Introduction

Aujourd’hui, je tiens à  vous parler sur un thème intitulé « Dix shekels et une chemise« , que nous trouvons dans le chapitre 17 du livre des Juges. Je vais lire le chapitre, et puis je vais vous lire une partie aussi du 18e et du 19e chapitre pour éclairer le contexte de cette histoire.

Pour nous situer, il y avait une instance où les Amoréens refusaient la permission à la population de la tribu de Dan tout accès vers Jérusalem et ils les ont « entassés » sur la montagne d’Ephraim. C’est une triste chose lorsque le peuple de Dieu permet au monde de l’acculer dans une position inconfortable. Donc, ils ne pouvaient se rendre à Jérusalem, et de là vient le problème que nous nous apprêtons à  étudier.

Juges 17:1- 18:6

Il y avait un homme de la montagne d’Éphraïm, nommé Mica. 2 Il dit à  sa mère: Les mille et cent sicles d’argent qu’on t’a pris, et pour lesquels tu as fait des imprécations même à  mes oreilles, voici, cet argent est entre mes mains, c’est moi qui l’avais pris. Et sa mère dit: Béni soit mon fils par l’Éternel! Il rendit à  sa mère les mille et cent sicles d’argent; et sa mère dit: Je consacre de ma main cet argent à  l’Éternel, afin d’en faire pour mon fils une image taillée et une image en fonte; et c’est ainsi que je te le rendrai. 4 Il rendit à  sa mère l’argent. Sa mère prit deux cents sicles d’argent. Et elle donna l’argent au fondeur, qui en fit une image taillée et une image en fonte. On les plaça dans la maison de Mica. 5 Ce Mica avait une maison de Dieu; il fit un éphod et des théraphim, et il consacra l’un de ses fils, qui lui servit de prêtre. 6 En ce temps-là , il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon. 7 Il y avait un jeune homme de Bethléhem de Juda, de la famille de Juda; il était Lévite, et il séjournait là. 8 Cet homme partit de la ville de Bethléhem de Juda, pour chercher une demeure qui lui convînt. En poursuivant son chemin, il arriva dans la montagne d’Éphraïm jusqu’à  la maison de Mica. 9 Mica lui dit: D’où viens-tu  ? Il lui répondit  : Je suis Lévite, de Bethléhem de Juda, et je voyage pour chercher une demeure qui me convienne. 10 Mica lui dit  : Reste avec moi; tu me serviras de père et de prêtre, et je te donnerai dix sicles d’argent par année, les vêtements dont tu auras besoin, et ton entretien. Et le Lévite entra. 11 Il se décida ainsi à  rester avec cet homme, qui regarda le jeune homme comme l’un de ses fils. 12 Mica consacra le Lévite, et ce jeune homme lui servit de prêtre et demeura dans sa maison. 13 Et Mica dit: Maintenant, je sais que l’Éternel me fera du bien, puisque j’ai ce Lévite pour prêtre.18 :1 En ce temps-là , il n’y avait point de roi en Israël; et la tribu des Danites se cherchait une possession pour s’établir, car jusqu’à  ce jour il ne lui était point échu d’héritage au milieu des tribus d’Israël. 2 Les fils de Dan prirent sur eux tous, parmi leurs familles, cinq hommes vaillants, qu’ils envoyèrent de Tsorea et d’Eschthaol, pour explorer le pays et pour l’examiner. Ils leur dirent: Allez, examinez le pays. Ils arrivèrent dans la montagne d’Éphraïm jusqu’à  la maison de Mica, et ils y passèrent la nuit. 3 Comme ils étaient près de la maison de Mica, ils reconnurent la voix du jeune Lévite, s’approchèrent et lui dirent: Qui t’a amené ici  ? Que fais-tu dans ce lieu  ? Et qu’as-tu ici  ? 4 Il leur répondit: Mica fait pour moi telle et telle chose, il me donne un salaire, et je lui sers de prêtre. 5 Ils lui dirent: Consulte Dieu, afin que nous sachions si notre voyage aura du succès. 6 Et le prêtre leur répondit: Allez en paix; le voyage que vous faites est sous le regard de l’Éternel.

Juges 18:14 Alors les cinq hommes qui étaient allés pour explorer le pays de Laïs prirent la parole et dirent à leurs frères: Savez-vous qu’il y a dans ces maisons-là  un éphod, des théraphim, une image taillée et une image en fonte  ? Voyez maintenant ce que vous avez à  faire. 15 Ils s’approchèrent de là , entrèrent dans la maison du jeune Lévite, dans la maison de Mica, et lui demandèrent comment il se portait. 16 Les six cents hommes d’entre les fils de Dan, munis de leurs armes de guerre, se tenaient à  l’entrée de la porte. 17 Et les cinq hommes qui étaient allés pour explorer le pays montèrent et entrèrent dans la maison; ils prirent l’image taillée, l’éphod, les théraphim, et l’image en fonte, pendant que le prêtre était à  l’entrée de la porte avec les six cents hommes munis de leurs armes de guerre. 18 Lorsqu’ils furent entrés dans la maison de Mica, et qu’ils eurent pris l’image taillée, l’éphod, les théraphim, et l’image en fonte, le prêtre leur dit: Que faites-vous  ? 19 Ils lui répondirent: Tais-toi, mets ta main sur ta bouche, et viens avec nous; tu nous serviras de père et de prêtre. Vaut-il mieux que tu serves de prêtre à  la maison d’un seul homme, ou que tu serves de prêtre à une tribu et à une famille en Israël  ? 20 Le prêtre éprouva de la joie dans son coeur; il prit l’éphod, les théraphim, et l’image taillée, et se joignit à  la troupe. 21 Ils se remirent en route et partirent, en plaçant devant eux les enfants, le bétail et les bagages.

Le Lévite

Voila le récit. Cela ne fait pas partie de l’histoire réelle des Juges  : il s’agit d’une compilation de récits qui nous permettent de connaître la situation sociale de cette période où chaque homme faisait ce qui semblait juste à ses propres yeux et où il n’y avait pas de roi en Israël.

Nous comprenons donc que Mica était incapable de se rendre à Jérusalem et peut-être pour une raison pieuse, décide de construire un substitut du temple sur sa propriété. Il construit ce qu’il croyait être un édifice approprié et il construit les objets du tabernacle, tout l’ameublement: L’éphod était inclus, mais il a également recueilli des objets provenant des gens autour de lui ; les teraphim, images que Dieu a interdites.

Voyez-vous, il avait, néanmoins, un désir de se débrouiller du mieux qu’il pouvait. Alors il a pris un peu du monde et un peu d’Israël, ce qui avait été révélé par Dieu, et il en fit une sorte de mélange qui, pensait-il, pourrait plaire au Seigneur. Ensuite, bien sûr, il fut heureux au-delà  de ce que l’on peut imaginer quand un jeune prédicateur errant est venu de Bethléem, de Juda.


C’était un Lévite, sa mère était de la tribu de Juda.

Dieu avait donné l’autorisation, par le biais de Moïse, aux Lévites qui voulaient se marier dans d’autres tribus de le faire et ainsi joindre d’autres tribus. Donc, ce jeune homme n’avait pas apprécié la vie réservée à tout Lévite. Il a des démangeaisons, il a la bougeotte et il part pour voir s’il ne pourrait pas se trouver mieux que ce qui était prévu. Il a estimé que le fait d’être Lévite était bien, mais qu’il devrait aussi s’y trouver des opportunités associées, ainsi il est arrivé à  la maison de Mica.

Là, il a attendu, il a été accueilli et invité à devenir prêtre. Et Mica fait un marché avec lui. Il a dit:

 »  Si tu es mon prêtre, mon père et prêtre, alors je te donne dix shekels et une chemise « .

Il dit un « costume », mais vous comprenez que le peuple portait ce qui pourrait s’appeler « djellaba », une sorte de longue robe, j’allais dire de nuit, je ne sais pas ce que c’est exactement, mais c’est quelque chose comme ça. Et il lui a donné ce costume et un de rechange, sa nourriture et dix sicles par an.

C’était une bonne vie pour lui et alors il a décidé de rester et de s’accommoder de ce mélange d’idolâtrie et ainsi se retrouve dans la maison de Mica.

Mais le peuple de Dan est venu, il était censé avoir chassé les Amoréens, mais c’était trop difficile, et les Dannites voulaient trouver quelqu’un qui eut été un peu plus facile à  chasser. Et ils sont venus, comme vous l’avez lu, à la maison de Mica et le lévite leur dit d’aller de l’avant.

Ensuite, ils ont découvert qu’il y avait des gens comme les Zidoniens de Laish. Ils étaient pacifiques et personne n’était là  pour les protéger, et ils se dirent que cela serait un très bon endroit pour prendre des terres pour eux-mêmes. Quand ils sont revenus avec les hommes envoyés à  la conquête de cette région ils ont pensé qu’ayant trouvé la terre à  travers le jeune lévite, il serait magnifique d’avoir son aide.

Et ils allèrent dans la maison de Mica, y prirent toutes les choses qu’il avait faites et cela avait coûté pas mal, parce que au moins deux cents sicles avait été donnés pour une pièce de mobilier. Et ils prirent donc tout, se l’approprièrent, et emmenèrent aussi le Lévite.

Sale coup pour Mica, mais vous aurez remarqué que le jeune lévite a été en mesure de s’adapter rapidement à  la situation. Il est incroyable de voir combien il était flexible et combien facilement il s’accommode de ces changements rien qu’en rationalisant un peu la situation, en fait, dès qu’il a commencé à entrevoir qu’il était bien plus intéressant d’être le prêtre d’une tribu que d’une famille. Il pourrait servir tant d’autres  ! Il y a trouvé de la sagesse et cela l’a justifié.

Sans véritable crise de conscience, il peut s’ajuster à la situation et se taire pendant qu’ils prennent tout le mobilier de la petite chapelle qu’avait érigé Mica.

Et c’est aussi un homme sage : plutôt que de se placer à l’avant de la troupe, ce qui l’aurait mis en situation de danger, ou à l’arrière, ce qui l’aurait aussi mis en situation de danger, oui, il était sage, il se place en milieu. Ainsi si Mica envoie un de ses serviteurs pour le tuer, il se trouve en sécurité, entouré des soldats.

Pragmatisme

Comment appeler cela et l’appliquer à  la génération d’aujourd’hui ? Serais-je être hors propos, si je vous parlais un peu sur la religion utilitariste et le christianisme opportuniste? Et sur l’idée d’un Dieu juvénile ? Je voudrais attirer votre attention sur le fait que de nos jours, le pragmatisme est la philosophie directrice. Vous comprenez ce que je veux dire par pragmatisme. Pragmatisme signifie  :  » Si cela fonctionne, cela est vrai – si cela réussit, c’est que c’est bon « .

Et le test de toutes les pratiques, de tous les principes, de toute vérité, de tout ce qu’on appelle enseignement, est :  »  cela fonctionne-t-il  ? « .  »  Cela fonctionne-t-il  ? « 

Cependant, selon le pragmatisme, les plus grands échecs à travers les âges ont été des hommes que Dieu a beaucoup honorés.

Par exemple, alors que Noé était un puissant constructeur de bateaux, sa principale occupation n’était pas la construction navale, c’était la prédication. Il a été un terrible raté en tant que prédicateur. Sa femme et ses trois enfants et leurs épouses sont ses seuls résultats ! Sept convertis en 120 ans, cela ne semble pas particulièrement efficace ! La plupart de nos conseils d’administration de missions lui auraient demandé de se retirer bien avant !

Je le dis, selon le pragmatisme ambiant : en tant que constructeur de navires il a bien réussi, mais comme prédicateur, c’est un raté.

Plus tard nous avons un autre homme du nom de Jérémie. Il était un prédicateur peut-être efficace, mais inefficace si l’on considère ses résultats. Si vous deviez mesurer statistiquement le succès de Jérémie, cela serait sans doute près du nul.

Car nous constatons qu’il s’est mis le peuple à dos, ainsi que la royauté, et même « l’association des pasteurs » a voté contre lui et ne voulait rien avoir à faire avec lui. Selon les critères en vigueur dans le monde chrétien d’aujourd’hui, Il avait tout raté ! Le seul à qui il semblait en mesure de plaire était Dieu... autrement, il est un « échec caractérisé ».

Et puis nous arrivons à une autre personne bien connue, le Seigneur Jésus-Christ, qui a été aussi un échec à en juger selon toutes nos propres normes :

Il n’a jamais réussi à organiser une église ou une dénomination ! Il n’a pas été en mesure de construire une école. Il n’a pas réussi à mettre en place une œuvre missionnaire. Il n’a jamais eu un livre imprimé. Il n’a jamais été en mesure d’obtenir l’un des différents critères ou instruments que l’on estime si utiles, – je ne suis pas du tout sarcastique -, ils sont vraiment utiles.

Et notre Seigneur a prêché pendant trois ans, a guéri des milliers de personnes, nourri des milliers de personnes, et pourtant, à la fin, il y en restait 120 … , 500 à qui il aurait pu se révéler après sa résurrection.

Et le jour où il allait être pris, un homme a dit,

« Si tous les autres, t’abandonnent, je suis prêt à mourir pour toi.

Il l’a regardé dans les yeux et dit:

 » Pierre, tu ne connais pas ton propre cœur. Tu vas me renier trois fois avant que le coq ne chante ce matin. « 

Alors tous les hommes l’abandonnèrent et s’enfuirent. Selon toutes les normes de notre génération ou de toute génération, le ministère de notre Seigneur, durant son séjour sur terre, a été un échec !

La question qui vient est alors celle-ci  :

 » Selon quel standard juger le succès et selon quoi juger notre vie et notre ministère ? « 

Et la question que vous devez vous poser est  :

 » Dieu est-il une fin en soi, un but ou est-il un moyen ? « 

Vous devez décider très tôt dans votre vie chrétienne, si vous considérez Dieu comme une fin ou un moyen.

Notre génération est prête à honorer n’importe qui rencontre du succès, sans considérer si ce problème est réglé ou pas. Tant qu’ils peuvent faire bouger les choses ou que le travail est fait, ou encore,  »  Cela marche, n’est-ce pas ? « , notre génération est ainsi prête à dire:

–  » Eh bien, vous devez en tenir compte. « 

Et nous devons nous demander, dès le début de notre ministère, de notre pèlerinage, et de notre marche  :

 » Allons-nous être des lévites qui servent Dieu pour dix shekels et un costume ? Servir les hommes, au nom de Dieu, plutôt que Dieu lui-même ? « 

Car, bien qu’il était lévite et exécutait des activités religieuses, il était à la recherche d’une place.

-> Une place qui lui donnerait la reconnaissance des autres,

-> une place qui lui donne l’acceptation,

-> une place qui lui donne la sécurité,

-> une place où il pourrait briller sur base des valeurs qui étaient importantes pour lui.

Tout son business était de servir, en termes d’activités religieuses, cela devait donc être un emploi religieux. Il était très heureux quand il a constaté que Mica lui offrait une opportunité. Mais il avait décidé qu’il valait dix shekels et un costume, et il était prêt à se vendre à n’importe qui lui donnerait cela.

Si quelqu’un était venu et avait donné plus, il se serait vendu à lui. Il avait déterminé une valeur pour lui-même et son service religieux, ses activités ont été seulement un moyen pour atteindre cette valeur et ainsi, Dieu est devenu un moyen pour atteindre ce but.

Humanisme

Maintenant, pour comprendre les implications de cela dans notre siècle, nous devons revenir en arrière, d’environ 150 ans, à un conflit qui a attaqué le christianisme. Juste après le grand réveil en Amérique avec Finney, l’Esprit de Dieu a été merveilleusement répandu sur certaines régions de notre pays, il y eut une attaque ouverte sur notre foi en provenance d’Europe sous forme de sévères critiques.

Darwin avait énoncé sa théorie de l’évolution, certains philosophes l’ont adaptée à leurs philosophies, et les théologiens l’ont appliquée à l’Écriture. Les années 1850 marquent le commencement d’une attaque frontale contre la Parole. Satan a toujours tenté de l’attaquer insidieusement. Mais maintenant, c’est  »  saison de la chasse  » contre le Livre, ouverture de la chasse contre l’Église, et Voltaire pouvait déclarer qu’il allait vivre pour voir la Bible devenir une relique juste bonne a être placée dans des musées, qu’elle serait tout à fait détruite par les arguments qu’il présentait avec force contre elle.

Eh bien, quel a été l’effet de cela ? La philosophie du moment est devenu l’humanisme. Et vous pouvez définir l’humanisme de cette façon: l’humanisme est une philosophie qui déclare que la finalité de tout être est le bonheur de l’homme. La raison d’exister est le bonheur de l’homme. Maintenant, à cause de l’humanisme entré dans l’Eglise, le salut se réduit pour beaucoup à : comment tirer tout le bonheur que vous pouvez de la vie.

Si vous étiez influencé par quelqu’un comme Nietzsche, qui dit que  » La seule vraie satisfaction dans la vie, c’est le pouvoir et que le pouvoir est sa propre justification « , et que, après tout, le monde est une jungledonc c’est donc à l’homme de tout faire pour être heureux, de devenir puissant et cela par n’importe quel moyen. Car c’est seulement dans cette position de domination ou, comme nous l’avons vu dans le culte de Moloch, que l’on peut être heureux. Cela produirait en temps opportun, un Hitler qui utiliserait la philosophie de Nietzsche comme œuvre, et qui en exploiterait principes et lignes directrices, et dirait à son peuple  :

 » Nous sommes destinés à gouverner le monde. Par conséquent, tout moyen que nous pouvons utiliser pour atteindre cet objectif est notre salut. »

Quelqu’un d’autre dira:

 » Eh bien, non. La finalité de l’existence est le bonheur, mais le bonheur ne vient pas de l’autorité sur les gens, le bonheur vient d’une expérience sensuelle. « 

Donc, vous avez le type d’existentialisme qui caractérise la France d’aujourd’hui, qui est à  l’origine du « beatnicisme » en Amérique et de la recherche de sensualité brute de notre pays. Puisque l’homme est essentiellement un animal « glandulaire » – les moments d’extase les plus forts proviennent de l’exercice de ses glandes – le salut est simplement de trouver la façon la plus agréable pour satisfaire cette partie de sa personne.

Et c’est devenu l’effet de l’humanisme : la finalité de tout être est le bonheur de l’homme

John Dewey, un philosophe américain influent dans le domaine de l’éducation, a réussi à convaincre les enseignants qu’il n’y avait pas de normes absolues, que les enfants ne doivent être soumis à aucune norme particulière, que la finalité de l’éducation était tout simplement de permettre à l’enfant de s’exprimer et de se développer sur la base de ce qu’il est et de trouver son bonheur en étant ce qu’il veut être.

Nous avons donc eu une anarchie culturelle, où chaque homme peut faire ce qui semble bon à ses yeux et nous n’avions pas de Dieu pour régner sur nous.

La Bible a été mise au rabais, désavouée et réfutée selon ce qu’ils disaient. Dieu a été détrôné – Il n’existe pas. Il n’a de relation personnelle avec aucun individu. Jésus Christ a été soit un mythe, soit juste un homme -. Ainsi ont-ils enseigné, et par conséquent la finalité ultime de l’existence est le bonheur.

L’individu établit les normes de son bonheur et l’interprète.

Libéral, fondamentaliste ou… rien ?

La religion devait donc exister puisque tellement de gens en ont fait leur moyen de subsistance, de sorte qu’ils ont dû trouver un moyen de justifier leur existence. Revenons vers 1850, l’Église était divisée en deux groupes. Le premier groupe était les libéraux; ils ont accepté la philosophie de l’humanisme et essayé de faire preuve de pertinence.

Ils ont parlé à  leur génération  :

 » Ha, ha …. Nous ne savons pas s’il y a un ciel, nous ne savons pas s’il y a un enfer, mais nous savons ceci – que vous devez vivre au moins 70 ans ! Nous savons qu’il y a beaucoup d’avantages à tirer de la poésie, de pensées élevées et de nobles aspirations. Il est donc important pour vous de venir à l’église le dimanche, de sorte que l’on puisse lire quelque poésie, que nous puissions vous donner quelques petits adages, principes et règles pour vivre.

Nous ne pouvons rien dire sur ce qui va se passer quand vous allez mourir, mais nous vous disons ceci, que si vous venez chaque semaine et donnez de l’argent et aidez et restez avec nous, nous allons mettre des amortisseurs à votre voiture et votre voyage sera plus confortable. Nous ne pouvons rien garantir de ce qui va se passer quand vous allez mourir, mais nous vous disons que si vous restez avec nous, nous allons vous rendre heureux pendant que vous êtes en vie « .

C’est devenu l’essence du libéralisme. Ce n’est simplement rien d’autre que d’essayer de mettre un peu de sucre dans le café amer de leur voyage et de l’adoucir pour un moment. Maintenant, l’atmosphère générale de la philosophie est l’humanisme, la finalité de toute chose est le bonheur de l’homme.

Il y a un autre groupe de personnes qui a suivi les traces des libéraux ; ce groupe est mon peuple, les fondamentalistes. Ils disent:

 » Nous croyons en l’inspiration de la Bible, nous croyons en la divinité de Jésus-Christ, nous croyons en l’enfer  ! Nous croyons au ciel  ! Nous croyons en la mort, l’enterrement et la résurrection du Christ  ! « 

C’est mieux ! Mais rappelez-vous, l’ambiance générale est celle de l’humanisme. Et l’humanisme dit que la fin de toute chose est le bonheur de l’homme. L’humanisme est comme l’odeur venant d’une fosse, cela imprègne tout l’endroit. L’humanisme est comme une infection, une épidémie qui se répand partout. Ainsi, cela n’a pas été long à ce que nous en arrivions à ce que les fondamentalistes se reconnaissent en qu’ils disent  :

 »  Nous croyons en ces choses « .

C’étaient des hommes qui, pour la plupart, ont rencontré Dieu. Mais comprenez, il ne fallut pas longtemps avant d’en arriver à  dire  :

 »  Ce sont ces choses qui font de nous des fondamentalistes « .

La deuxième génération a dit  :

 »  Voilà comment on devient fondamentaliste ! Croyez en l’inspiration de la Bible  ! Croyez en la divinité du Christ ! Croyez en sa mort, en son enterrement et sa résurrection ! Et ainsi devenez un fondamentaliste « .

 

Cela paraît juste, et ça l’est. Oui mais …

Il n’a pas fallu longtemps, et cela continue dans notre génération, pour que le plan du salut soit réduit à donner un oui intellectuel à quelques déclarations doctrinales. Une personne est considérée comme un chrétien, parce qu’elle peut dire : « Alléluia ! » quatre ou cinq fois là où c’est demandé. S’il sait quand dire « Alléluia ! », quelqu’un lui serre la main, lui donne une tape dans le dos, un large sourire, et lui dit  :

 »  Frère, vous êtes sauvé  ! « 

Ainsi le salut est réduit à rien de plus qu’un consentement, à un schéma ou une formule, et, en fin de compte, le salut est le bonheur de l’homme, parce que l’humanisme a pénétré le fondamentalisme.

Si vous avez à analyser le fondamentalisme, par rapport au libéralisme d’il y a 150 ans, comment il s’est développé, cela peut se résumer à ceci: Le libéral dit que la finalité de la religion est de rendre heureux l’homme pendant qu’il est en vie, et le fondamentaliste dit que la finalité de la religion est de rendre l’homme heureux quand il sera mort.

Mais, encore une fois  ! La finalité, c’est le bonheur de l’homme.

Les libéraux disent  :

 »  Par le changement social et politique, nous allons en finir avec les collectes spéciales de fonds pour les caisses d’entraide, nous allons en finir avec l’alcoolisme et la toxicomanie et la pauvreté. Et nous allons faire le ciel sur la terre et vous faire plaisir alors que vous êtes en vie ! Nous ne savons rien de l’après, mais nous voulons que vous soyez heureux pendant que vous êtes en vie  ! « 

Ils sont allés de l’avant pour tenter d’accomplir leur credo, pour être finalement confrontés à un choc terrifiant, celui de la première guerre mondiale et totalement stupéfaits par celui de la deuxième guerre mondiale. Qu’en est-il aujourd’hui avec l’accélération des cataclysmes, sans compter tous ceux prophétisés dans la Bible ?

Les fondamentalistes, de leur côté, se synchronisent sur la même longueur d’onde de l’humanisme. Nous entendons quelque chose comme ceci :

 » Acceptez Jésus afin que vous puissiez aller au ciel ! Vous ne voulez pas aller à ce vieux, sale, méchant, brûlant enfer, quand il y a un beau ciel là-haut  ! Maintenant venez à Jésus pour pouvoir aller au ciel  ! « 

Cet appel s’avère aussi égoïste que deux hommes assis dans un café, qui décident de voler une banque pour obtenir de l’argent sans travailler ! Il y a une manière de  » lancer un appel «  aux pécheurs, qui ressemble à un complot visant à prendre la caisse d’une station service en fin de semaine  ! Car la motivation proposée pour pousser à se convertir, c’est toujours d’en obtenir quelque chose pour soi-même, et seulement pour soi-même.

L’humanisme est, je crois, la plus meurtrière et catastrophique de toutes les puanteurs philosophiques qui se sont glissées à travers le grillage de la fosse de l’Enfer.

Il a pénétré une grande partie de notre religion. Il est en total contraste avec le véritable christianisme  !

Et nous voyons ici Mica, qui veut avoir une petite chapelle, et il veut avoir un prêtre, et il veut prier, et il veut montrer de la piété, parce que : «  Je sais que le Seigneur va me faire du bien ! « 

ET C’EST ÉGOÏSTE  !

ET C’EST PÉCHÉ  !

Le Lévite arrive s’accorde parfaitement avec cette philosophie, parce qu’il veut une place ! Il veut dix shekels et un costume et sa nourriture ! Et afin d’obtenir ce qu’il veut, et Mica aussi, pour avoir ce qu’ils veulent, ils vendent Dieu ! Pour dix shekels et un costume  !

C’EST UNE TRAHISON DE TOUT TEMPS. C’est la trahison dans laquelle nous vivons. Je ne vois pas comment Dieu peut ramener la vie dans tout cela  ! Ceci jusqu’à ce que nous revenions au véritable christianisme, qui est en directe et en totale opposition avec cet humanisme puant qui se perpétue dans notre génération, au nom du Christ.

Je crains que cela soit devenu tellement subtil que ce christianisme frelaté se répande partout. Qu’est-ce que c’est, au final ? En substance ceci : C’est ce postulat philosophique qui dit que la finalité de tout est le bonheur de l’homme. Ce postulat a été, en quelque sorte, recouvert par des termes évangéliques et par des doctrines bibliques pour en arriver à faire croire que Dieu règne dans le ciel pour le bonheur de l’homme, que Jésus-Christ s’est incarné pour le bonheur de l’homme, que tous les anges existent pour le bonheur de l’homme … Tout est pour le bonheur de l’homme  !

Ce postulat n’est pas chrétien  !

L’homme n’est-il pas heureux ? Dieu n’avait-il pas l’intention de rendre l’homme heureux ? Si ! Mais en tant qu’objectif secondaire, et non comme objectif  premier.

Révérence pour la vie

Il y avait un homme bon, hautement admiré par les penseurs confus de notre temps, là-bas en Afrique, ce cher Dr Schweitzer; bénie soit son âme, et un homme brillant. Un philosophe, médecin, musicien, compositeur – sans aucun doute un homme brillant.

Mais le docteur Schweitzer n’est pas plus chrétien que cette rose, et il aurait pris pour une insulte personnelle si on avait dit de lui qu’il était chrétien. Il ne considérait pas le Christ comme ayant un quelconque intérêt pour sa philosophie ou pour sa vie.

Le Dr. Schweitzer était un humaniste.

Le dr. Schweitzer était assis à  la proue du bateau remontant le large fleuve Congo en direction de sa base en regardant les fonctionnaires du gouvernement belge avec leurs fusils de fort calibre, qui tiraient les crocodiles vautrés dans la boue des berges du fleuve. Ils étaient experts en tir. Ils utilisaient des balles qui explosaient à l’intérieur du crocodile et les envoyaient en l’air par la contraction des muscles.

 » Vous dites ! Comment savez-vous tellement de choses sur ce sujet  ? « 

Eh bien, à ma honte, je me suis rendu coupable de la même chose sur le Nil. Et ils étaient là, et c’était leur sport. Ils les mettaient dans des sacs, et comptaient les balles et ils plaçaient des cordes à l’endroit où était leur arme et faisaient un peu de place pour l’arme à feu et puis ils faisaient des nœuds, afin qu’ils puissent voir combien de crocodiles ils avaient tué. Un gaspillage de vie colossal  !

Et c’est là  que Schweitzer a vu l’essence de sa philosophie. Et savez-vous ce que c’est ? Quelques mots – Révérence pour la vie … Révérence pour la vie. La vie des crocodiles, la vie humaine, et toutes les formes de vie. Vous savez, le Dr Schweitzer, est tellement convaincu de devoir respecter la vie, qu’il n’aime pas stériliser ses instruments chirurgicaux. Il a le plus sale service chirurgical d’Afrique, parce que les bactéries sont vie et comme il ne veut pas blesser l’une des bonnes bactéries, il les laisse toutes grandir ensemble.

Son orgue s’est cassé. Quelqu’un lui avait envoyé un de nos orgues et tout ce qu’il faut pour en jouer.

Un organiste et expert réparateur est allé voir le Dr Schweitzer, et le docteur Schweitzer a demandé :

 » Pensez-vous pouvoir réparer mon orgue  ? « 

Il a dit:  » Probablement. Permettez-moi d’essayer. « 

Alors il a enlevé le dos de l’instrument et à son grand étonnement, il a découvert un énorme nid de cafards. Avec l’enthousiasme et le zèle caractéristique américain, le réparateur a commencé à piétiner les cafards afin de ne pas en laisser un seul d’entre eux s’en tirer. Et le bon docteur est venu, ses cheveux dressés comme cela n’était arrivé depuis longtemps, et dans sa colère, il a crié:

 »  Arrêtez cela immédiatement « .

 »  Pourquoi  ? Ils détruisent votre orgue. « 

 »  Et alors ? C’est conforme à  leur nature. Vous ne pouvez pas les tuer « .

Alors, l’un des serviteurs est arrivé et a dit  :

« Tout va bien »

Il s’est, très tendrement, il les a pris et mis dans un petit sac. Tous trois les ont emmenés dans la jungle afin de les laisser aller en liberté.

Voici un homme qui croyait dans sa philosophie, révérence de la vie. Totalement consacré  ! Même quand il s’agissait de cafards ou microbes. Vous voyez, c’est cela, de l’humanisme, c’est cohérent.

Maintenant, je vous demande : Quelle est la philosophie des Missions ? Quelle est la philosophie de l’évangélisation ? Quelle est la philosophie d’un chrétien ?

Si vous me demandez pourquoi je suis allé en Afrique, je vous dirai que j’y suis d’abord allé pour grandir dans la justice de Dieu. Je ne pensais pas qu’il était juste pour qui que ce soit d’aller en enfer, sans avoir eu une chance d’être sauvé. J’y suis donc allé pour donner à de pauvres pécheurs la chance d’aller au ciel. Maintenant, je ne vous l’ai pas expliqué avec un grand nombre de mots, mais si vous analysez ce que je viens de vous dire, savez-vous ce que c’est ? De l’humanisme. J’utilisais tout simplement les provisions de Jésus-Christ comme un moyen pour améliorer la condition humaine et la soulager de la souffrance et de la misère. Et quand je suis allé en Afrique, j’ai découvert qu’ils n’étaient pas pauvres, ignorants, des petits païens courant partout à la recherche de quelqu’un qui leur dirait comment aller au ciel.

Beaucoup étaient des monstres d’iniquité ! Ils vivaient dans le mépris le plus total de Dieu et possédaient beaucoup plus de connaissance de Dieu que je n’avais jamais osé imaginer ! Ils méritaient l’enfer ! Parce qu’ils refusaient totalement de marcher dans la lumière de leur conscience, et dans la lumière de la loi écrite sur leur cœur, et selon le témoignage de la nature, et selon la vérité qu’ils connaissaient  ! Quand j’ai constaté cela, je vous assure que j’étais tellement en colère contre Dieu que, à l’occasion d’une prière, je lui ai dit que c’était une puissante petite chose qu’il avait faite, celle de m’envoyer là-bas pour aller vers ces gens qui attendaient de savoir comment aller au ciel. Quand je suis arrivé sur place, j’ai découvert qu’ils savaient ce qu’était le ciel, et ne voulaient pas y aller, et qu’ils aimaient leur péché et ne voulaient pas le quitter.

(Reidhead parle avec beaucoup de passion dans ce paragraphe). Je suis allé là-bas motivé par l’humanisme. J’avais vu des photos de lépreux, j’avais vu des photos d’ulcères, j’avais vu des photos de funérailles, et je ne voulais pas que mes frères humains aient à souffrir éternellement en enfer après une existence misérable sur la terre.

Mais c’est là, en Afrique, que Dieu a commencé à déchirer cette couche d’humanisme ! Et c’est ce jour-là, dans ma chambre avec la porte verrouillée, que j’ai lutté avec Dieu. Car j’en étais arrivé à faire face au fait que des gens que je croyais ignorants et qui voulaient savoir comment aller au ciel et disaient :  » Que quelqu’un vienne nous enseigner ! « , ne voulaient, en réalité, pas prendre le temps de parler avec moi ou quelqu’un d’autre.

À ce moment-là, j’en étais arrivé à croire que tout cela n’était qu’une imposture et que l’on se moquait de moi, et que j’avais été embobiné ! Je voulais retourner à la maison. Là, seul dans ma chambre, comme je me trouvais devant Dieu honnêtement avec ce que mon cœur ressentait, il m’a semblé l’entendre me dire  :

 »  Oui, le juge de toute la terre ne serait-il pas juste ? Les païens sont perdus, et vont aller en enfer, non pas parce qu’ils n’ont pas entendu l’évangile. Ils vont aller en enfer parce qu’ils sont pécheurs et qu’ils aiment leur péché  ! Et parce qu’ils méritent l’enfer. Mais … je ne t’ai pas envoyé là-bas pour eux. Je ne t’ai pas envoyé là-bas à cause d’eux « .

Et j’ai entendu aussi clairement que je n’ai jamais entendu parler, même si ce n’était pas une voix physique, mais c’était l’écho de la vérité éternelle qui trouvait son chemin dans un cœur ouvert. Ce jour là, j’ai entendu Dieu dire à  mon cœur quelque chose comme ceci  :

 »  Je ne t’ai pas envoyé en Afrique pour la cause des païens, je t’ai envoyé en Afrique pour Ma cause… Ils méritent l’enfer ! Mais je les aime et j’ai enduré les agonies de l’enfer pour eux !!! Je ne t’ai pas envoyé là pour eux, JE T’AI ENVOYÉ LÀ POUR MOI. Ne mériterais-je aucune récompense pour mes souffrances. Je ne mériterais donc pas ceux pour lesquels je suis mort  ? « 

Et cela a tout inversé, tout changé ! Tout était redressé maintenant ! Je ne travaillai plus pour Mica et pour 10 schekels et un costume ! J’étais en train de servir un Dieu vivant ! Je n’étais pas là pour la cause des païens. J’étais là pour un Sauveur qui avait enduré les agonies de l’enfer pour moi alors qu’Il ne le méritait pas.

Mais Lui, Il méritait les païens parce qu’il était mort pour eux. Vous comprenez ? Laissez-moi symboliser, laissez-moi résumer.

Le véritable christianisme dit  » La finalité de tout être est la gloire de Dieu « .

L’humanisme dit  » La finalité de tout être est son propre bonheur « .

Le second est né en enfer : la déification de l’homme, et le premier est né au ciel : la glorification de Dieu. Le second est un lévite servant Mica et le premier est un cœur indigne qui sert le Dieu vivant, parce que c’est le plus grand honneur dans l’univers.

Et vous  ?

Qu’en est-il de vous ? Vous êtes-vous repenti ? Je voudrais encore voir quelques personnes se repentir selon les termes bibliques. George Whitefield les connaissait. Il était debout devant l’administration de Boston, parlant à  20.000 personnes et leur dit  :

 » Écoutez-moi pécheurs, monstres d’iniquité  ! Vous méritez l’enfer  ! Et le pire de tous vos crimes est que même en étant criminels, vous n’ayez pas eu la bonne grâce de le voir «  !

Il dit  :

 » Si vous ne pleurez pour vos péchés et vos crimes contre un Dieu Saint, George Whitefield pleurera pour vous  ! « 

Cet homme mettait sa tête en arrière et sanglotait comme un bébé. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient en danger d’aller en enfer? Non ! Il sanglotait parce qu’ils étaient des  » monstres d’iniquité « , qui ne voyaient même pas leur péché et ne se tracassaient pas au sujet de leurs crimes.

Vous voyez la différence ? La différence est que voici quelqu’un tremblant parce qu’on va lui faire mal en enfer. Et il ne réalise pas l’énormité de sa culpabilité, n’a aucun sens de l’énormité de son crime, et pas de compréhension des insultes qu’il a proférées contre Dieu ! Il tremble seulement parce que sa peau est sur le point d’être brûlée ! Il a peur et je vous soumets que, même si la peur est une bonne base pour nous préparer à la grâce, il ne faut pas s’y arrêter.

Le Saint-Esprit ne s’arrête pas là. C’est la raison pour laquelle personne ne peut recevoir le Christ d’une manière sûre tant qu’il ne se sera pas repenti. Et personne ne peut se repentir avant d’avoir été convaincu. La conviction de péché est l’œuvre du Saint-Esprit, qui permet au pécheur de voir qu’il est un criminel devant Dieu et qu’il mérite toute la colère de Dieu.

Et si Dieu voulait l’envoyer au plus petit coin de l’enfer, pour toujours et pendant dix éternités, il mérite tout cela! Et cent fois plus. Parce qu’il a connu ses crimes.

Les prédicateurs

Voila la différence entre la prédication du XXe siècle et la prédication de John Wesley. Wesley était un prédicateur de justice qui exaltait la sainteté de Dieu. Il exaltait la sainteté de Dieu, et la loi de Dieu et l’équité de Dieu, et la justice de Dieu et la sagesse de ses exigences  ! Et la justice de son courroux et de sa colère ! Puis, il se tournait vers les pécheurs et leur disait l’énormité de leurs crimes et de leur rébellion et de leur trahison, et de leur anarchie. Et la puissance de Dieu descendait sur la foule, de sorte qu’à une occasion, fidèlement rapportée, lorsque la foule s’est dispersée, il y avait 1800 personnes gisant sur le sol, complètement inconscientes ! Parce qu’elles avaient une révélation de la sainteté de Dieu et àcette lumière, ils avaient vu l’énormité de leurs péchés et Dieu avait tellement pénétré leurs esprits et leurs cœurs qu’ils en étaient tombés à terre !

Ce n’est pas arrivé seulement du temps de Wesley, mais aussi en Amérique, à New Haven, Connecticut, Yale. Un homme du nom de John Wesley Redfield avait pendant trois ans, de manière continue, un ministère dans et autour de New Haven, aboutissant aux grands meetings de Yale Ball, le premier datant du 18ème siècle. Les policiers étaient habitués pendant cette période, s’ils voyaient quelqu’un couché par terre, d’aller sentir son haleine. S’ils sentaient l’alcool dans son haleine, ils l’enfermaient, mais s’ils ne sentaient pas l’alcool, c’est qu’il avait la maladie de Redfield  ! Et tout ce que vous aviez besoin de faire si quelqu’un avait la maladie de Redfield, c’est de l’amener dans un endroit tranquille et de le laisser là jusqu’à ce qu’il se réveille.

Parce que s’ils étaient alcooliques, ils allaient cesser de boire, et s’ils étaient cruels, ils allaient cesser d’être cruels, et s’ils étaient immoraux, ils allaient renoncer à leur immoralité. S’ils étaient voleurs, ils allaient restituer ce qu’ils avaient volé. Car, comme ils avaient vu la sainteté de Dieu, et l’énormité de leur péché, l’Esprit de Dieu les avait fait tomber au sol, inconscients, en raison du poids de leur culpabilité ! Dans le déversement de la puissance de Dieu, les pécheurs se repentaient de leurs péchés et venaient vraiment à Christ.

La différence

Mais il y avait une différence ! Ce prédicateur ne cherchait pas à convaincre un homme « bon » qu’il avait des problèmes avec un « mauvais » Dieu. Mais il cherchait à  convaincre des hommes mauvais qu’ils avaient mérité la colère et le courroux d’un Dieu bon ! Et la conséquence était le repentir qui mène à la foi et conduit à  la vie.

Chers amis, il n’y a qu’une seule raison pour un pécheur de se repentir, c’est que Jésus-Christ mérite le culte et l’adoration et l’amour et l’obéissance de son cœur. Non pas parce que son repentir le conduira au paradis. Si la seule raison de votre repentir, cher ami, était d’échapper à l’enfer, c’est que vous êtes juste un lévite servant pour dix shekels et un costume ! C’est tout ! Vous essayez de servir Dieu parce que vous escomptez qu’Il vous fera du bien !

Mais un cœur vraiment repentant est un cœur qui a vu quelque chose de l’énormité du crime de jouer à être dieu et à nier au Dieu véritable et juste l’adoration et l’obéissance qu’il mérite  !

Si la seule raison pour laquelle il se repent est celle d’aller au ciel, ce n’est rien d’autre que essayer de faire un marchandage ou une bonne affaire avec Dieu.

Pourquoi un pécheur abandonnerait-il tous ses péchés ? Pourquoi devrait-il être mis au défi de le faire ? Pourquoi devrait-il faire la restitution de ce qu’il a volé quand il vient au Christ ? Parce que Dieu mérite l’obéissance qu’il exige !

J’ai parlé avec des gens qui n’ont aucune assurance que leurs péchés soient pardonnés. Ils veulent se sentir en sécurité avant d’être prêts à s’engager pour Christ. Mais je crois que les seuls à qui Dieu rend réellement témoignage par Son Esprit, et qui sont nés de lui, sont ceux qui, qu’ils le prononcent ou non, viennent à Jésus-Christ en lui disant quelque chose comme ceci  :

 » Seigneur Jésus, je vais t’obéir, t’aimer, te servir, et faire ce que tu veux, tant que je vivrai, même si je vais en enfer à la fin de la route, tout simplement parce que tu es digne d’être aimé, obéi et servi, et je ne cherche pas à faire un marché avec toi  ! « 

Voyez-vous la différence ? Voyez-vous la différence ? Entre un lévite servant pour dix shekels et un costume ou un Mica construisant une chapelle parce que Dieu vous fera du bien, et quelqu’un qui se repent pour la gloire de Dieu.

Pourquoi une personne devrait-elle venir à la croix ? Pourquoi une personne devrait-elle embrasser la mort avec le Christ ? Pourquoi une personne devrait-elle être disposée à aller, par l’identification, jusqu’à la Croix et dans la tombe et à en sortir  ?

Je vais vous dire pourquoi : parce que c’est la seule façon par laquelle Dieu puisse obtenir la gloire à partir de l’être humain  !

Si vous dites que c’est parce qu’il trouvera la joie ou la paix ou une bénédiction ou le succès ou la gloire alors il n’est rien d’autre qu’un Lévite servant pour dix shekels et un costume. Il n’y a qu’une seule raison pour vous rendre à la Croix. C’est parce que, jusqu’à ce que vous en arriviez à ce moment d’union avec le Christ dans la mort, vous volez le Fils de Dieu de la gloire qu’il pourrait retirer de votre vie. Car aucune chair ne se glorifiera en sa présence. Et jusqu’à ce que vous ayez compris le travail de sanctification de Dieu par le Saint-Esprit vous emmenant vers l’union avec le Christ dans la mort et l’ensevelissement et la résurrection, vous allez servir avec et par ce vous avez : la personnalité de l’homme, la nature humaine, la force de l’homme, et l’énergie humaine et tout ce qui se trouve sous sentence de mort.

Et Dieu n’obtiendra aucune gloire hors de cela ! Ainsi, la raison pour vous d’aller à la croix n’est pas pour obtenir la victoire – vous obtiendrez la victoire. Ce n’est pas pour trouver la joie – vous aurez la joie. Mais la raison pour vous d’embrasser la croix et de suivre Christ, c’est de pouvoir témoigner avec Paul  :

« Je suis crucifié avec le Christ. » (Galates 2:20)

Ce n’est pas pour les bienfaits que vous, vous allez en retirer, mais pour ce que Lui va en retirer, pour la gloire de Dieu.

Pourquoi n’êtes-vous pas pressé de connaître la plénitude de l’Esprit Saint  ? Pourquoi n’êtes-vous pas pressé de connaître la plénitude du Christ  ? Je vais vous dire pourquoi – Parce que la seule possibilité pour Jésus-Christ d’obtenir de la gloire à  partir d’une vie qu’il a rachetée par son sang précieux, c’est quand il peut remplir cette vie par sa présence et vivre à  travers elle sa propre vie.

Ce qu’il y a de génial dans notre foi n’est pas que nous allons passer par les différentes étapes comme un Lévite embauché pour servir Dieu. Non, Non ! Ce qu’il y a de génial dans notre foi, c’est que nous arrivons à cette place où nous savons que nous ne pouvons rien faire, et tout ce que l’on pourra faire sera de présenter notre vase et de dire:

 »  Seigneur Jésus, tu dois le remplir. Et tout ce qui se fera devra être fait par toi et pour toi. « 

La puissance de l’Esprit

Un jeune prédicateur est venu vers moi à Huntington, Virginie-Occidentale. Il a dit  :

 »  Frère Reidhead, j’ai une grande église. J’ai un merveilleux programme d’école du dimanche, un ministère à la radio en pleine croissance. Mais je sens un besoin personnel, un manque dans ma vie, j’ai besoin d’être baptisé du Saint-Esprit, j’ai besoin d’être rempli de l’Esprit. Et quelqu’un m’a dit que Dieu avait fait quelque chose pour vous et je me demande si vous pourriez m’aider. « 

Je regardais ce collègue, et vous savez à quoi il ressemblait ? À moi ! Il me ressemblait. Je venais de voir en lui tout ce qui était en moi. Vous pensiez que j’allais dire « en moi avant« . Non ! Écoutez mes amis, si vous êtes jamais arrivé à vous voir vous-même, vous savez que vous n’allez jamais devenir autre chose que vous-même. Car en moi et dans ma chair, il n’y a aucune bonne chose. (Romains 7:18)

Il était mon image.

Il était comme un gars qui conduit une voiture de sport, vous savez, comme quelqu’un au garage disant:

 »  Réglez-moi cette voiture et gonflez son moteur  ! « 

Eh bien, c’est de cette manière là  qu’il était. Il voulait de la puissance pour son programme. Dieu ne va pas être un moyen d’obtenir ce qu’on veut pour quiconque. J’ai dit  :

 »  Je suis terriblement désolé, je ne pense pas pouvoir vous aider. « 

Il a dit  :

 » Pourquoi  ? « 

J’ai répondu  :

 » Je ne pense pas que vous soyez prêt. Supposons que vous arrivez avec une voiture de sport. Vous avez parlé de votre programme, vous avez parlé de votre radio, vous avez parlé de votre école du dimanche et l’église. C’est très bien. Vous avez fait à merveille sans le pouvoir de l’Esprit Saint « .

C’est ce que le chrétien chinois dit quand il rentre en Chine.

 »  Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné en Amérique  ? « 

Il dit  :

 »  Les grandes choses que les américains peuvent accomplir sans Dieu. »

!

Et lui, (le jeune prédicateur) avait accompli beaucoup de choses, il faut l’admettre, sans Dieu. Maintenant, il voulait quelque chose de puissant pour porter ses propres accomplissements encore plus loin. J’ai dit  :

Non … Non … tu es assis derrière le volant et tu dis à  Dieu :  » Donne-moi de le puissance pour que je puisse aller plus loin. » Cela ne marchera pas. Tu dois sortir de cet espoir car cela ne marchera jamais. Tu dois d’abord te glisser sur le siège arrière. « 

Il la fait. Je le voyais se penchant et saisissant le volant.

 » Non  » dis-je,  » tu ne peux pas y arriver depuis le siège arrière. Avant que Dieu fasse quoique ce soit pour toi, tu sais ce que tu dois faire  ? « 

 » Quoi? « 

 »  Tu dois sortir de la voiture, prendre les clés, ouvrir le coffre, donner les clés au Seigneur Jésus, te glisser dans le coffre, le fermer et tout bas à travers le trou de la serrure dire  : Seigneur regarde. Occupe-toi de la voiture et conduis-la, c’est toi que ça regarde à partir de maintenant. « 

Voilà  pourquoi tant de gens que vous connaissez ne rentrent pas dans la plénitude du Christ. Parce qu’ils veulent devenir un lévite avec dix shekels et un costume comme salaire. Ils ont servi Mica, mais ils pensent que s’ils avaient la puissance de l’Esprit Saint, ils pourraient servir la tribu de Dan. Cela ne fonctionnera jamais. Jamais ! Dieu n’a besoin de toi que pour une seule raison, c’est pour t’amener à la place où, dans la repentance, tu es gracié pour sa seule gloire. Tu as été amené à la mort en Lui afin qu’il puisse régner. Et dans cette plénitude, Jésus Christ est capable de vivre et marcher en nous. Cette attitude est l’attitude du Seigneur Lui-même, qui disait  :

 »  Je ne peux rien faire de moi-même » (Jean 8:28)

Je ne peux pas parler de moi-même. Je ne fais pas de plans pour moi-même. Ma seule raison d’être est d’exister pour la gloire de Dieu en Jésus-Christ. Si je vous disais:

 »  Venez, soyez sauvés et vous pourrez aller au ciel, venez à la croix afin que vous puissiez avoir la joie et la victoire, venez pour la plénitude de l’Esprit afin que vous puissiez être satisfait « , je tomberais dans le piège de l’humanisme.

Je vais te dire cher ami, si tu étais là, dehors, sans Christ : viens àJésus-Christ et sers-le aussi longtemps que tu vis, même si tu te retrouves en enfer à la fin, car il en est digne  !

L’agneau immolé

Je te le dis, ami chrétien, viens à  la croix et rejoins le Christ en unité dans la mort, et entres ainsi dans toute la signification de la mort à soi-même afin qu’il puisse obtenir la gloire. Je vous le dis, chers chrétiens, si vous ne connaissez pas la plénitude de l’Esprit Saint, venez présenter vos corps comme un sacrifice vivant, et qu’il vous remplisse, de sorte qu’il puisse voir le but de sa venue accompli en vous et obtenir la gloire à travers votre vie.

Il ne s’agit pas de ce que vous allez obtenir de Dieu, mais de ce qu’il va pouvoir obtenir de vous.

Qu’on en finisse une fois pour toutes avec le christianisme utilitaire qui fait de Dieu un moyen, au lieu de la glorieuse fin en soi qu’il est.

Démissionnons. Disons à  Mica que nous partons. Nous ne serons plus ses prêtres pour dix shekels et un costume. Disons à la tribu de Dan: « nous partons« . Et venons et jetons-nous aux pieds percés du Fils de Dieu et disons-lui que nous allons Lui obéir, et l’aimer, et le servir aussi longtemps que nous vivrons, parce qu’il en est digne  !

Deux jeunes Moraves entendirent parler d’une île des Antilles, où un propriétaire athée britannique avait de 2000 à 3000 esclaves. Et le propriétaire avait dit  :

 » Aucun prédicateur, aucun membre du clergé, ne pourra jamais rester sur cette île. S’il est naufragé, nous allons le garder dans une maison indépendante, jusqu’à ce qu’il nous quitte, mais il ne va jamais parler à aucun d’entre nous au sujet de Dieu. J’en ai fini avec toutes ces sornettes.

Trois mille esclaves amenés des jungles d’Afrique dans une île de l’Atlantique pour y vivre et y mourir sans entendre parler de Christ !

Deux jeunes moraves en entendirent parler. Ils se vendirent au planteur britannique et utilisèrent l’argent qu’ils ont reçu de leur vente – il ne les a pas payés plus qu’il ne l’aurait fait pour tout esclave – pour payer leur passage sur son île car il ne voulait même pas payer le transport. Le navire quittait sa jetée sur le fleuve à Hambourg et se dirigeait vers la mer du Nord, porté par la marée, et des Moraves étaient venus de Herrenhut pour voir ces deux garçons d’une vingtaine d’années.

Ces garçons partaient pour ne plus revenir, car ce n’était pas un contrat de quatre ans, ils s’étaient vendus à vie comme esclaves. Leur motivation ? Comme esclaves, ils pourraient être chrétiens parmi ces autres esclaves coupés de tout.

Leurs familles pleuraient, car elles savaient ne jamais les revoir. Et les gens se demandaient pourquoi ils partaient et s’interrogeaient sur la sagesse de ce départ. Comme la distance grandissait et les maisons disparaissaient derrière la jetée, l’un des deux jeunes garçons, son bras tenant le bras de son ami, leva la main et cria de manière à se faire entendre de la rive et ce fut la dernière fois que l’on a entendu parler d’eux. Voici ses paroles:

 »  Puisse l’Agneau immolé recevoir la récompense de ses souffrances  ! « 

C’est devenu le cri des missions Moraves.

Et leur seule raison d’être est que l’Agneau qui a été immolé puisse recevoir la récompense de Ses souffrances.

 

Texte original  : http://www.parisreidheadbibleteachingministries.org/index.shtml