Différence entre un christianisme de surface (ou spectacle) et le christianisme des profondeurs. Le christianisme n’a jamais été une affaire de rites, de gestes ou de cérémonies. Ce ne sont pas les génuflexions, les encens ou les temples qui prouvent la foi. Il est aisé d’appartenir à une Église, de parler du Christ, d’en chanter le nom, tant que la lumière est douce. Car lorsque la nuit de Gethsémané tombe, les gestes s’éteignent et les convictions s’effritent. Ce qui reste alors, c’est le cœur nu devant Dieu. À Gethsémané, les apôtres dorment.Leur foi pieuse se dissout dans la fatigue. Ils aiment Jésus, mais sans force intérieure. Et quand l’épreuve vient, ils fuient, renient, se dispersent.C’est là que le christianisme de façade s’effondre, et que commence la vérité du cœur. C’est simplement admettre que personne ne sait qui il serait dans la nuit du jardin. Ce réalisme n’est pas une honte : c’est le seuil de la vraie humilité. Car la foi authentique ne naît pas d’une force héroïque, mais du courage d’aimer encore après la chute. BL

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