Transmis par Elisabeth

Un homme entra au monastère pour y passer sa vie et fit un voeu de silence. Le père supérieur lui dit que ce voeu durerait toute sa vie, mais que tous les dix ans, il le libèrerait pendant quelques instants.

Au bout de dix ans, il est libéré de son voeu et put dire deux mots. Il dit  : «   trop froid  « .

Dix ans plus tard, le scénario se répète et il dit ses deux mots  :  »  trop humide  « .

Au bout de la trentième année au monastère, le père supérieur le libère à  nouveau de son voeu de silence et lui permet de prononcer encore deux mots  :  »  Je pars  « , dit le moine.

Sur ce, le père supérieur lui répond  :

«   Je n’en doute pas, depuis que vous êtes ici, vous n’avez fait que vous plaindre  « .

Certes, cette histoire est fictive, mais elle illustre bien combien se lamenter est mauvais. Dans Matthieu 20:1-16, Jésus raconte une parabole dans laquelle, le propriétaire d’une exploitation viticole s’en va à  la recherche d’ouvriers saisonniers sur la place du marché. Là , ils attendent que quelqu’un vienne proposer un travail journalier. Ainsi, le patron en embauche quelques-uns vers 9h, ensuite d’autres à  midi, puis vers 15h, et puisqu’il y avait urgence et que la vendange ne pouvait attendre, finalement il prit les derniers vers 19h.  

Au moment de distribuer le salaire de chacun, le patron commence par les derniers. Ceux-ci sont payés un denier. Les premiers, voyant cela, pensent à  une surprise. Ils s’imaginent que le propriétaire allait les payer plus, vu qu’ils avaient travaillé toute la journée. Mais à  leur grande surprise, ils perçoivent le même salaire. Et ne sont pas contents. Et ils le font savoir au propriétaire qui défend son droit de payer qui il veut comme il le veut, d’autant plus que le salaire était convenu contractuellement et que chacun avait accepté son contrat.

Toutefois, ce qui nous intéresse dans cette histoire c’est le processus de la chute des ronchonneurs. Remarquons-le ensemble  :

  1. Les ouvriers commencent par considérer combien sont payés les derniers venus –  observation.
  2. Ensuite, ils s’attendent à  recevoir plus –  expectative.
  3. Puis, ils sont affligés par le fait qu’ils ne sont pas traités mieux que les derniers venus –  consternation
  4. Finalement ils explosent  : ils n’en peuvent plus. Ils sont furieux  –  détonation.

Se lamenter est un péché. Il est pernicieux, souvent fondé sur des incompréhensions, sur des interprétations erronées ou égoïstes.  La Bible donne beaucoup d’exemples de personnes qui se lamentaient constamment. A commencer par le peuple d’Israël. Voyons par exemple Exode 16.1-16. Il est dit que  »  toute l’assemblée d’Israël murmura contre Moïse et Aaron   » (v.2). Il y a plusieurs leçons que nous pouvons tirer de ce passage  :

Tout d’abord, remarquons que ronchonner est une question d’ingratitude. Qui n’est pas content de sa voiture, qui n’est pas satisfait de son professeur à  l’école, qui n’est pas enchanté de son chef de chantier, etc. En fait, l’ingratitude mène toujours au mécontentement et en fin de compte aux lamentations. Le peuple d’Israël se lamente contre Moïse, car il n’est pas content de l’endroit où il les a conduits.

Ensuite, broncher est une question de perception. Souvent, lorsque l’on se lamente, c’est souvent parce que notre impression des choses est inexacte, ou mal fondée. Les Israélites disaient qu’en Egypte ils mangeaient bien et qu’ils étaient rassasiés. Vraiment  ? Pourtant lorsque le Seigneur ordonna à  Moïse de conduire Son peuple hors d’Egypte, c’était parce qu’Il avait entendu le cri de son peuple  :

 »  J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs.   » (Exode 3.7).  

Ensuite, nous remarquons que se lamenter est contagieux.  Il est dit que   «   toute l’assemblée  murmura contre Moïse…   » (v.2). C’est croire que cette maladie s’est répandue partout parmi le peuple.

Qui n’a pas expérimenté cette terrible contagion au travail  ? Il suffit de deux ou trois collègues qui se lamentent du patron, ou du chef, ou de quiconque et très vite, tout le personnel en est affecté, et avant même que vous ne vous en aperceviez, vous serez vous-même contaminé par le virus de la lamentation. En 1 Corinthiens 10, l’apôtre Paul confirme combien le péché du murmure et des lamentations est catastrophique pour la vie du chrétien. Au verset 10, il dit  : «   Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d’eux, qui périrent par l’exterminateur.   »

C’est clair.  Murmurer nous relie directement avec le dévastateur.  

Il est dit dans ce passage que ces gens qui murmurèrent, se lamentaient non pas contre Moïse et Aaron, mais ils bronchaient contre Dieu lui-même. Et si quelqu’un se dresse contre Dieu, il se jette automatiquement entre les mains de l’ennemi de nos âmes. «   Ils périrent par l’exterminateur  « . Oh, que nul d’entre nous ne se retrouve à  la merci de celui qui peut ravager nos vies et nous conduire dans la plus terrible des calamités.

Il n’est pas bon pour le chrétien de s’adonner à  la lamentation.  Il doit prendre position et doit prendre la décision de refuser de broncher, de se lamenter et de ronchonner, et apprendre à  être content dans la situation dans laquelle il se trouve. Ainsi, il ne tombera pas entre les griffes de l’exterminateur, et ne sera pas une mauvaise influence pour les autres chrétiens qu’il fréquente.  

http://www.enseignemoi.com/donato-anzalone/texte/murmurer-raler-se-lamenter-c-est-la-meme-chose-28616.html