De Jérusalem,

La Bible déclare en Exode 20, dans les dix Commandements: « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent… ».

De nos jours où les personnes âgées sont mises de côté, il est bon de se remémorer ce principe divin qui donne la prospérité, et nous invite à  bénir Israël/Jacob, notre ancêtre spirituel.

Maman – Asta Viola Falck-Tindborg – à  106 ans (et demi !), vit avec sérénité l’honneur qui lui est fait dans la maison de retraite où elle est la doyenne. C’était lors de l’inauguration de cette Maison de confession protestante – notre soeur Ingrid raconte :

« Il y eut beaucoup d’émotion, beaucoup de monde, près de 400 personnes, des photographes, des officiels dont Alain Juppé et le pasteur Clavairoly, président de la Fédération Protestante de France, des amis, les résidents et le personnel, le conseil  d’administration, dont le président est M. de Labarre, et nous 3 de la famille…
Maman, reine d’un jour, sollicitée, adulée presque, félicitée par beaucoup, embrassée. Mais imperturbable, heureuse de voir autant de monde, interviewée par des jeunes, des journalistes…
Elle avait pris un ciseau dans son sac au cas où celui officiel ne marcherait pas… »

Maman est danoise, née en septembre 1911. Sa mère, suédoise du nom de Falck, aînée de huit enfants, est née en 1880 près de Malmචdans le sud de la Suède; son père, pasteur luthérien, gérait deux paroisses, au centre du Jutland. C’est comme infirmière que Maman vint en France, accompagnante d’une comtesse française ; en 1939, coincées à  Berlin lors de la Déclaration de guerre, elles revinrent toutes deux précipitamment dans le Périgord. N’ayant pas de visa, Maman resta en France et… rencontra Papa, démobilisé, revenant de Mers-El-Kébir, où la flotte française fut anéantie par Churchill. Mes parents, mais également la maman et la soeur de mon père, tous alsaciens-lorrains de naissance, ont consacré leur vie à  aider les Handicapés à  la Fondation John Bost  qui gère plus de 20 établissements à  La Force (24), près de Bergerac.


Le Danemark a sauvé tous « ses Juifs »  

Durant la guerre, le Danemark a eu un comportement exemplaire. André Chargueraud l’écrit dans son article – « Le Danemark, un exemple pour l’Occident  :   » Sur une population juive de 7.800 personnes, seules 475 ont été appréhendées par les Allemands. Sur ces 475 arrestations, le nombre de morts ne s’élève qu’à  60 personnes. Les Danois ont sauvé presque tous les Juifs qui vivaient au Danemark. Leur courage, leur civisme, leur humanité ont été souvent cités et doivent être applaudis. Le Danemark est régulièrement donné en exemple aux autres nations occupées par l’Allemagne.
Un historien danois s’interroge :  » Pourquoi ce qui a si bien et si facilement marché au Danemark ne s’est pas passé dans ces nations de l’Ouest que l’on appelle chrétiennes d’une manière aussi simple et spontanée ? « .

L’historien rajoute :  » Le jour de la rafle, les Allemands n’ont arrêté que 284 juifs. Unanimes, les Danois se sont portés au secours de la communauté. Le 3 octobre une lettre pastorale des évêques est lue dans les églises. Elle symbolise la position courageuse des Danois en ces termes :  » Nous lutterons pour le droit de nos frères et de nos sœurs juifs à  préserver cette liberté à  laquelle nous attachons plus de prix que la vie.
Le 3 octobre, la radio suédoise lance un appel pour inviter les Juifs danois à  se réfugier en Suède. Aidés de milliers de Danois, ils sortent de leurs refuges et se précipitent vers les ports danois les plus proches de la Suède. Ils sont 7 000 à  embarquer dans une multitude de frêles esquifs vers la liberté… « 

Les Protestants, amis des Juifs

L’histoire des « Protestants » remonte à  la Réforme (16e siècle), avec Calvin et Luther. Les Protestants, pour avoir été persécutés sous Louis XIV, du temps de Huguenots (grands lecteurs de la Bible hébraïque), ont globalement été l’ami des Juifs. Aujourd’hui, la situation est plus complexe, avec la création de l’Etat hébreu; nombreux sont les Protestants actuels qui hélas ont placé l’Humanisme au-dessus de la Révélation biblique. La famille des Protestants Evangéliques a depuis pris le relais, concernant la défense du peuple juif et d’Israël en général.

Je veux rappeler l’attitude exemplaire, durant la guerre, des Protestants tels les pasteurs Charles Boegner, André Trocmé, et Charles Westphal, président de la Fédération Protestante de France (1961 à  1972), qui disait :  » Le mystère de l’Israël est inséparable du mystère de l’Eglise, il est notre mystère ; le mystère de notre péché et le mystère de notre grâce. Objets de la même révélation, de la même vocation, appelés au même jugement, promis au même Royaume, nous ne serons pas sauvés, au dernier jour, les uns sans les autres… « 

Puissions-nous espérer que les Protestants d’aujourd’hui suivent cette vision, pour témoigner de l’amour de Sion.

Kol hakavod – bravo Maman !

Tout l’honneur soit pour toi, Maman, pour une vie si bien remplie. Émigrée des pays froids, tu es devenue amoureuse de la France, et aujourd’hui, tu bats (encore) les amis au Scrabble. Merci pour les bonnes racines que tu nous léguées, et pour la droiture et la consécration dont tu es l’exemple.

Que ce verset de la « Femme vertueuse » de Proverbes 31 t’accompagne :  » La grâce peut mentir, la beauté peut passer, mais la femme qui craint l’Eternel est celle qui sera louée. Récompensez-la du fruit de son travail, et qu’aux portes, ses œuvres proclament ses louanges « .