Dans une récente vidéo, le professeur Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection, la voix discordante dans le coronacircus auquel nous sommes abonnés depuis plus d’un an maintenant, pointe du doigt l’efficacité des vaccins anti-covid et la corruption des laboratoires pharmaceutiques.

Concernant l’efficacité des vaccins, il remet les pendules à l’heure :

« L’incidence chez les vaccinés, première ou deuxième dose, quel que soit le vaccin, est de la moitié de ceux qui ne sont pas vaccinés. On est plus autour d’une protection de 50%. Ce qui n’est pas antagoniste de ce qu’on a dans la littérature si on veut bien lire non pas les communiqués de presse ou simplement les résumés des études. Il faut regarder les vrais chiffres. Quand on vous dit qu’on a un taux de protection de 95%, ça n’est pas la vraie vie. On a à peu près 350 vaccinés qui sont positifs. On ne sait pas très bien ce qui va advenir de cette protection compte tenu de ces variants qui circulent. En plus, on a maintenant ce variant 501 qu’on vient de publier. »

Et de mettre en garde :

« Avec les données actuelles, on ne peut pas dire que les vaccins protègent d’une manière significative la circulation des virus parce que la proportion de porteurs asymptomatiques reste extrêmement importante. L’idée du vaccin fait pour protéger le reste de la population n’est pas réaliste dans cette situation. Et compte tenu des mutants qui circulent, il faudra faire attention. »

« On a 46 patients qui ont fait un covid dans la semaine qui a suivi l’injection, c’est significatif. Est ce que ce sont des personnes qui étaient porteurs, asymptomatiques, et chez qui la vaccination a déclenché une réaction qui fait qu’ils sont devenus symptomatiques ? C’est un phénomène nouveau et important dont il faut tenir compte. »

Au sujet de la corruption dont la dénonciation équivaudrait à être un malheureux complotiste dénué de cervelle, il se fait moqueur.

« Il ne faut quand même pas penser que j’invente la corruption liée à l’industrie pharmaceutique » s’insurge le professeur atypique.

« Ça m’amuse beaucoup d’entendre parler de complotisme, précise-t-il. Les grands laboratoires comme Gilead, AstraZeneca, Pfizer ou GSK ont déjà tous été condamnés pour corruption. Peut-être qu’ils ne le font plus, c’est possible, mais… Gilead a été condamné à 97 millions de dollars, Pfizer a été poursuivi à hauteur de 60 millions de dollars pour des décennies de corruption et AstraZeneca a été poursuivi à 5,52 millions de dollars pour corruption à l’étranger. Quant à GSK, il a été condamné pour corruption en Chine. »

Fin connaisseur de l’humanité, corruptible depuis la nuit des temps, le professeur Raoult met en lumière les liens entre laboratoires pharmaceutiques et publications scientifiques :

« Les publications scientifiques sont un secteur très rentable. Une partie extrêmement significative des recettes des journaux scientifiques vient directement de l’industrie pharmaceutique. La corruption est une mécanique des fluides : on ne donne pas d’argent à quelqu’un si on n’en attend pas un service. Donc, ceci existe et ça fait partie de la nature humaine. C’est la loi qui doit le régler et donc il faudra bien aller au bout de la loi. Cette notion-là se met peu à peu en place.

« Il faut faire attention à la corruption des grands journaux, c’est un énorme problème. Les gens qui réfléchissent à ça en sont à dire : « Pour les essais thérapeutiques, il faut maintenant avoir des journaux à part entière ou pas de journaux du tout. » Recréer de l’étanchéité entre les activités publiques et les liens d’intérêts avec l’industrie est une chose essentielle. »

Et de conclure :

« La loi impose à chaque fois que l’on intervient sur un media de déclarer les conflits d’intérêts, y compris pour tous ces personnages qui passent sur les plateaux télévisés. Ils devraient à chaque fois dire : « Écoutez, j’ai un lien d’intérêt avec tel ou tel laboratoire. » Cela éviterait un mélange des genres et des suspicions justifiées. C’est un point qui est négligé en France, je pense qu’il faut arrêter de dire que c’est du complotisme parce qu’il y a des gens qui ont été condamnés à des sommes absolument colossales pour corruption. Il ne faut donc pas découvrir brutalement que les laboratoires peuvent corrompre les prescripteurs. »

« Personnellement, je ne trouve pas que de participer à des essais thérapeutiques dirigés par un laboratoire contribue à la connaissance spécifique. Si aucune équipe française n’avait évalué ni le Remdisivir, ni les médicaments contre le sida, ni les médicaments contre les hépatites, je ne crois pas que cela changerait quoi que ce soit aux recommandations.

« Il y a donc une partie de ces essais qui sont faits parce qu’il faut que quelqu’un les fasse, que ce soit en France, en Angleterre ou en Espagne, et ensuite il faut que ce soit confirmé sur le terrain indépendamment de l’industrie pharmaceutique, de manière à ce que l’on puisse avoir une véritable évaluation. Plutôt que de se pencher sur la méthodologie, le comité d’éthique devrait se poser des questions sur la morale des essais thérapeutiques. »

Une vidéo à nouveau éclairante sur les dessous de la crise covidienne.

 

 

Francesca de Villasmundo – SOURCE : M.P.I.