

Moi, avant, je pensais que j’étais évangéliste, mais je n’ai plus l’impression d’être évangéliste. Le Seigneur m’a demandé d’appeler maintenant à  la conversion les Babyloniens, à  la conversion des cœurs.

Il m’a demandé de prêcher l’Évangile aux Chrétiens maintenant.
Et ça, c’est terrible pour moi. C’est terrible ».

Extrait du témoignage de Patrick Fontaine

Mise en Ligne le 2 07 2007