Transmis par Armande – Source http://terre-evangile.blogspot.fr/2012/09/considere-le-chemin-par-ou-tu-passes.html

« Considère le chemin par où tu passes » (Prov 4 :26)

Beaucoup de chrétiens évangéliques ont parlé ces dernières années du  »réveil » comme une effusion de l’Esprit en un lieu donné, permettant des conversions en grand nombre, des guérisons, des églises en ébullition … Pourtant, nous pensons aujourd’hui que le réveil est devenu individuel avant d’être collectif. Une prise de conscience personnelle de la part des convertis sur leur chemin de foi.

La société séculière est, on ne peut plus, pavée d’embûches pour celui qui désire demeurer  »en Christ ». L’esprit du monde pénètre dans l’église par le cœur des chrétiens mal affermis et qui marchent selon la chair. Où en est-on avec la mort à  soi même, le dépouillement du vieil homme, la sanctification ? Nous allons voir qu’étroit est le chemin qui mène à  la vie. (Mt 7 :14).

1. Une vie chrétienne anesthésiée

La nostalgie dans l’âme, quelques chrétiens viennent serrer la main du pasteur à  la fin de la réunion de prière. L’un dit :  » Où sont les miracles d’autrefois, les prophéties… Oh ! nous avons soif de miracles ! Mes frères, Dieu aurait-il changé ? Sommes-nous condamnés à  un christianisme du type réunion de club ? Dieu n’a pas changé, mais c’est notre rapport à  Dieu qui a changé. Combien de chrétiens se soucient de ce qu’ils vont manger à  midi le dimanche, des factures, des vêtements à  préparer pour les enfants qui vont aller à  l’école… Ces choses sont importantes à  condition de ne pas les laisser devenir l’élément central de notre vie.

Le Christ dit :

 » C’est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à  la durée de sa vie? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à  plus forte raison, gens de peu de foi? Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? Que boirons-nous? De quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. «  (Mt 6 :25 à  33)

Cette parole est actuelle et elle est pour nous aujourd’hui. Nous vivons une époque d’inquiétude, on entend parler de crise, d’usines qui ferment, mais le chrétien n’a-t-il pas un Dieu tout puissant ? Je crois que l’élément sur lequel notre réflexion doit s’arrêter, c’est que nous convoitons ! Nous convoitons comme les païens mais nous ne sommes pas païens. Certains dressent le poing vers Dieu en disant :  » tu n’existes pas car tu ne me donnes pas ce que j’ai demandé en priant » ! Mais Dieu est-il le Père noël ?

Voyons ce que nous dit Jacques :

 »Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous êtes! Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu.  » (Jaq 4 :2).

Notre vie spirituelle est anesthésiée parce que nous convoitons des choses terrestres, nous faisons passer au même plan les choses matérielles et les choses spirituelles. Certains ne viennent à  l’église que pour être bénis dans les choses matérielles. Ils sont avec Dieu uniquement parce qu’ils croient que Dieu peut les bénir dans leur profession, dans l’argent, dans leurs intérêts personnels… Le culte personnel n’est plus qu’une longue litanie de besoins, d’ambitions, de désirs, de convoitises matérielles… Et tout cela se solde par trois choses :

> la colère refoulée contre Dieu qui n’exauce pas,

> une vie spirituelle atrophiée,

> et la participation de plus en plus active aux choses du monde.

Comment, dans ce cas, vouloir des miracles ?

2. Servir Christ par la chair

L’expérience montre qu’il est hélas possible de suivre un chemin spirituel par la chair. Comment s’en apercevoir ? Lorsqu’on a perdu le combat de la sanctification personnelle, qu’on baisse les bras dans notre désir de suivre Christ. Quand des choses du monde nous entrainent de plus en plus et qu’on ne leur résiste plus. Quand on devient religieux dans notre culte personnel ou notre fréquentation d’église. Quand on a besoin de dérivatif à  la place de notre lecture quotidienne de la Bible. Quand on se soucie de la vie comme les païens, c’est là  un manque de confiance en la toute-puissance du Dieu qui nous a sauvés. Ces chrétiens veulent continuer à  croire en Christ, mais en fournissant le moins possible d’efforts spirituels, et en vivant dans le compromis avec le péché dans leur vie. Alors oui, ils veulent continuer à  faire partie de la chorale, peut-être même prêcher, diriger un groupe, faire des agapes… car leur malaise est intérieur ! Seul Dieu le voit.

Marcher charnellement vers le Christ est une hérésie, un non sens. Dieu n’a jamais voulu une telle chose dans sa Parole. Elle nous exhorte au contraire à  rechercher  »la sanctification sans laquelle nul ne verra le Seigneur’ (Heb 12 :14), et

 »Au reste, frères, puisque vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à  Dieu, et que c’est là  ce que vous faites, nous vous prions et nous vous conjurons au nom du Seigneur Jésus de marcher à  cet égard de progrès en progrès. » ( 1 Thessaloniciens 4:1),

et

 » vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l’avez entendu, et si, conformément à  la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous avez été instruits à  vous dépouiller, eu égard à  votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à  être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à  revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité ». (Ephésiens 4.20-24).

Comprenez bien frères et sœurs, qu’il n’y a pas de place dans notre cheminement pour le péché et les fantaisies de toutes sortes. Nous devrons passer un à  un devant le tribunal de Dieu pour recevoir ce que nos œuvres ici-bas auront mérité (voir Rom 14 :10 à  12). La vie du chrétien est une remise en cause permanente de sa manière de marcher avec Dieu. Quelquefois, un événement, un non pardon, une parole mal comprise, une lassitude, peut amener le chrétien à  bifurquer du droit chemin de la sanctification vers une voie latérale dangereuse pour son âme. Une voie dans laquelle il n’est plus utile ni à  lui-même, ni aux autres, ni à  Dieu. Ces gens auront donc l’apparence de la piété, mais renieront ce qui en fait la force (voir 2 Tim 3 :4 à  5).

Or que peut nous rapporter une piété sans force ? N’est-elle pas inutile ?