Par Guy Millière © Metula News Agency

L’Allemagne est un pays profondément malade. À première vue et aux yeux de quelqu’un qui pose sur elle un regard hâtif, elle semble en bonne santé car son économie fonctionne encore assez bien, malgré les surcoûts énergétiques qui résultent de décisions ineptes prises sous l’influence des écologistes, et qui ont conduit à  un renoncement total à  l’énergie nucléaire.

 

Quiconque regarde de plus près discerne que sa bonne santé économique repose sur tout un ensemble de salariés pauvres placés en situation très précaire et dont le niveau de vie est nettement inférieur au niveau de vie moyen de la population allemande en général.

 

Quiconque observe la situation culturelle discerne qu’il est très difficile pour les Allemands de se dire allemands et d’en être fiers, et pour cause : il y a dans le passé récent du pays le national-socialisme et l’abomination absolue que fut la Shoah.

 

Les Allemands le savent, en parlent peu, et cachent leur malaise sous un pacifisme et un antiracisme de façade. Ils le savent si bien que tout discours nationaliste dans le pays reste quasiment inaudible, et que quiconque tente de le tenir se voit peu ou prou traité comme un disciple détestable d’Adolf Hitler. Ils le savent si bien aussi qu’ils vivent dans le présent, comme s’il n’y avait pas de futur : ce qui se traduit dans les chiffres de la démographie.

 

L’Allemagne est un pays où, depuis longtemps, le nombre des naissances est très inférieur à  celui des décès, ce qui conduit à  un vieillissement rapide de la population, à  une diminution numérique de celle-ci, et, logiquement, à  un poids toujours plus écrasant de la population inactive sur la population active.

 

Pour éviter le désastre, le gouvernement allemand a ouvert le pays à  l’immigration, et l’Allemagne a reçu des immigrants venus de toute l’Europe, et aussi de pays situés aux confins de l’Europe, surtout la Turquie.

 

Quand des vagues de jeunes hommes du Proche-Orient ont commencé à  arriver en 2015, le gouvernement allemand a choisi de les accueillir en grand nombre. Cela faisait de nouveaux immigrants, et cela permettait à  l’Allemagne de se donner le visage généreux d’un pays qui pratiquait l’inverse de la persécution.

 

Que les jeunes hommes soient musulmans et viennent de pays où l’antisémitisme est omniprésent a été laissé de côté, et dire ce que Karl Lagerfeld a osé déclarer « que pour compenser la persécution et l’extermination des Juifs, l’Allemagne accueillait en nombre des antisémites »  fut si politiquement incorrect que Karl Lagerfeld fit scandale. Les conséquences de l’accueil des jeunes hommes musulmans n’ont pas tardé à  se faire jour.

 

Des épidémies de viols ont eu lieu, et les femmes allemandes ont été fortement incitées à  se vêtir de manière bien plus islamiquement compatible. Des agressions djihadistes ont eu lieu aussi, ainsi que des attaques contre des églises et des synagogues que les media se sont vu demander d’occulter.

 

Puis sont venues les agressions antisémites, et celles-ci se sont faites si nombreuses qu’Angela Merkel a affirmé récemment qu’il n’y avait plus une seule synagogue, plus un seul centre culturel juif, plus une seule école juive en Allemagne qui ne devait être gardé jour et nuit par la police.

 

Mais quand il s’est agi de désigner les coupables, elle a nié l’évidence, exclu que ceux-ci soient musulmans et, évoquant le long et lourd passé de l’Allemagne, Madame Merkel a désigné en filigrane le mouvement politique qui pointe du doigt le danger de la montée en puissance de l’islam dans le pays, l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), ce qui signifie qu’elle ne prendra aucune mesure à  même de remédier à  la situation.

 

Felix Klein, le commissaire du gouvernement allemand en charge de la lutte contre l’antisémitisme a incité les Juifs vivant en Allemagne à  ne plus porter de kippa en public pour éviter les agressions, et quand on lui a demandé d’où venait le danger, Klein a répondu comme Angela Merkel.

 

Aucune nation n’a jamais remporté une bataille en se trompant volontairement d’ennemi

 

L’Allemagne prétend combattre l’antisémitisme, mais vise à  côté de la cible, et combat donc un antisémitisme qui existe peut-être, mais qui n’agresse pas et ne tue pas. Et elle ne combat pas un antisémitisme qui agresse, blesse, et qui un jour pourrait tuer.

 

C’est grave et consternant. Tout indique en ces conditions que l’antisémitisme va continuer à  croître et se disséminer en Allemagne.

 

Un grand magazine allemand, après les déclarations de Felix Klein avait incité tous les Allemands à  porter une kippa et avait imprimé des kippas de papier en incitant ses lecteurs à  les découper et à  en faire usage. C’était une initiative dérisoire et presque risible.

 

Ce qui se passe en Allemagne se retrouve ailleurs en Europe, tout particulièrement dans les pays où la population musulmane est nombreuse : France, Belgique, Pays Bas, Royaume-Uni. Partout les réponses des autorités sont semblables aux réponses des autorités allemandes.

 

Sale temps sur l’Europe, dites-vous ?

 

 

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