Transmis par Elisabeth777

creation-createur-dieu-elohimLe Dieu de la Bible n’est-Il pas l’Eternel, le Tout Puissant, aux yeux duquel rien ne peut rester caché ? Ce fut au travers d’une dure et humiliante leçon que Demos Shakarian dut l’apprendre, mais il comprit pour toujours ce que signifie craindre l’Éternel…

 

Nous voici en 1891, à  Kara Kala, un petit village de l’Arménie, bâti dans le roc, au pied du Mont Ararat où, d’après la Bible, l’arche de Noé  s’était posée. Chaque dimanche, Demos Shakarian se rendait dans une maison voisine avec sa femme et ses cinq filles, pour participer au culte. C’étaient des Russes qui avaient apporté le message du  »  plein Evangile   » et qui venaient de temps à  autre pour enseigner la Parole de Dieu aux villageois; ils arrivaient nombreux, en une grande file de chariots couverts. Et ils étaient chargés de trésors pour les Arméniens : les dons spirituels qu’ils voulaient partager avec eux, car ils croyaient que le seigneur ne change pas et qu’Il peut faire aujourd’hui les mêmes grandes choses que par le passé…

Le message de l’Evangile bouleversait le village, la joie et la foi remplissaient les coeurs. Mais Demos avait du mal à  croire, bien que l’enseignement des Russes ait été conforme aux écrits bibliques.

-Ne pourrait-on pas demander à  Dieu un miracle ? lui dit un jour sa femme.
-Tu veux dire, peut-être, que nous ayons un fils… (Ne pas avoir de fils était alors vécu comme une humiliation)

Le 25 mai 1891 exactement, la maman Shakarian cousait dans un coin de la grande et unique pièce de la ferme, entourée de quelques femmes du village. Soudain, son beau-frère qui était assis en train de lire sa Bible se leva, se dirigea vers elle et lui dit :

 »  Goolisar, le Seigneur vient de me donner un message pour toi ! Dans un an, jour pour jour, tu auras un fils !  « 

Quand elle annonça la merveilleuse nouvelle à  son mari qui revenait des champs, celui-ci ne répondit rien. Il sourit et haussa les épaules. Comme elle, il désirait se réjouir de cette prophétie, mais il restait sceptique. Cependant il fit une marque sur le calendrier. Tout le village avait été mis au courant.

Un an plus tard, le 25 mai 1892, Goolisar donna naissance à  un fils. Pour la première fois, la famille fut confrontée à  la puissance de Dieu ! On donna à  l’enfant le nom d’Isaac, le fils de la promesse. Demos pensait encore qu’il y avait peut-être là  un hasard étonnant. Lui, un homme à  la tête aussi solide,  il n’arrivait pas à  croire qu’il avait vécu une prophétie comme celles de la Bible. Mais ses doutes allaient bientôt disparaître pour toujours…

Au cours de l’année 1900, une bonne nouvelle réjouit tout le village : une centaine de chrétiens russes étaient en route à  travers les montagnes vers Kara Kala. Comme à  l’accoutumée, on se mit à  préparer un banquet pour accueillir les visiteurs. Demos ne partageait pas toute leur foi mais il considérait leurs visites comme des temps mis à  part pour Dieu, et il offrait le grand terrain plat devant sa maison pour le repas de bienvenue. Il se rendit dans les pâturages pour choisir un jeune boeuf, le plus charnu et le meilleur à  ses yeux. Mais voilà  que celui de son choix avait un défaut : il était borgne ! Demos connaissait la Bible et savait ce que l’Eternel désirait en offrande :  »  Vous n’offrirez aucun animal qui ait un défaut, car il ne serait pas agréé  «  (Livre du Lévitique 22:20)

Que faire ? C’était la seule bête du troupeau qui puisse nourrir une centaine d’invités. Il regarda autour de lui. Personne. Pourquoi ne pas abattre l’animal, le plus beau de tous, et dissimuler quelque part la tête défectueuse ? C’est ce qu’il décida. Il prépara lui-même le boeuf, mit la tête dans un sac et alla la cacher au fond de l’étable sous un tas de blé.

Il finissait à  peine qu’on entendit le roulement des chariots entrant dans le village. Demos et son fils Isaac coururent à  leur rencontre. Quel joyeux spectacle que cette arrivée ! Les préparatifs allaient bon train, et bientôt le boeuf fut mis à  la broche sur une montagne de braises. Le soir venu, tous se réunirent, heureux et affamés, autour des lourdes planches qui servaient de tables.

Avant de prendre le repas, vint le moment de bénir la nourriture. Mais soudain, le pasteur russe leva la main, comme pour indiquer que quelque chose n’allait pas. Il posa un regard pénétrant sur Demos, qui se mit à  trembler, puis il s’éloigna sans dire un mot.  »  Comment savait-il ? Les Russes étaient encore loin au moment où il avait caché la tête du boeuf !  « 

Le patriarche revint et posa le sac devant Demos. Il le renversa et le fit tomber par terre, et la tête à  l’oeil borgne apparut à  tous les regards.

-N’as-tu rien à  confesser, frère Demos ? demanda le pasteur russe.
-Si… dit Demos tout tremblant, mais comment as-tu su ?
-Dieu me l’a dit, répondit simplement le vieil homme. Tu ne crois pas encore que Dieu parle et agit comme autrefois. L’Esprit Saint m’a donné cette parole de connaissance afin que tu croies, toi et ta famille. Tu as résisté à  la puissance de Dieu, mais l’heure est venue où tu vas cesser de résister.

Demos confessa devant tous la tromperie qu’il avait arrangée. Les larmes coulaient sur son visage et dans sa barbe rude, tandis qu’il leur demandait pardon. Ce fut le départ d’une grande transformation dans la vie de toute la famille Shakarian, puis d’un service béni dans l’oeuvre du Seigneur. Il fallait que Demos croie à  la Parole de Dieu, car plus tard, une prophétie extraordinaire allait être donnée aux chrétiens arméniens, pour qu’ils fuient, vers un pays au-delà  des mers, s’ils voulaient sauver leur vie et celle de leurs familles. Quelques années plus tard en effet, en 1914, l’Arménie fut envahie par les Turcs et connut un temps d’horreur indescriptible. Ceux qui avaient refusé de croire furent massacrés sans pitié.

Demos et sa famille vivaient alors à  l’abri, en Amérique. Demos, le petit-fils du même nom, est le fondateur de La Communauté Internationale des Hommes d’Affaires du Plein Evangile, qui s’est aujourd’hui étendue dans le monde entier.

 

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