Il est difficile d’accepter la vérité lorsque les mensonges étaient exactement ce que vous vouliez entendre. Si les mouvements sectaires attirent autant de monde, c’est parce que leurs « leaders » disent aux gens ce qu’ils désirent entendre.

D’autant plus qu’il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés et que ce n’est pas ce que vous ne savez pas qui vous pose des problèmes, mais c’est ce que vous savez avec certitude et qui n’est pas vrai.

Attention aux soi-disant conducteurs, souvent auto-proclamés, qui imposent – au nom de Dieu – leur propre manière de voir, leur « système », par le légalisme, des contraintes psychiques, des versets cités hors contexte, des manipulations de toutes sortes, etc.: les dégâts peuvent être destructeurs.

Il est important de briser le silence sur ces abus causés aux nombreux chrétiens qui ont été « utilisés », manipulés et humiliés à l’intérieur des églises, qui devraient pourtant être des endroits où les dirigeants spirituels cherchent à aider les gens dans leur cheminement avec Jésus.

Il y a encore trop d’églises où les dirigeants utilisent leur autorité spirituelle pour contrôler et dominer afin de combler leurs propres besoins d’importance, de pouvoir, d’intimité ou de gratification spirituelle. En choisissant habilement les bons mots « spirituels », ils manipulent et humilient les membres de l’église et les poussent à adopter certains comportements et à accomplir certaines oeuvres. Ils les prennent au piège du légalisme et de la culpabilité pour les forcer à agir à contre-coeur.

L’abus spirituel produit des résultats désastreux. Profondément enracinée, l’emprise des règles écrites – mais la plupart du temps sous-entendues – contribue à contrôler et condamner les croyants à l’esprit blessé, privés qu’ils sont de la grâce de la joie du Royaume de Dieu. Bientôt devenus esclaves d’un système et de son/ses dirigeant(s), leur vie spirituelle sera aspirée dans un tourbillon.

L’abus spirituel peut survenir partout car le dirigeant d’une église n’est qu’un homme faillible.*

* Note MAV: Je veux souligner que, Dieu, connaissant le goût du pouvoir inhérent à l’homme charnel et la corruption morale et spirituelle que cela engendre, avait donné à son Église une pluralité de responsables pour ŒUVRER ENSEMBLE ET COMPLÉMENTAIREMENT  (Voir Ephésiens 4 et Roms 12), jamais seuls. Les pasteurs ne sont quasiment jamais nommés dans le NT, sauf pour rappeler en Jean 10 qu’il n’est qu’un seul Bon Berger, Jésus, et alerter contre les mercenaires (ceux qui œuvrent dans le champ du Seigneur avec des motivations d’intérêt personnels généralement bien cachées, comme Judas), car Dieu savait par avance qu’ils s’empareraient vite de toutes les fonctions afin de pouvoir régner, avec l’aide de « bénévoles » sous leur joug. Et bien sûr, pour la forme, d’Anciens « potiches », pratiquement toujours des complices, des membres de la famille, des grosses dîmes qu’il faut s’attacher grâce à des postes d’honneur,  afin d’assurer leur position de suprématie en prenant la tête de l’Église… à la place de Christ. Nous en avons un exemple flagrant avec Diotrèphe dont Jean dit: 

3 Jn 9 J’ai écrit quelques mots à l’Eglise; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point.10 C’est pourquoi, si je vais vous voir, je rappellerai les actes qu’il commet, en tenant contre nous de méchants propos; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l’Eglise.

Pour garder sa position, il ne voulait surtout pas que ceux qui apportaient la vérité puissent venir perturber le petit royaume qu’il s’était créé. Les Diotrèphe (= adeptes de Zeus, pas du Dieu vivant qu’ils ne craignent pas, faute de Le connaître), sont légion aujourd’hui dans ce qui se pense l’Eglise du Christ mais qui est depuis longtemps Laodicée, et qui bascule vers la Grande Prostituée.

Dieu avait déjà averti par Jérémie 5 comment cela fonctionnait:

« 31 Les prophètes prophétisent avec fausseté (= parole de Dieu tordue pour caresser les oreilles- Lire 2 Tim 4:3-4), Les sacrificateurs (pasteurs) dominent sous leur conduite, Et mon peuple prend plaisir à cela. Que ferez-vous à la fin ? ».

Et en Jérémie 23 et Ezéchiel 34, 2 Tim 4:3, 2Pierre 2 … la catastrophe finale: un peuple errant, dépouillé de la vérité (l’eau fraîche), dépouillé d’un bonne nourriture (herbages ravagés et piétinés), voire dépouillé tout court de ses biens propres (évangile de prospérité, sorti droit de l’enfer). Je renvoie à mon article « les patous de Dieu » : Ce que devrait être de fait, les vrais bergers du Seigneur s’ils étaient conformes à la Bible ! David était un patou, un vrai patou, derrière le troupeau, veillant sur lui au prix de sa vie; Dieu en a fait un roi !

 

Ces systèmes sont finalement des sectes, qui se cachent sous le couvert de la piété, et beaucoup trop de personnes se laissent enseigner sans prendre le temps de lire la Bible dans le but de bien la connaître, de bien la comprendre (par exemple en remettant chaque mot et chaque phrase dans son contexte original) : ces personnes sont une proie potentielle facile.

La véritable autorité du chrétien dépend de sa soumission à Dieu, car la véritable autorité spirituelle est celle de Dieu et sera toujours conforme à ce que dit la Bible. L’abus consiste à aller au-delà. La libération peut s’opérer par la conscience de notre nouvelle identité en Christ.

Les 3 points qui doivent nous mettre la puce à l’oreille

Pouvoir détenu par des cadres (hiérarchie, clergé, gourou, personnes qui vivent aux crochets des « fidèles »), qui détiennent « la connaissance »

Prétention à détenir seuls « la vérité » (« hors de nous point de salut »), restriction de « la vérité » aux dépens d’une vision expliquant clairement les choses, substitution de « Dieu » à tout ce qu’on ne peut expliquer, théologie compliquée et obscure pour les « non-initiés », jargon, patois de Canaan

Restriction de la liberté de parole, de pensée, d’action

Allons plus loin

La hiérarchie pense pour vous – prééminence de la pensée des « leaders » sur la vôtre

Violence verbale – discours ressenti comme violent

Atteinte à l’intégrité mentale – manque de liberté de pensée, de parole, d’expression

Prééminence de la lettre sur l’esprit – paroles bibliques sorties de leur contexte, et érigées en dogmes

Certains sont présentés comme plus importants que d’autres (et doivent éventuellement être vénérés)

Demande de faire les choses pour elles-mêmes – et non parce que Dieu le demande

Recherche des choses matérielles – et non pas spirituelles

Lien horizontal – sans transcendance

Prééminence du « ressenti » – aux dépens du spirituel

Mais encore

Organisation hiérarchique plutôt que rassemblement de frères et de soeurs

Langue de bois plutôt que langage mobilisateur

Un nouveau vocabulaire émerge du contexte même du groupe

Les termes et les clichés causent préjudice à la pensée

Manipulation programmée plutôt que persuasion par des arguments que l’on peut discuter

Choix totalement induits plutôt que décisions volontaires

Exigence de dons d’argent pour rémunérer les « cadres » et « leaders » plutôt qu’appel à des dons volontaires pour les plus démunis

Préceptes, rites, liturgie figés, non issus de la liberté de l’Esprit

Embrigadement, endoctrinement des enfants

Groupe fusionnel plutôt qu’esprit de corps

Disponibilité, toujours plus importante, exigée

Adhésion inconditionnelle à la doctrine, aux dogmes

La doctrine devient plus importante que les individus

Enseignement de « certitudes incontournables » plutôt qu’enseignement dans un esprit d’amour

Imposition de dogmes plutôt qu’explications patientes

La doctrine n’est pas sujette aux amendements ou aux questions

Les membres du groupe « pensent » dans le cadre des paramètres très étroits et abstraits de la doctrine du groupe

La terminologie empêche les membres de penser de manière critique en renforçant la mentalité en « noir et blanc »

Les expériences avant l’appartenance au groupe et les expériences au sein du groupe sont étroitement et décisivement interprétées par une doctrine absolue, même lorsque l’expérience contredit la doctrine

Encore plus loin : caractéristiques dangereuses, voire destructrices

Groupe coercitif plutôt qu’assemblée à libre association

Allégeance inconditionnelle plutôt qu’appartenance volontaire et loyale à un groupe

Structure organisée sur un mode autoritaire

Adhésion inconditionnelle exigée

Le salut est possible seulement en fonction de l’appartenance au groupe

Culte d’un/de gourou(s) plutôt qu’enseignement partagé

Rejet du monde extérieur

Isolement plutôt qu’ouverture

Rupture avec la société plutôt que recherche d’alternatives constructives

Rupture avec l’environnement d’origine

Discours anti-social

Contrôle mutuel des membres, dénonciations

Difficultés pour quitter le groupe

Ceux qui ont quitté le groupe sont condamnés

Déstabilisation mentale

Limitation de plusieurs ou de toutes les formes de communication avec ceux à l’extérieur du groupe

Les livres, les magazines, les lettres et les visites d’amis et des membres de la famille sont tabous

Fanatisme plutôt qu’engagement dans un esprit de service et de non domination

Exigences financières excessives

Prosélytisme abusif

Atteintes à l’intégrité physique

Cela peut aller jusque là

Troubles à l’ordre public

Démêlés judiciaires

Détournement des circuits économiques traditionnels

Infiltration des pouvoirs publics

Processus de violence psychologique

Séduction

Dépendance

Conditionnement

Isolement

Destruction

Abus spirituel

Les caractéristiques clé de l’abus spirituel identifiées sont :

la coercition et le contrôle

la manipulation et la pression sur les individus

le contrôle en tordant le sens de textes religieux et des Écritures

…tout en donnant une justification « divine » à son comportement.

Les responsables chrétiens ne sont pas à l’abri : ils peuvent subir de l’abus spirituel de la part de ceux qu’ils conduisent.

Plus en détail

Demandes déraisonnables concernant votre temps et/ou vos finances

Votre voix est réduite au silence et vos opinions sont dénigrées

Pas de communion fraternelle avec d’autres assemblées

On ne vous conseille pas, mais on vous impose des « choix »

Les leaders divisent pour régner

Dissimulation d’actes répréhensibles

Les membres de l’assemblée sont des moyens pour parvenir à une fin

Le diaboliseur

De tous temps – c’est ce que faisaient les adversaires des premiers chrétiens – celui qui n’a pas d’arguments pour contrer la vérité utilise ces tactiques diaboliques

Le déni

Déni : non-considération d’une partie de la réalité, refus d’admettre une réalité perçue comme traumatisante. Un fragment – éventuellement important – de la réalité, se voit totalement ignoré : la personne qui dénie se comporte comme si cette réalité n’existait simplement pas, alors qu’elle la perçoit. Il y a véritablement négation de cette réalité extérieure à laquelle se substitue une idée subjective fantasmée. Souvent, cette protection met en place une bombe à retardement (schizophrénie par exemple). Pour les observateurs, le déni paraît évident, d’autant plus qu’il peut concerner ce que la personne devrait justement bien connaître. Suite

Résultat de recherches sur internet

Beaucoup de chrétiens quittent leur assemblée car ils n’y trouvent ni l’amour ni la discipline, mais un esprit égoïste et mondain.

Lorsqu’ils entendent cela, les « leaders » n’écoutent pas, ou font semblant d’écouter. Ils citent alors des versets hors contexte (Héb 10:25 « n’abandonnez pas votre assemblée »), ou font diversion en mettant le focus sur quelques points sans importance pour faire oublier les plus importants. Ils apportent des solutions toutes faites, déjà préparées avant même que le diagnostic soit finalisé. Certains vont jusqu’à le déformer ou le fausser, de manière à insinuer le doute.

Les solutions consistent parfois à désigner un/des bouc(s) émissaire(s), à utiliser la dynamique des foules (on joue sur l’émotion) contre une personne, à la diaboliser pour détourner l’attention des vrais problèmes.

Le déni est souvent au rendez-vous: changement de sujet – on dévie la conversation. On diffère. Ou alors on met en avant la « soumission » due au(x) leader(s).

Autres comportements: on noie le poisson, se perd dans des méandres d’explications sans donner de réponse claire aux questions directes et simples. Ou alors on infantilise ceux qui mettent le doigt où ça fait mal, on minimise, se moque.

Autres tactiques:

maintenir dans l’ignorance

encourager la médiocrité

conditionner

culpabiliser ceux qui cherchent à se libérer

ne pas tenir compte des faits objectifs

faire semblant de ne pas comprendre

laisser entendre que l’autre n’est pas clair, pas dans son droit, pas apte

empêcher le débat sur ses propres opinions, sur son engagement, sur ses sources

s’attaquer à la personne plutôt qu’à ses dires, ses opinions

faire dire à la personne ce qu’elle n’a pas dit

coller des étiquettes, catégoriser, qualifier péjorativement

se cacher derrière des doctrines, des dogmes hermétiques

préférer insinuer plutôt que d’expliquer

pratiquer l’amalgame pour péjorer la partie adverse

dire « oui, et alors ? » ou « qu’est-ce que cela prouve ? » au sujet de faits objectifs avérés

semer le doute, confusion, affirmer péremptoirement des faussetés

falsifier, calomnier, manipuler, tromper, diviser

prétendre connaître les gens mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

provoquer l’autre à effectuer une faute pour pouvoir l’accuser

faire passer l’autre pour le manipulateur

citer des auteurs obscurs, des maîtres à penser (alors qu’il y en a beaucoup d’autres qui ont d’autres opinions)