»  Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse … Ils disent et ne font pas.  «  (Matthieu 23.2/4)

Dans ce chapitre, Jésus dénonce l’hypocrisie des responsables religieux de son temps. Il dresse un véritable réquisitoire, et conteste leur autorité. Ce genre de discours était de nature à  provoquer des réactions négatives de leur part. L’évangile nous rapporte que Jésus fut, à  maintes reprises, accusé par ces hommes religieux.


Ainsi, au moment de son arrestation, les accusations pleuvent de toutes parts, à  tel point que Pilate s’exclame dans Matthieu 27.13 :

 »  N’entends-tu pas de combien de choses ils t’accusent ?  « 

Il faut souligner que les accusations contenaient des parcelles de vérité, mais cette vérité était manipulée et déformée. En fait, ce que ces religieux ne supportaient pas c’est que Jésus dénonçait leur orgueil, leur propre justice, leur autorité malsaine.

Ils ne pouvaient supporter que Jésus leur dise :  »  Les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu  «  (Matthieu 21.31).

Ils n’appréciaient pas que soit remise en cause leur autorité religieuse.

D’une manière générale les responsables des systèmes religieux n’apprécient pas qu’on remette en cause leur autorité. Ils se prévalent de leurs titres (président, secrétaire national, vicaire de Dieu, apôtre, prophète…), pour imposer leur volonté.

Lorsqu’on veut remettre en question l’autorité du clergé, de ses règlements, et de ses principes, aussitôt une levée de boucliers se met en place avec une ligne de défense bien huilée. Les contrevérités, les demi-vérités, les diffamations de toutes sortes sont lancées contre l’audacieux qui a osé s’élever contre le système en place. Il sera traité d’insoumis, de rebelle, d’hérétique, de perturbateur, de fou, on dira qu’il est stressé à  cause de problèmes personnels ou qu’il est frustré… Un phénomène d’effet de groupe se met en place, et la voix dissonante est étouffée.

Jésus nous enseigne ce qu’il y a à  faire face à  ce genre de manipulations : Il ne répond rien.

Pourquoi ne cherche-t-il pas à  les convaincre ? Pourquoi ne se défend-il pas ? Parce qu’il sait que ces gens-là  ne se laisseront pas convaincre.

Parlerait-il de ses miracles ? On lui répondrait que c’est par la puissance de Satan qu’il les opère. Parlerait-il de Dieu son Père ? On lui répondrait qu’il est orgueilleux et qu’il blasphème.

Les fausses accusations sont difficiles à  démonter face à  un système religieux suspicieux, et dont l’autorité est contestée. Jésus nous invite non à  prendre la voie de la révolution mais celle de la prière.  »  Priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent  «  (Matthieu 5.44).

Un conseil pour ce jour :

Si une autorité malsaine est exercée par un responsable religieux, prenez de la distance comme le recommande Jésus :  »  Gardez-vous des scribes…   » (Luc 20.45).

Paul Calzada