De Jérusalem,

Le Traité de paix avec les Emirats Arabes Unies s’est réalisé avec le soutien de l’Administration Trump. Cet Accord de paix qui n’inclut pas la création d’un Etat palestinien, sape tous les efforts des ennemis d’Israël, mais ceux-ci ne baissent pas les bras.

‘Kairos Palestine’ est une œuvre de démolition d’Israël, tout comme BDS, à la différence qu’elle émane du milieu chrétien. En décembre 2009 a été publié le fameux Document ‘Kairos Palestine’, puis en 2012 est sorti un texte intitulé ‘L’appel de Bethléem’ comme une mise à jour du document de Kairos Palestine. Publié sur le site Web du COE (Conseil Oecuménique des Eglises), il définit Israël comme un « régime illégal ». Il a appelé à des campagnes internationales de boycott, de désinvestissement et de sanctions contre l’État juif, a défini les églises amies d’Israël comme « complices de crimes contre l’humanité » ; il a d’autre part rejeté le sionisme chrétien, comme « un crime et un péché défiant le cœur de l’Évangile ».

Monseigneur Michel Sabbah persiste et signe…

Le Patriarche de Jérusalem, 1er Patriarche arabe d’origine palestinienne nommé par le Pape Jean-Paul II en 1987, appelle les chrétiens à embrasser la cause palestinienne (lettre publié par Mediapart, le 29 août 2020). Ainsi, M. Sabbah persiste et signe : « … Nous, Kairos Palestine, ainsi que la coalition mondiale ‘Global Kairos for Justice’ née en réponse à l’appel du document Kairos Palestine « Un moment de vérité : Une parole de foi, d’espérance et d’amour venant du cœur de la souffrance palestinienne », nous lançons cet appel urgent aux chrétiens, aux Églises et aux organisations œcuméniques. Nous le faisons ensemble avec des chrétiens engagés en Palestine et dans le monde entier. C’est un appel à une action décisive sur un sujet qui, à notre avis, concerne les exigences fondamentales de notre foi chrétienne ».

Que dire devant ce travestissement de la Parole de Dieu ? … L’attitude de ces chrétiens va à l’encontre de la Vérité biblique ; ils pratiquent clairement la « Théologie de remplacement » : pour eux, Israël n’a aucune légitimité, et le peuple palestinien remplace le peuple juif pour un Territoire devant être « la Palestine ». Cela ressemble hélas à de l’antisionisme ou antisémitisme déguisé.

Sabeel et les Amis de Sabeel-France – Naim Ateek est un prêtre anglican palestinien ; il fonda en 1994 le Centre oecuménique de Théologie de la Libération, à Jérusalem. Ateek fut chanoine de la cathédrale Saint-Georges de Jérusalem et curé de Haïfa et Nazareth. C’est un leader actif dans l’élaboration de la théologie de la libération palestinienne. Sabeel-France a annoncé une « Semaine mondiale pour la paix en Palestine et en Israël du 13 au 21 septembre 2020 ».

Une partie du monde arabe, au travers du traité de paix avec Israël, a choisi son camp. Notre désir et nos prières vont vers le peuple palestinien et leur dirigeants, mais également vers les arabes chrétiens, afin qu’ils abandonnent toute haine et reconnaissent eux aussi la centralité d’Israël dans le plan de Dieu, en vue de la bénédiction de l’humanité. La théologie de remplacement est une abomination.

Le pasteur Martin Luther King a été clair, lorsqu’il écrit sa « lettre à un ami antisioniste » :

«… Tu déclares, mon ami, que tu ne hais pas les Juifs, que tu es seulement antisioniste. A cela je dis, que la vérité sonne du sommet de la haute montagne, que ses échos résonnent dans les vallées vertes de la terre de Dieu : Quand des gens critiquent le sionisme, ils pensent Juifs, et ceci est la vérité même de Dieu ».

Le temps du choix !

La Bible est claire concernant le peuple juif et son héritage, le territoire donné par Dieu à sa postérité à toujours :

« Ils (le peuple juif) habiteront le pays que J’ai donné à mon serviteur Jacob, et qu’ont habité vos pères ; ils y habiteront, eux, leurs enfants, et les enfants de leurs enfants, à perpétuité ; et mon serviteur David sera leur prince pour toujours. Je traiterai avec eux une alliance de paix, et il y aura une alliance éternelle avec eux ; Je les établirai, Je les multiplierai, et Je placerai mon sanctuaire au milieu d’eux pour toujours … Ma demeure sera parmi eux ; Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Et les nations sauront que Je suis l’Eternel, qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d’eux » – Ezéchiel 37 :25-28.

Dans la parasha de cette semaine, il est écrit (Deut 30:19) :

« J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l’Eternel, ton Dieu, pour obéir à Sa voix, et pour t’attacher à Lui ».

Cette parole concerne Israël devant entrer dans son héritage. Elle concerne également les chrétiens. Devant l’énormité de la manipulation politique et spirituelle de nos jours, devant ceux qui cherchent à éliminer Israël, il y a un choix, une prise de position à affirmer publiquement.

Celui qui ne dit rien consent. Nous ne pouvons plus nous permettre d’être des spectateurs indifférents à la situation géopolitique concernant Israël, et à la pensée révisionniste d’une grande partie de l’Eglise. Plusieurs fois, la Bible nous avertit :

« Séparez-vous !… ».

L’unité que le Messie va apporter au monde passe par une adhésion complète à la vérité biblique. Selon la parasha, il n’y a pas d’alternative entre la vie ou la mort. On ne peut rester sur le banc de touche ; la neutralité ou le gris n’existe pas pour Dieu.

Le « Jour de l’Eternel » est un jour de vengeance du Dieu de Jacob en faveur de Son peuple, Israël, « pour consoler tous les affligés de Sion, et leur donner un diadème au lieu de la cendre » (Esaïe 61). Rejetons toute autre théologie !

Shana tova lekoulam,

Pasteur Gérald Fruhinsholz