Source: méditations bibliques :  http://www.bibliquest.org/LCh/LC-nt09-Meditations-Galates.htm

Galates 1:1-8, 10 ; 2:11-20 ; 5:16-17, 22-26 ; 6:1-3, 7, 12, 14-18

Au chapitre 6 verset 2, nous avons le mot « loi« , et au verset 16, le mot « règle« .

Voilà des mots que l’on n’aime pas. Et pourtant, ils sont là .

Nous ne pourrons jamais dire que le Seigneur nous aura laissés dans l’équivoque, pour ce qui regarde notre vie chrétienne. Nous aimons savoir que le Seigneur ne nous a laissés aucune équivoque possible sur la question de notre salut. Sommes-nous aussi empressés pour ce qui touche à nos devoirs ? Un christianisme sans devoirs, sans obligations morales, n’est pas le christianisme. L’obéissance est un trait vital de la vie divine dans l’homme.

L’obéissance est une loi morale. Ce n’est pas un commandement, mais une loi vitale, organique, tenant à la nature des choses.

La Parole dit  : « … qu’il nous retirât du présent siècle mauvais » (1:4). Ce monde est un très grand piège, pour les chrétiens, pour les enfants de chrétiens. Plus d’un a été emporté par l’amour du monde. Peut-être que nous n’avons pas signalé suffisamment, et assez tôt, ce danger.

Ce n’est pas un petit exercice que d’avoir une attitude constante vis-à-vis de ce monde, celle de se mettre à part (sens du mot ecclesia) et non de se fondre dans ce monde, malade de son péché. Ce qui est brillant dans notre témoignage, c’est de garder la même attitude pendant toute notre vie : se garder du monde.

Regardons la vie de l’apôtre Paul. Vous l’auriez rencontré à la fin de sa vie, vous auriez constaté qu’il était le même qu’au commencement de son ministère.

Il y a eu des vies d’hommes ou femmes de Dieu qui furent, d’une façon constante, un refus à accepter le monde et à  s’y intégrer.

Dans nos familles, il y a souvent beaucoup à faire !

Dans le monde, il y a quantité d’idoles : les arts, la culture, les sciences, la gloire, la réussite, la fortune…. La fortune est un grand piège, de nos jours ! La Bible nous ordonne d’être contents de ce que nous avons présentement (Héb. 13:5). Peut-être avons-nous à revoir de quelle manière nous refusons à ces idoles l’entrée dans la maison de Dieu. Elles y entrent de manière si insidieuse, si bien dissimulées sous des apparences pieuses ! N’y a-t-il pas des choses à revoir?

Les seules valeurs acceptables, dans l’assemblée, ce sont les valeurs spirituelles. C’est seulement cela qui a de la valeur, devant Dieu. Il pourrait y avoir un chrétien ne sachant que très mal parler le français. S’il parle par l’Esprit, ce n’est que cela qui aura de la valeur. Ce n’est pas la qualité de langage. Nous avons à nous méfier des formes auxquels nous prêtons souvent plus d’attention que sur le fond.

Que le Seigneur nous donne de veiller sur ces choses  !

Quant aux valeurs humaines, la Parole les traite d’une façon très dure.

Elle nous dit que tous ceux qui ne parlent pas selon l’Esprit, parlent selon l’homme animal. Le monde ne voit vraiment pas la chose comme cela. C’est pourquoi la vérité divine ne sera jamais populaire. Si l’Évangile devient populaire, c’est que quelque élément étranger à la vie divine s’y est introduit.

Grâces à Dieu, nous avons eu des frères de très grande valeur, et qui ont abandonné et rejeté ce que le monde considère comme ayant de la valeur, pour servir leurs frères.

Pour que les vases soient utiles, il faut qu’ils soient brisés. Le vice qui est à la racine, c’est la volonté de l’homme s’exerçant sans Dieu. Voilà le vice fondamental.

« Il nous retirât du présent siècle mauvais ». Si on est heureux avec le Seigneur, on n’ira pas au théâtre. Si on a affaire au Seigneur, la séparation est intérieure. Et cela entraîne aussi une séparation extérieure, pas de communion avec le monde. Chacun doit avoir affaire au Seigneur en cela. Combien de frères et soeurs se sont laissés entraîner à ces choses. Et il leur a été difficile de s’en séparer, ensuite.

Montrons aux jeunes que, si nous sommes séparés du monde, nous savons pourquoi. Notre vie n’est pas faite d’essais.

Gal 2:11 : Nous voyons ici la fidélité d’un Paul. Pierre avait manqué de droiture ; et Paul a repris Pierre en face. Cela aurait pu démolir la foi. Paul le reprend en face. Pierre l’a reçu. Nous pouvons être appelés à reprendre ceci ou cela. Nous avons à veiller à ne pas laisser tout faire, dans l’assemblée. Ce n’est pas le rôle des jeunes frères, mais des frères et soeurs âgés. Combien il est préférable de prévenir un mal que de le guérir  !

Nous avons à veiller à ce que la chair ne s’installe pas. Dès que nous autorisons une déviation vis-à-vis de la vérité, nous ne savons pas jusqu’où cela nous mènera. Nous ne pouvons prévoir les conséquences.

Le frère qui reprend n’a pas forcément de don. Les frères ne devraient pas chercher leur popularité envers les autres. Nous disons trop facilement au Seigneur : « Je te remets les affaires de l’assemblée ». Nous avons à  prendre nos responsabilités, et à y faire face.

Satan est en train de ruiner les assemblées.

Paul a fait passer le bien de l’assemblée avant son affection pour Pierre. C’est dans de telles circonstances que nous sommes sondés. Sinon, c’est de la camaraderie. Et la camaraderie n’a pas de place dans l’assemblée.

Je connais une soeur qui s’est opposée à l’admission de sa fille. La suite a montré qu’elle avait raison.

Que l’assemblée ne soit pas le seul lieu où la chair n’est pas réprimée ! Nous disons facilement au Seigneur  : « Je te remets les affaires de l’assemblée ». Mais nous avons nous-mêmes à prendre nos responsabilités pour y faire face. Nous avons la responsabilité d’y faire face.

Autrefois, il y avait davantage de frères qui possédaient cette autorité morale. Il n’y en a plus. Mais nous devons prier pour les frères qui sont là .

Un frère qui se retire n’est pas humble. Un frère doit dire ce qu’il doit dire, et autant de fois qu’il doit le dire. Il ne doit pas chercher à imposer sa volonté.

Les frères d’autrefois se montraient soigneux, déclarant ce qu’ils avaient sur leurs consciences, pour ne pas avoir le Seigneur contre eux. Puis ils laissaient le Seigneur agir.

5:17  : « Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ».

Nous avons l’Esprit, et nous avons la chair. Ces deux puissances sont là, dans le chrétien. L’Esprit a ses pensées, ses activités, son action ; et la chair a ses pensées, ses activités et ses tendances. Ce qui est à retenir, pour chacun de nous, c’est que, jusqu’à notre dernier jour, la chair qui est en nous ne sera pas changée. Chez Paul, après cinquante ans de vie chrétienne, la chair qui se trouvait en lui n’avait pas changé. N’attendez pas d’amélioration de la chair ; il n’y en aura pas. Comment pouvons-nous nous tirer d’affaire  ? Il nous faut la tenir pour morte. Elle fait toujours le mal, même si elle veut faire le bien. Toutes les fois qu’elle se montre, elle est condamnée.

v. 22 : « Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance : contre de telles choses, il n’y a pas de loi ».

Il nous faut lire et méditer cela. Les fruits de l’Esprit sont l’amour, contraire de l’égoïsme ; la joie, la paix. Quand le Saint Esprit agit en nous, nous sommes heureux. Quand il n’est pas contristé par la chair, nous sommes heureux. Un chrétien qui n’est pas heureux en Christ, il n’est heureux nulle part. Au fond, c’est un être bien misérable. L’amour, la joie, la paix, la longanimité : que de vertus ! C’est un état intérieur vivant, par l’Esprit. Si nous ne cherchons pas à nous entretenir de ces choses, le lundi, nous oublions un peu, et, les jours suivants, un peu plus. Et puis notre force s’affaiblit. Et ainsi, nous avons un christianisme routinier. Qu’est-ce que nous avons à  faire ? Retrouver la communion avec le Seigneur. Recherchons les réunions, et le Seigneur lui-même, dans les réunions. Les réunions sont une bonne chose, mais ne sont pas tout. Si vous voulez le monde et Christ, personne, peut-être, ne pourra le savoir ; mais le Seigneur le saura.

Vous ne pouvez pas servir le Seigneur sans le suivre. Vous ne pouvez servir deux maîtres. « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive » (Jean 12:26).

Est-ce que notre christianisme est un christianisme des dimanches, ou pour tous les jours de la semaine ? Prions beaucoup. Veillons sur nos coeurs. Et, dans les familles, prions. Il est bien clair que, de nos jours, les difficultés sont très grandes. Mais nous rappelons cela, car il n’y a pas d’autres ressources, pas d’autres remèdes.

Prions les uns pour les autres. Portons les charges les uns des autres. Pensons aux pères de famille.

Chacun, suivant ce que le Seigneur nous donne, nous pouvons nous pencher sur les âmes.

6:1 : « Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté ». C’est un cas non grave. C’est une défaillance. « Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ » (v. 2). Voilà  une bonne loi. C’est la loi de l’amour.

Aucun d’entre nous n’a de motif pour être satisfait de son christianisme. On est satisfait en Christ. Nous ne sommes rien. Paul dit : « Moi qui suis le moindre de tous les saints » (Éph. 3:8). Voilà une pensée d’humilité que celle-là, en restant le débiteur de tous les autres, sans réclamer, sans rien attendre.

Les religions où l’on innove, c’est pour donner de l’importance à l’homme, alors que l’assemblée est un ensemble de croyants qui sont des condamnés à morts, et particulièrement au culte.

Cette pensée devrait être une réalité  : ils sont « morts en Christ ».

Le christianisme détruit l’homme. L’homme est entièrement détruit. Il faut dire ces choses. Car on sent, et on sait, qu’on a moins de temps pour lire. Il est nécessaire, dans les réunions, de développer les vérités fondamentales. Notre guide, dans l’assemblée, c’est le Saint Esprit seul. Tout ce qui donne occasion à la chair de se développer ou de se manifester est mauvais. Tout en étant exercés, nous avons à confesser que la chair se manifeste trop souvent. Mais nous avons à veiller à ce que la chair ne s’installe pas, ne soit pas acceptée.

Le monde est crucifié pour le croyant fidèle. Le monde est ennemi de Christ, donc ennemi et à crucifier dans son coeur, pour le croyant. Si nous étions plus fidèles, le monde aurait moins d’attrait pour nos coeurs.

Nous avons à aider les jeunes contre l’attrait de ce monde. Car il y a des pentes qui sont difficiles à remonter.

Que le Seigneur nous donne de méditer cela, de cultiver la communion avec le Seigneur ! La vie chrétienne est faite de détails.

L’état normal est que le Seigneur remplisse notre coeur. Et nous montrons ainsi aux inconvertis que le christianisme n’est pas une simple doctrine, mais se manifeste en pratique.

Toutes choses mûrissent. Nous ne savons pas combien de jours vont encore se passer ici-bas, pour nous.

Que de choses ont changé, depuis un demi-siècle  !

Que le Seigneur nous accorde la grâce de lui être fidèles, pour sa gloire et le bien des siens.

Regardons à lui pour lui être fidèles, marchant fidèlement vis-à-vis de lui-même, vis-à-vis de l’assemblée, et aussi vis-à-vis des inconvertis qui nous regardent marcher  !