Ce matin (24 Mars 2020), j’ai fait un songe anxiogène. Je faisais une tournée de plusieurs villes (je ne sais dans quelle région, mais c’était en France), pour apporter des messages. Dans la ville où je me trouvais alors, on m’avait demandé de faire une prédication sur un thème : « Que doit-on faire face à l’impossible ? ».

J’avais été un peu agacée qu’on m’impose un thème, car en temps normal je consulte toujours le Saint-Esprit pour qu’Il me donne le thème, mais j’avais obtempéré, et dans mon rêve, je me souvenais avoir parlé sur Matthieu 17:19

Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible.

Puis j’avais beaucoup insisté sur la foi, qui ne devait certes pas seulement reposer sur ce que l’on espère ou ce que l’on désire personnellement, mais sur ce que Dieu a dit dans Sa parole (Roms 5:5), surtout quand la Parole de Dieu se fait  RHEMA et que Dieu nous dit PERSONNELLEMENT : « Oui, non, plus tard, trop tard, viens, fais, va, crie, écris, reste tranquille, ne bouge pas …. ». Des milliers de réponses possibles à ce qu’on Lui demande, sous réserve de L’écouter et de savoir entendre Sa voix :

 » Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises « 

« Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. »

J’étais sortie du lieu où j’avais délivré mon message et je circulais dans la ville, avec ma petite voiture. Je ne savais trop comment me repérer. Les rues étaient vides, suite au confinement. Pas de panneaux indicateurs. J’ai aperçu une femme devant la porte de sa boutique, au coin d’une rue. Je me suis arrêtée, je suis descendue, et je lui ai demandé:

–  Où sommes-nous ?

Elle m’a répondu : « Au croisement de l’Avenue 16 et de l’Avenue 16 ».

J’étais interloquée, je lui ai montré un autre carrefour que l’on voyait de loin.

– Et là-bas ?

– C’est le croisement de l’Avenue 15 et de l’Avenue 15

C’était vraiment bizarre. Je lui ai demandé.

– Dans quelle ville sommes-nous ?

– Je ne sais pas, mais regardez sur le panneau de rue, là bas, il doit y avoir le nom de la ville.

Je suis allé regarder. Effectivement il y avait le nom d’une ville, cela ressemblait à un nom d’une ville étrangère, un nom bizarre.

À ce moment j’ai vu arriver une autre femme. Elle avait dû entendre des bribes de notre conversation. Elle s’est approchée, très aimablement, et m’a demandé : « Où allez-vous ? ». Je lui répondis: « Je cherche mon hôtel, le S. »

– Oh ! C’est tout près, je vous y emmène.

Elle m‘a proposé de garer ma voiture là et de m’emmener. J’étais un peu soucieuse de la manière dont je rejoindrais ensuite ma voiture, avec ma valise, mais, puisque c’était tout près…

Elle a commencé à rouler. Elle prenait des avenues les unes après les autres. Un vrai labyrinthe, où je ne pourrais jamais me retrouver. Puis nous sommes entrées dans un tunnel où il y avait, par endroits, de gros embouteillages. Tout le monde semblait s’engouffrer par là, pensant peut-être, par ce chemin, sortir du labyrinthe. Je commençais sérieusement à m’inquiéter, me rendant compte que le trajet était en fait très long.  Puis je me mis à douter que ma conductrice connaisse vraiment la route. À la sortie du long tunnel souterrain, j’eus la certitude qu’elle ne savait pas du tout où elle était. L’heure tournait, j’avais un RV dans une autre ville le soir même et il me fallait reprendre mes affaires à l’hôtel auparavant. Je commençais à m’énerver en pensant que les gens qui sont sûrs de tout savoir mais qui ne savent rien sont bien les gens qui vous égarent le plus et le mieux ! Je me suis retenu de le lui dire, tant mon irritation croissait.

J’ai vu deux hommes sur un trottoir. J’ai ordonné à ma conductrice de s’arrêter. Je leur ai demandé s’ils savaient où était l’hôtel S. ». Ils ont un peu bafouillé, puis fini par dire qu’ils ne savaient pas. L’heure tournait, il n’y avait plus la moindre solution. J’étais devant L’IMPOSSIBLE.

Soudain, mais sans que je m’en aperçoive, je me suis retrouvée au volant, et j’étais dans MA voiture. C’était MA voiture, et pourtant ce n’était pas la même. Je me retrouvais dans une grosse berline, spacieuse et sûre. Ma conductrice de l’instant d’avant était assise à côté de moi, sur le siège passager. Avec sa bonne volonté et sa serviabilité, mais dans une ignorance totale du chemin à suivre, qu’elle croyait pourtant connaître, elle s’était révélée impuissante à m’aider en quoi que ce soit, et elle m’avait juste fait perdre un temps précieux et davantage égarée. Je lui ai demandé de sortir, ce qu’elle a fait.

Je me suis alors réveillée, à la fois irritée et un peu angoissée, mais en songeant aussitôt que j’avais un GPS dans cette voiture, ce qui allait me conduire à bonne destination.


Interprétation.

Plusieurs choses ressortent. D’abord, la CONFUSION. Cette ville n’avait plus aucun sens, aucune nomenclature qui permette de se diriger, au final la plupart échouaient dans un tunnel où ils s’aggloméraient, et la sortie du tunnel, quand on arrivait à en sortir, était tout autant confuse.

Ensuite, L’IMPUISSANCE. Les gens prêts à m’aider étaient impuissants. Justement, on m’avait demandé de prêcher sur « Que faire face à l’impuissance », j’avais prêché sur la vraie foi qui, même toute petite, fait que « rien ne nous est impossible ». Où était la foi ? Restait-il la foi sur terre ? La vraie foi, celle qui s’appuie uniquement sur ce que Dieu dit ?

Trois : la FAUSSE ASSURANCE. Il m’a semblé que ces deux femmes symbolisaient plutôt des Églises, la première avouant son ignorance, ce qui était bien. La seconde professait tout savoir et pouvoir guider autrui, mais elle vous conduisait dans l’égarement en prétendant vous aider, certaine d’être utile alors que c’était tout le contraire.

Quatre : dans ces temps, il ne fallait surtout compter sur personne, y compris pas sur soi-même. Il ne fallait pas suivre les conseils de gens qui avaient l’air super serviables, éclairés, qui étaient certains de détenir la SOLUTION, mais qui ne faisaient que vous égarer davantage car au final, ils ne savaient rien*. C’était Dieu Seul qui pouvait nous sortir d’une situation impossible, en pourvoyant à nos besoins (ma confortable et solide voiture routière, bien plus performante que celle que j’avais pu m’acheter par mes propres efforts) qui était équipée du GPS (le Saint-Esprit), qui Seul pouvait me sortir de cette confusion ambiante et me conduire sur le bon chemin…

*Il y a quand même des gens éclairés et parlant de la part de Dieu. Ils sont rares.

Dans ce temps de confusion extrême, anxiogène, nous sommes chaque jour bombardés de « recettes-miracles » de tous côtés, pour la santé, pour l’alimentation, pour les courses, pour la gestion du confinement, pour les enfants, …. Parmi les chrétiens, c’est un déchaînement, tout le monde croit savoir ce qu’il faut faire, prodigue ses conseils « chrétiens » qui semblent être sûrs puisque censés être éclairés par le Saint-Esprit (ils ne le sont que rarement !). On fait acheter des produits-miracles onéreux et dont le prix grimpe aussitôt en flèche car ces produits sont vite épuisés, l’obsession du bio explose, chacun y va de son sermon, parle sans savoir vraiment ce dont il parle et sans avoir reçu personnellement un éclairage divin… En bref, même dans le milieu chrétien, la peur monte, la confusion règne, la folie gagne tout le monde ou presque.

Alors qu’il suffit à chacun de se confier en Dieu, de se confier vraiment et pleinement en Dieu, de se mettre à Son écoute, et de suivre SES conseils !

Ce qui n’enlève en rien l’ordre de suivre les directives officielles, dans la mesure où elles ne nous font pas contrevenir aux ordres divins, ce qui n’est pas le cas. Au contraire, dans ces temps, Dieu travaille pour un mieux (ma nouvelle voiture était nettement mieux), pour chacun spécifiquement. À nous de voir ce qu’Il veut changer dans nos habitudes, pour mieux Le servir, pour mieux utiliser notre temps, pour resserrer certains liens conjugaux et familiaux, pour avoir enfin du temps à passer avec nos enfants et surtout pour leur éducation (rééducation !), en les nettoyant des immondices qu’ils entendent à l’école, pour prendre enfin du temps, en famille quand nous sommes en famille, avec le Seigneur et avec Sa Parole.

Je crois que c’est un temps de DÉPOLLUTION SPIRITUELLE (c’est aussi une dépollution généralisée physique des villes !). Alors, sortons de la confusion et mettons-nous au GPS divin !

 

J’ai aussi, plus tard, pensé à Ninive, la grande ville, où personne ne reconnaissait sa droite de sa gauche (Jonas 4:11). C’était une ville où régnait une immoralité puante, sans doute celle qui règne aujourd’hui dans notre pays et dans le monde. Ou presque, car je crois que nous avons dépassé largement celle de Sodome. Mais Dieu a eu pitié de cette grande ville et lui a envoyé Jonas-le-récalcitrant, pour avertir: « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ». On sait la suite. Dès que  Jonas a commencé à parler, toute la ville s’est repentie, car s’était Dieu qui a parlé par la bouche de Jonas. Et la ville a été sauvée.

Seigneur, envoie un Jonas, oint par Toi, pour parler à ce pays que les gens de mon âge ne reconnaissent même plus.