Il y a une voix qui nous parle. Venant du ciel et de la Parole, cette voix nous dit « Considérez ». Et considérer, cela signifie examiner attentivement quelque chose, y réfléchir sérieusement. Or c’est précisément ce que la société humaine tout entière cherche à nous empêcher de faire.

L’organisation de la société humaine voudrait que nous fassions tout sauf considérer nos voies. Et le Saint Esprit dit « Considérer vos voies ». C’est plus important que toute autre chose que vous puissiez considérer. Vous pourriez très bien considérer une maison, une voiture, un voyage, la santé, l’assurance, ou bien d’autres choses encore. Mais ce qui est plus important que tout cela, c’est de considérer vos voies.

Et quand les Ecritures disent « Considérez vos voies », il s’agit de vos voies morales. Il est d’importance vitale que vous considériez vos voies. Il est plus important que toute autre branche d’études dans laquelle vous puissiez vous engager, que vous accordiez à vos voies morales une considération attentive, sérieuse, intelligente et honnête. Et remarquez que ce sont vos propres voies que vous devez considérer, ce qui va à l’encontre de notre pratique courante. Car nous avons l’habitude de ne jamais considérer nos propres voies, mais toujours celles des autres.

Les pharisiens d’autrefois en sont un exemple classique et terrible. Ils connaissaient les péchés de tous, mais ils étaient ignorants des leurs. Ils ne connaissaient pas leurs propres péchés. Ils considéraient les péchés de la prostituée. Ils considéraient les péchés du collecteur d’impôts. Ils connaissaient les péchés de l’ivrogne. Mais ils ne connaissaient pas du tout leurs propres péchés. La société ne cherche pas seulement à nous empêcher de considérer; elle cherche tout particulièrement à nous empêcher de considérer nos propres voies. Et comme l’homme est ainsi fait qu’il considère toujours quelque chose, on s’arrange pour ne considérer que les voies des autres.

Nous lisons les journaux, nous murmurons, et nous ne comprenons pas pourquoi les gens agissent comme ils le font. Mais l’Ecriture ne dit pas de considérer le criminel dans le journal, elle dit de considérer nos propres voies. C’est l’oeuvre du Saint Esprit de fixer mon attention sur mes propres voies. Et donc j’aimerais que vous considériez vos voies avec cette chose en vue:

La loi des choix et des conséquences.

Chaque objet et chaque événement est lié à la fois à son passé et à son futur. Chaque action qui est menée, chaque objet qui existe, chaque mot que vous prononcez, et chaque chose que vous faites est lié d’une part au passé, en tant que conséquence; et d’autre part au futur, en tant que cause, qui donnera lieu à une autre conséquence. La simple illustration que je donne souvent, c’est celle de l’oeuf dans le nid: l’oeuf dans le nid, c’est la conséquence d’une action qui a eu lieu dans le passé, un oiseau l’a pondu. Mais, tout en étant une conséquence, cet oeuf est aussi une cause, il aura une conséquence dans le futur, à savoir, qu’un nouvel oiseau sera éclos. Cet oeuf est un lien entre ce qui a été et ce qui sera, et il en est de même de chacune de vos pensées, et de chacun de vos actes : ils forment un lien entre la chose qui vous a fait penser ou agir ainsi, et la conséquence qu’aura cette pensée ou cette action.

Tout est une conséquence. La malédiction n’arrive pas sans cause, et la bénédiction n’arrive pas sans cause. Tout est le résultat de quelque chose. Tout est une conséquence. Mais non seulement tout résulte-il de quelque chose, mais tout porte aussi des conséquences. Le moindre mot que vous prononcez aujourd’hui, c’est le résultat d’un pré conditionnement hier de votre intelligence et de votre coeur. Et le mot le plus simple et le plus banal que vous prononcez aujourd’hui aura des conséquences demain — elles seront peut-être insignifiantes, mais il y aura des conséquences. Car tout ce que vous êtes, tout ce que vous pensez, tout ce que vous dites et tout ce que vous faites résulte d’un choix que vous avez fait, et donnera lieu dans le futur à d’autres pensées, à d’autres paroles, et à d’autres actions.

Tout a des conséquences de double importance, et donc tout a une double importance. Une chose a de l’importance d’abord de par ce qu’elle est en elle-même, et ensuite, de par les conséquences qu’elle engendrera. C’est important car, en tant qu’êtres moraux, nous sommes responsables de nos actes. Je pense que cela aurait un effet très bénéfique sur nos vies que de réaliser que nous serons redevables de tout ce que nous faisons, et que nous devrons rendre compte à Dieu de chacun de nos actes et de chacune de nos paroles. Nous sommes des êtres intelligents et moraux — nous avons l’intelligence pour comprendre une situation, et les facultés morales pour en percevoir la qualité, et donc nous serons tenus responsables devant Dieu, et chaque chose que nous faisons aura un effet sur notre structure morale tout entière.

Je ne suis pas sûr si ce ne serait pas là, en fin de compte, l’aspect le plus important et le plus vital des causes et des conséquences, à savoir, l’effet qu’ont ces choses sur notre structure morale. L’impact qu’elles ont sur notre vie. Car ce que nous sommes déterminera notre destin. C’est notre constitution morale qui va déterminer pour nous le paradis ou l’enfer. Il y a une idée de nos jours qui consiste à dire que le salut s’obtient un peu comme un ticket de cinéma. On met une pièce dans le distributeur, on tire sur le levier, et on a un ticket pour le paradis ! J’ai entendu parler un homme à la radio récemment, qui disait qu’on n’a pas besoin d’être juste pour aller au paradis, il suffit d’accepter Jésus.

Eh bien, ce qu’il a oublié, c’est que le fait d’accepter Christ, s’il s’agit d’une conversion sincère, entraîne des conséquences immédiates sur la vie morale tout entière, et fait d’un homme pervers un homme juste. Il est ridicule de dire que le ciel servirait de poubelle pour recueillir toute l’iniquité des hommes, mais que, par Sa grâce, le Seigneur accepterait la souillure! Jamais aucun roi n’a emmené la poubelle dans le salon du roi! Et Dieu ne peut pas, par quelque tour de grâce, faire entrer dans Son paradis des hommes vils, méchants, pervers, arrogants. Lorsqu’Il sauve un homme, Il le sauve du péché. Et s’il n’est pas sauvé du péché, il n’est pas sauvé du tout! Et il n’y a pas d’acte de grâce, de tour de miséricorde ni de justification qui puisse amener un homme profane en présence de Dieu, ni faire entrer un homme méchant dans Son saint paradis ! Il n’est pas venu appeler les justes mais les pécheurs. Il n’est pas venu appeler ceux qui pensaient être justes, mais ceux qui savaient qu’ils étaient pécheurs! Mais lorsqu’Il nous appelle et nous sauve, Il nous sauve de notre passé et de notre iniquité, et par l’acte de justification, de régénération et de sanctification, Il rend Son peuple digne du paradis.

L’idée que la justification serait une justice impartie et que ce serait une robe de justice pour revêtir un homme sale, infâme, et puant, et que cet homme infect, couvert des souillures et de la crasse de sa vie oserait se tenir fermement dans le saint paradis du Dieu Tout-Puissant parmi les séraphins et les chérubins et les esprits des justes sanctifiés, et dire « Je devrais être en enfer. Je suis un homme sale, mais vous ne pouvez rien faire! J’ai revêtu la robe de la justice de Christ, et cela suffit. » C’est une hérésie aussi terrible et dévastatrice que celle qui est promulguée par les soi-disant Témoins de Jehovah!

Dieu sauve les pécheurs, et Il ne sauve que les pécheurs qui savent qu’ils sont pécheurs, Il ne sauve que les pécheurs qui se reconnaissent comme étant pécheurs, mais, lorsqu’Il sauve un pécheur, Il en fait un homme saint et rempli du Saint Esprit ! Et si nous enseignons autre-chose, nous enseignons une hérésie, une effroyable hérésie! Ce soir, le choeur a chanté un chant de John Newton. John Newton était un puritain, et John Newton aurait été horrifié et ébahi s’il avait entendu les doctrines que nous enseignons de nos jours !

Un certain homme a écrit un livre ou un tract qu’il a appelé, « Seuls les pécheurs vont au ciel ». Il cherchait à faire comprendre au lecteur qu’on n’entre pas au paradis par la propre-justice — ce qui est vrai; il cherchait à montrer au lecteur que c’est par la grâce que nous sommes sauvés et que cela ne vient pas de nous-mêmes, c’est le don de Dieu, ce qui est vrai; il cherchait à faire comprendre au lecteur que nul ne peut par ses bonnes oeuvres être suffisamment bon pour accéder au paradis, et que l’on doit se tenir dans la justice de Christ.

Mais néanmoins, par ce genre de titre, il change la grâce de Dieu en débauche ! Jamais aucun pécheur ne va au ciel ! La prostituée et l’idolâtre et le menteur et le timide auront tous leur part dans le lac qui brûle de feu et de souffre !

Je dis donc que chacune de nos actions porte des conséquences sur notre structure morale, sur ce que nous sommes, ce qui est de loin la chose la plus importante dans votre vie. Personne, personne ne me trompe avec ses habits. Et ce qui est sûr, c’est que personne ne trompe le Saint Esprit ! Personne n’impressionne le Saint Esprit par sa beauté ni par la couleur de sa peau. Personne n’impressionne le Saint Esprit par son éducation, ni par ses diplômes, ni par ses voyages, ni par le nombre d’autocollants sur sa valise. J’ai prêché une fois à Wheaton College, et j’ai dit aux professeurs — Dieu les bénisse, c’est une bonne université — mais je leur ai dit que cette idée de faire le tour du monde et de revenir couvert d’autocollants … Je leur ai dit, « Rentrez chez vous nettoyer votre valise, professeur ! Peu nous importe où vous avez été, ce qui compte, c’est de savoir où vous allez! »

Et nos choix, les choix que nous faisons, portent des conséquences sur notre structure morale; soit ils fortifient la vertu, soit au contraire, ils font pourrir le coeur même de la vertu. Vous avez certainement rencontré des gens dont la vertu a pourri. Ils sont comme un arbre prêt à tomber, pourri intérieurement. Et d’autre part, nos choix ont une conséquence secondaire, à savoir, l’effet qu’ils ont sur les autres. Car personne ne vit isolément, tout ce qu’il fait influera sur les gens qui l’entourent. Et directement ou indirectement, dans tout ce qu’on fait, on influence profondément quelqu’un d’autre. Si vous vivez une vie chrétienne négligée, il y aura peut-être des personnes qui se serviront de votre exemple pour justifier leur propre iniquité, bien plus grave encore ! Ou alors, il se peut qu’il y ait des gens qui remercient Dieu pour vous, et qui prient « Dieu, rend-moi semblable à frère Untel, rend-moi comme Mme Unetelle. » Ca marche dans les deux sens car nos actions portent des conséquences, et nos actions résultent aussi de choix. Des choix impulsifs, mais des choix néanmoins; des choix soigneusement étudiés, mais des choix néanmoins.

Et je dis que nos actes les plus cruciaux sont les choix que nous prenons, ce sont toujours les plus cruciaux ! Aucune action n’a de conséquences aussi importantes ni aussi distantes que l’action de choisir.

Je répète, tout ce que nous sommes, c’est le résultat de choix que nous avons faits, tout ce que nous sommes aujourd’hui, c’est le résultat des choix que nous avons faits hier. Et tout ce que nous serons demain résultera des choix que nous faisons aujourd’hui. Et ces choix peuvent être bons comme ils peuvent être mauvais; ils peuvent être faits dans l’ignorance, comme ils peuvent être bien-avisés; ils peuvent être impulsifs comme ils peuvent être bien réfléchis; ils peuvent être faits par méchanceté … Combien de couples ont eu une dispute, et la fille s’est empressée d’aller se marier avec quelqu’un d’autre en disant, « Je vais lui montrer, à cet imbécile! » Puis elle a vécu sa vie entière avec son deuxième choix, et elle a murmuré aux gens qui la connaissaient durant les années à venir, « C’était l’erreur de ma vie! » Des choix faits par égoïsme, ou par intimidation, des choix qu’on a fait parce qu’on avait peur d’en faire d’autres et des choix bien réfléchis… nous pouvons les faire aussi, des choix sages, altruistes, prévoyants, courageux, humbles, inspirés par la foi, des choix faits par obéissance à Dieu, nous pouvons faire tous ces choix.

Je voudrais vous demander de considérer votre vie et votre caractère, et je vous rappelle que ce que vous êtes aujourd’hui, c’est ce que vous avez choisi d’être hier, car ni la bénédiction, ni la malédiction ne vient sans cause. Nous vivons et nous allons continuer à vivre à la lumière de choix et de conséquences, et ce qui distingue l’homme sage de l’homme insensé, c’est que l’homme sage sait qu’il devra rendre compte des actions accomplies dans notre corps, tandis que l’insensé ne le sait pas.

Je n’aime pas employer le mot « insensé », parce que ce n’est pas un bon mot, c’est un mot emprunt de mépris, et moi-même, je ne l’utiliserais pas. Je ne pense pas que je me permettrais de dire, sans une certaine hésitation, que tel ou tel homme serait un insensé. Mais dans la Bible ce mot est employé assez fréquemment, et un insensé, dans la Bible, ce n’est pas quelqu’un retardé mentalement. Ce n’est pas un homme qui aurait perdu la raison. Dans la Bible, un insensé, c’est un homme qui agit sans penser aux conséquences. Cela n’a aucun rapport avec son intelligence, aucun rapport avec son éducation, aucun rapport avec son niveau culturel.

Ces grands joueurs, ces grands gamins riches et populaires dont on entend parler, ils ont eu toute l’éducation qu’ils pouvaient avoir, ils ont beaucoup d’argent, les meilleurs habits, les meilleures voitures, les meilleures maisons, la meilleure nourriture – je n’utilise pas le mot « meilleur » au sens moral mais pour désigner le plus raffiné de ce que l’argent et le prestige peuvent procurer – et pourtant ce sont de grand gamins, et ils dépensent leur vie follement, et de temps en temps, on entend qu’un vieux gamin, ridé, est mort – ils finissent tous par mourir, comme nous tous mourrons bien un jour. Il a eu toutes les femmes qu’il a désirées, puisqu’il avait l’argent pour se les procurer. Et il a eu toute l’acclamation de la société parce qu’il avait l’argent qu’il fallait, et son nom était dans le journal, et maintenant, il doit mourir. Et meurt comme meurt un insensé car il meurt sans réfléchir aux conséquences. Il a vécu sans penser aux conséquences et il a fait ses choix, et peut- être y pensera-t-il quand il sera au point de mourir, mais alors il sera trop tard.

Ce n’est pas du tout une question d’intelligence. La différence n’est pas mentale mais morale. Et à vrai dire, ce n’est même pas une question morale, car le mot « moral » comme je le comprends et l’utilise, c’est un mot qui a rapport à l’éthique, à la justice, et à mon rapport avec autrui, mais c’est plus profond que cela. C’est dans l’esprit de l’homme. Dans la Bible, un homme sage n’est pas nécessairement un homme instruit, quoiqu’il pourrait l’être. Dans la Bible, un homme sage n’est pas nécessairement un homme d’un haut niveau culturel, quoi qu’il pourrait l’être. Dans la Bible, un homme sage, c’est un homme qui agit en considération des conséquences. Il se demande « Quel en sera le résultat? » Et ensuite, il agit d’une manière qui lui apportera des conséquences dont il n’aura pas honte ni peur dans le jour à venir. Cela explique la sagesse et la folie aux yeux de Dieu.

Il y a un homme dont notre Seigneur a parlé et qu’Il a appelé insensé. Je ne pense pas que ses voisins l’appelaient insensé, je ne le pense pas. A mon avis, s’il s’était arrêté pour saluer un fermier sur le bord de la route, ce fermier se serait empressé de rentrer chez lui, et aurait dit à sa femme, « Tu sais ce qui est arrivé, Jeannette? Monsieur Untel m’a salué aujourd’hui, et il m’a appelé par mon prénom! » Et s’il assistait à une réunion municipale, il serait le premier à prendre la parole, et tout-le- monde s’assiérait pendant qu’il parlerait. Et s’il se présentai pour un poste, il serait élu. Pourquoi ? Parce qu’il possédait beaucoup de terre, c’était un grand fermier, un grand homme, quelqu’un d’influent, et il fallait qu’il arrache ses granges pour en construire de plus grandes, parce qu’il avait eu une récolte exceptionnelle. Et quand ses employés sont rentrés, faisant tourner leurs chapeaux sur leur pouce d’un air gêné, et lui ont dit, « Mr Untel, nous avons récolté plus que jamais auparavant ! Vous n’y croirez pas quand nous vous dirons combien de remorques nous avons rentré de blé et de maïs. Et nous avons rempli les granges ! »

« Eh bien, » dit-il, « il va falloir en reconstruire. » Il s’est frotté les mains, et il est allé reconstruire. Ensuite, il a mangé le repas du soir. Il a parlé à sa femme tout au long du repas de ses grandes granges, et du grain. Et pendant qu’il mangeait, il a dit, « Je ne me sens pas très bien. » Sa femme lui a dit, « Oh, tu as été très occupé aujourd’hui, avec toute cette excitation. Tu devrais te coucher tôt. »

Il est donc allé se coucher, et sa femme est montée plus tard. Elle lui a parlé pendant qu’elle se préparait à se coucher; elle essayait d’avoir une conversation avec lui, mais il n’y avait pas de réponse.

Elle a levé la voix un peu; toujours pas de réponse. Enfin elle est allée vers lui et l’a regardé puis elle l’a secoué, puis elle a crié.

« Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée » dit Jésus.

Un homme instruit, un homme respecté dans les environs ? Un homme riche, un homme prévoyant. Mais un homme qui n’a jamais songé au-delà de son dernier souffle ! C’était un insensé! Le Seigneur l’a dit! L’enfer est rempli d’insensés, et le ciel est rempli d’hommes sages. Et il n’y aura jamais un insensé au ciel, et il n’y aura jamais un homme sage en enfer, selon les définitions de Dieu. Car selon les définitions de Dieu, un insensé est un homme qui agit sans songer aux conséquences et qui choisit sans penser à l’éternité, et il n’y aura personne de ce genre dans le ciel. Et selon les définitions de Dieu, un homme sage, c’est un homme qui choisit avec demain en vue, et le ciel sera rempli d’hommes comme cela. Et l’enfer sera rempli de gens du genre opposé, qui ne vivent que pour aujourd’hui. Et pas nécessairement des hommes extérieurement mauvais.

L’idée que Dieu aime les hommes injustes et qu’Il ne peut pas supporter un homme droit est une hérésie moderne! Ce n’est pas vrai, et cela n’a jamais été vrai! Il n’y a rien dans la Bible qui peut nous faire penser une telle chose. Mais si un homme mauvais devient sage assez longtemps pour faire son choix éternel à la lumière de conséquences éternelles, et qu’il choisit Dieu et Christ et le sang de l’Agneau et la repentance et la délivrance du péché, alors c’est un homme sage, et Dieu le tient pour tel, et le ciel sera rempli de gens comme cela.

Et si l’homme bon et droit, qui vivait une vie assez honnête sur terre, dont tous avaient une bonne opinion, que le pasteur, à sa mort, a voulu faire entrer dans les limbes, ni paradis ni enfer… le pasteur n’avait pas tout-à-fait le courage de dire que ce respectable citoyen était au paradis, sachant que c’était un scélérat, quoiqu’il était modérément droit et que tout-le-monde l’aimait. S’il n’a pas osé le faire entrer au paradis, il l’a au moins conduit aux portes extérieures. Vous avez sans doute été présents à des obsèques où il y avait des hommes qui n’avaient jamais levé la face pour regarder Dieu. Ils avaient mangé et bu, mais jamais comme la poule, qui boit, et lève les regards vers Dieu, ni comme l’oiseau qui chante Sa louange, mais ils n’avaient pensé qu’à eux-mêmes, et ils avaient vécu pour eux-mêmes, et pourtant c’étaient des hommes assez honnêtes. C’étaient des hommes assez honnêtes, j’en connais beaucoup.

Mais c’étaient des insensés, parce qu’ils avaient fait leurs choix. Ils ont choisi avec qui ils voulaient se marier, et ils se sont mariés, mais ils n’ont pas pensé à l’éternité en le faisant ! Ils ont choisi ce qu’ils voulaient faire de leur argent, et ils l’ont fait. Ils ont choisi ce qu’ils voulaient dire, et ils l’ont dit, comme le frère a lu dans les Psaumes ce matin, « Nos bouches sont à nous, nos langues nous appartiennent. Qui peut nous dire ce que nous devons dire de notre bouche ? » Ils ont donc dit ce qu’ils voulaient dire, mais ils n’ont pas pensé au jour du jugement et à demain et à la face terrible de Dieu et au grand trône blanc… et c’étaient des insensés !

L’enfer, dis-je, est rempli d’insensés, et le ciel est rempli d’hommes sages ! Il y a des hommes sages dans le ciel qui ne pouvaient ni lire ni écrire quand ils étaient sur terre, et il y a des insensés en enfer dont les titres universitaires suivaient leur nom comme la queue d’un cerf-volant ! Ils savaient tout sauf une chose… C’étaient des insensés !

« Choisis, » dit le Saint Esprit. Et le grand choix suprême, le choix le plus important, c’est le choix entre la vie et la mort. Et j’aimerais vous faire remarquer que le fait que vous devrez choisir est déjà décidé. Mais ce que vous choisirez, vous êtes libres de le décider. Il a déjà été décidé que tout homme doit choisir. Nous ne pouvons pas y échapper. Le Saint Esprit dit « Choisis. » Mais il nous est laissé de faire le choix que nous voudrons. Les décrets éternels de Dieu concernent le fait que je dois choisir, mais ils ne concernent pas l’objet de mon choix. Dès lors que les décrets éternels déterminent ce que je choisis, je ne suis plus moralement libre. Je ne suis plus libre du tout! Je suis un automate, un Mr. X, un cerveau électrique, et Dieu me contrôle depuis les cieux, et je ne peux pas faire mes propres choix.

Mes frères, la liberté de choisir est nécessaire à la sainteté, tout comme elle est nécessaire au péché. Si un homme ne peut pas pécher, il ne peut pas non plus être saint. Parce que s’il ne peut pas pécher, il n’est pas libre, et s’il n’est pas libre, il ne peut pas être saint; car être saint, c’est choisir librement de suivre le bon chemin, c’est un choix de sainteté et de justice.

Personne n’a jamais délibérément choisi la mort, je n’en doute pas. N’est-ce pas Tennyson qui a dit, « Quoiqu’en dise la folle tristesse / Nul homme respirant du souffle mortel / N’a jamais, vraiment, désiré la mort. C’est pour la vie, et non la mort que nous languissons. » Jamais personne n’a désiré la mort; mais nombreux sont ceux qui choisissent le chemin qui y mène ! Et donc, par une succession de petits choix, ils choisissent malgré tout la mort! Ils ont fait le choix suprême de folie morale! Ils ont choisi la mort. Ils n’ont pas regardé la mort face-à-face pour dire « Je te choisis », mais ils ont regardé tous les chemins agréables qui mènent à la mort, et ils ont dit « Je vous choisis » !

De jeunes couples sortent en voiture par une nuit comme celle-ci, boivent un peu, tout joyeux, ils se racontent des blagues un peu douteuses, et montent sur une grande route. Et ils dévalent la route à toute vitesse … aucun d’entre eux ne choisit la mort. Pas un seul ne choisit la mort.

Demandez au conducteur quand il s’arrête quelque part prendre de l’essence, « Veux-tu mourir ? » S’il peut retenir son rire assez longtemps pour répondre il dira « Quelle question idiote ! Bien-sûr que non ! »

Demandez à la fille qui est assise à côté de lui « Veux-tu mourir ? », et elle dira « Non, je suis trop jeune, j’ai toute ma vie devant moi. Je veux seulement m’amuser un peu. »

Demandez aux deux qui sont sur le siège arrière, tellement rapprochés qu’ils ne prennent qu’une place, « Voulez-vous mourir ? », et ils diront « Non, nous ne voulons pas mourir, bien sûr que non! Nous voulons vivre et aimer et jouir du monde. »

Personne ne veut mourir. Mais ils voulaient boire ! Et ils voulaient voir quelle vitesse ils pouvaient tirer de la vieille voiture. Et le garçon au volant voulait frimer devant sa compagne. Et, alors qu’ils abordent un virage, ils perdent le contrôle de la voiture, puis, un peu plus tard, les pauvres gendarmes, écoeurés, les sortent de la voiture. Un ou deux sont morts et les autres sont brisés. Ils n’ont pas choisi de mourir ! Ils ont simplement choisi le chemin qui y mène !

Choisissez aujourd’hui. « J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie. » Toronto n’a pas choisi la mort. Toronto a simplement choisi de faire des spectacles burlesques le dimanche, si j’ai bien lu les journaux ! Toronto n’a pas choisi de mourir et de pourrir, comme New York et Chicago. « Toronto la bonne » a simplement décidé qu’elle ne veut plus avoir l’air démodée et puritaine. Et donc, ils ont ouvert la porte. Et permettez-moi de vous dire, que quand on ouvre cette boîte de Pandore, vous laissez s’échapper tous les démons et tout le mal qu’il est possible de connaître.

On dit qu’avant que Rome ne tombe sous les coups des Nordiques, les femmes devaient se faire accompagner de policiers dans les rues — elles n’étaient pas en sécurité. Et dans les grands quartiers de la ville de Chicago, ma femme et moi ne permettions jamais à notre fille de sortir seule. Jamais! Il fallait que quelqu’un soit avec elle.

Les villes ne choisissent pas la corruption et la mort; ils choisissent simplement de faire des choses qui les amènent à la corruption et à la mort! Et de même que les hommes ne choisissent pas la mort, ils ne choisissent pas non plus la vie, directement! Aucun homme ne peut se lever et dire, « Je choisis la vie », en ce sens. Il faudrait plutôt dire, « Je choisis Celui qui donne la vie. Je choisis le chemin de la vie. Je choisis la vie en choisissant le chemin qui y mène. Je choisis la vie en choisissant Celui qui donne la vie. Je choisis la vie en répudiant la mort. »

Je choisis la vie ! J’ai dû faire beaucoup de mauvais choix dans ma vie, mais je ne regretterai jamais le choix que j’ai fait quand j’ai décidé de devenir chrétien. Il n’y avait personne chez moi qui était chrétien — personne — aucune influence nulle part, aucune, dans tout mon cercle de connaissances et d’intimes amis, pas une seule! Mais, par la bonne miséricorde de Dieu, j’ai dit oui. Je ne savais pas ce à quoi je m’engageais. Je ne connaissais pas les plaisirs, et je ne connaissais pas les souffrances. Mais j’ai choisi.

Et donc les hommes choisissent la vie et choisissant le sentier qui mène à la vie. La Bible ne dit- elle pas, « Choisissez la vie »? Oui, mais vous ne pouvez pas vous lever et dire simplement, « Je choisis la vie ». Vous devez venir là où est la vie. On choisit l’eau, mais ensuite, on vient là où est l’eau, et on boit. Il faut choisir d’être sauvé, mais pour être sauvé, il faut venir là où est le Seigneur et Sauveur, et se donner à Lui.

Donc nous faisons le bon choix en commençant par la repentance. Je parle à des gens qui prennent leur religion très légèrement, très à la légère! Vous êtes très indifférents par rapport à tout cela. Faites attention que vous ne jetiez pas votre sort avec la mortalité! Faites attention que vous ne disiez pas aux vers « Voici mes soeurs, » et à la mort « Voici mon frère »! Vous ne pouvez pas vous permettre d’être insouciants.

Il y a des gens qui veulent vous influencer. Certains d’entre vous seriez de meilleurs chrétiens si vous n’étiez pas sous l’influence d’autres personnes qui ne sont pas bons chrétiens. Certains d’entre vous êtes influencés vers de mauvais choix. Et ceux qui vous influencent sont aveugles. Ou bien ils sont endurcis et indifférents, et moralement irresponsables et ils vous influencent! Mais n’avez- vous jamais pensé qu’ils ne pourront pas vous aidez en ce jour-là? — Ils ne pourront pas vous aider !

Quand les juifs voulaient tuer Jésus, ils ont cherché son disciple le moins fidèle, Judas, celui qu’il pensaient pouvoir utiliser, celui qu’ils pouvaient atteindre. Donc ils sont allés vers lui, et, en effet, ils pouvaient l’atteindre, ils pouvaient l’acheter. Donc ils lui ont dit, « Nous voulons prendre ton maître, mais nous connaissons mal son visage, nous ne savons pas le reconnaître, et nous ne voulons pas en faire un tumulte. Nous voudrions arriver discrètement et poser des chaînes sur ton maître, mais ils sont tous habillés de la même manière, et nous ne savons pas les distinguer. »

Puis lui de répondre, « Je vous dirai de qui il s’agit… pour un prix. Dix-huit dollars. Pour dix-huit dollars je vous dirai qui c’est ». Ils ont répondu, « D’accord, voici les dix-huit dollars ». Il dit, « OK, on va faire comme ça : lorsque j’arrive à un certain endroit, je courrai vers les douze … c’est à dire les onze, et j’en embrasserai un et celui que j’embrasse, c’est votre homme ».

Alors il s’est approché de Jésus et il a dit « Rabbi. » Jésus s’est tourné vers lui tristement et a dit, « Ami ». Il l’a embrassé et ils l’ont saisi. Plus tard, lorsque Judas avait eu une attaque de conscience, que l’argent lui brûlait les mains, et qu’il les avait vu amener son ami bien aimé, il s’est retourné violemment contre lui-même, et revenant vers ces hommes cruels il a jeté l’argent à leur pieds en disant, « J’ai trahi le sang innocent! ». Mais ils ont répondu — ô quel affreux et diabolique cynisme ! « Que nous importe ! Tu y aviseras ! »

Alors cet individu qui t’égare, il te mène et il t’influence aujourd’hui, mais il viendra un jour où il te dira, « Que m’importe? Je ne peux être responsable de toi. A toi d’en aviser ! ».

Votre partenaire dans les affaires qui vous incite à profiter des opportunités et à passer des accords un peu louches … il sourit et il te frappe dans le dos et il dit aux gens « Bon vieux Pierre, c’est un chouette type, c’est vraiment un chouette type, ha ha ha! ». Mais il viendra un jour ou « Bon vieux Pierre » se tiendra tout seul, et ce sera vous, et votre partenaire d’affaires ne sera pas là pour vous épauler.

Je vous le dis honnêtement, je fais de mon mieux pour vous influencer! Je n’ai rien à gagner si vous choisissez le droit chemin, je n’y gagnerais pas un centime! Je n’ai rien non plus à perdre si vous choisissez le mauvais chemin, et pourtant je plaide avec vous dans le langage du Saint-Esprit. Dieu met devant vous la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction, choisissez donc la vie! Choisissez la vie en choisissant Celui qui vit. Choisissez la vie en répudiant la mort et le péché. « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ». « Celui qui a le Fils a la Vie et celui qui n’a pas le Fils ne verra pas la vie ». Choisissez la vie en choisissant Celui qui vit et Celui qui est la vie. Je m’efforce de tout mon coeur à vous influencer à choisir le Bon Chemin.

J’essaie aussi de vous influencer, vous chrétiens qui vivez une vie chrétienne relâchée, à mettre de côté le péché, à considérer vos voies, et ce soir-même à commencer à vivre une vie chrétienne qui fera honte au diable, qui plaira à Dieu et qui vous mettra en bonne voie vers une vie victorieuse, un service fructueux et un caractère saint. Choisissez. C’est à vous de choisir. Ce choix donnera lieu à des actions, et ces actions donneront lieu à votre destin. C’est un grand honneur que Dieu nous a conféré, que nous ayons la possibilité de choisir. Avez-vous choisi? Voulez-vous choisir? Qu’avez- vous choisi ?

Et enfin un dernier mot à ceux d’entre vous qui sont « entre deux chaises », qui ne savez pas si vous croyez ou si vous doutez, vous ne savez pas si vous devez capituler, ou si vous devez insister encore un peu plus longtemps, vous ne savez pas si vous devez dire oui ou non : j’essaie de tout mon coeur de vous pousser à dire oui à Dieu et non au péché. Oui à Jésus, comme dit la chanson, et non au diable. Qu’en dites-vous ?

Vous qui êtes tenté, oh ! si profondément et si amèrement tenté, et vous ne savez de quel côté vous tourner.

Je m’efforce ardemment de vous faire prendre la voie de la justice et de Dieu. Voulez-vous prendre ce chemin, maintenant ? Prions ensemble.


Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Un sermon donné à Avenue Road Alliance Church, Toronto