Source : A quoi sert la campagne visant à  faire passer Trump pour un agent de Moscou  ?

Obama et Soro

Depuis des semaines, des rumeurs sont savamment distillées visant à  faire passer Donald Trump pour un agent de Moscou et un allié sournois de Vladimir Poutine. Ces rumeurs n’ont pas le moindre milligramme de fondement, mais, comme toutes les rumeurs savamment distillées, elles courent néanmoins.

(Obama et Soros, les cerveaux de la campagne)

Des journalistes sans scrupules ni honneur s’en font les colporteurs aux Etats-Unis. Ce sont, ce qui n’est pas un hasard, ceux qui faisaient campagne avec ardeur pour Hillary Clinton et qui, en 2008 et 2012, avaient soutenu Barack Obama.

Des journalistes français et européens qui ont moins de scrupules et moins d’honneur encore, puisqu’ils se contentent de recopier de manière acéphale ce que les journalistes américains sans scrupules ni honneur colportent, agissent comme une chambre d’écho. Toute forme de contact d’un membre de l’administration Trump avec un diplomate russe, même si c’est une simple salutation échangée quelques secondes dans un couloir, se trouve entachée de suspicion. Des allégations grotesques font l’objet d’articles de plusieurs pages. Des propos inexistants sont cités comme émanant de « sources sûres », bien évidemment toujours anonymes.

L’objectif de toute l’opération, car il s’agit d’une opération, consiste à  déstabiliser Donald Trump et mettre en place les conditions d’un coup d’Etat rampant. Ces « conjurés » voudraient obtenir par des moyens dignes de ceux employés dans les régimes totalitaires ce qu’ils n’ont pas réussi à  remporter par le suffrage universel.

En attendant le succès éventuel du coup d’Etat, leur mode opératoire vise, dans l’immédiat, à  empêcher Donald Trump d’agir, et, si possible, de faire chuter des membres-clés de son administration.

Comme toute opération de ce genre, celle-ci compte des concepteurs et des finalités. Et s’il n’est pas difficile de discerner qui sont les chefs comploteurs – les noms de George Soros, qui a investi des dizaines de millions de dollars dans ce qui se passe, et de Barack Obama, qui a mis en place une structure d’agitation-propagande exploitant les moyens financiers de Soros, sont sur toutes les lèvres. Reste qu’au-delà  des finalités premières, que l’on peut résumer par le retour au pouvoir à  tout prix du parti Démocrate, les objectifs plus vastes sont trop souvent laissées de côté par les commentateurs.

Ces finalités sont pourtant flagrantes  : sur le plan domestique américain, Soros et Obama (et tous ceux qui travaillent pour eux et avec eux) entendent préserver les « acquis » des années Obama  ; il s’agit d’abord de l’économie pervertie par le capitalisme d’accointances (crony capitalism), dans le cadre duquel le gouvernement peut désigner les firmes qui seront favorisées (qui recevront des contrats du gouvernement et des subventions, et qui sont censées financer en retour les campagnes électorales à  venir du parti Démocrate) ainsi que les entreprises qui seront éliminées.

Ensuite, l’enjeu consiste à  conserver les bénéfices de la transformation d’une partie de la population, qui a abouti à  la création d’une classe hypertrophique d’assistés permanents dépendants du gouvernement, et ceux obtenus par la régularisation du statut d’immigrants clandestins venus grossir cette classe.

Dans le domaine extérieur, leurs intentions sont plus préoccupantes encore. Soros et Obama veulent terminer d’imposer le monde « post-occidental » qui a commencé à  prendre forme sous Obama, et qui est censé reposer sur un axe de régimes autoritaires dont les têtes de pont sont Pékin, Moscou et Téhéran.

Pour que cet axe dure, il faut éviter toute remise en cause de l’accord passé avec l’Iran en juillet 2015 par John Kerry, au nom d’Obama, et il faut éviter le renforcement de l’OTAN en Europe. Pour que cet axe se consolide, il est nécessaire de faire échouer toute tentative d’endiguement de l’Iran au Proche-Orient, de la Chine en Asie, et toute velléité d’affronter efficacement l’islam radical, dès lors que celui-ci est un moyen de déstabilisation des pays occidentaux très utile pour l’axe en question.

Il faut éviter en somme que Donald Trump puisse mettre en œuvre sa politique étrangère, car, pour peu qu’on pose sur celle-ci un regard non obscurci par la désinformation ambiante, on distingue que c’est en fait à  l’ensemble des objectifs que s’est fixé Donald Trump en matière de politique étrangère que les comploteurs s’attaquent.

Le maitre d’œuvre et le stratège de la politique étrangère de Donald Trump était le Général Michael Flynn, qui avait énoncé l’ensemble des objectifs susdits dans un livre publié voici quelques mois, « The Field of Fight: How to Win the Global War Against Radical Islam and Its Allies »  (Le champ de bataille : comment gagner la guerre globale contre l’islam radical et ses alliés). Donald Trump s’est séparé de Michael Flynn en pensant arrêter l’opération de déstabilisation en cours. Il n’a, en fait, rien arrêté du tout.

Sebastian Gorka a assisté Michael Flynn et est toujours à  l’œuvre en qualité de conseiller spécial du président en matière de terrorisme islamique. Il est lui-même l’auteur d’un livre intitulé  Defeating Jihad: The Winnable War  [Vaincre le Djihad  : la guerre que l’on peut gagner]. Il fait lui aussi l’objet d’une campagne visant à  le faire passer pour un agent trouble, dans le but de priver l’équipe présidentielle de ses lumières.

Quant à  Jeff Sessions, qui suit des orientations très claires et compte restructurer la justice dans des directions bien précises, il s’est trouvé placé au cœur de la cible des conjurés sur la base d’accusations sans fondements.

Jared Kushner, que Donald Trump entend charger du dossier du Proche-Orient, est le prochain sur leur liste, et il se dit qu’il a croisé l’ambassadeur de Russie dans le hall de la Trump Tower (cela en fait sans doute un transfuge et un traitre  !).

Les conséquences de cette offensive font qu’un ensemble de décisions majeures sont en suspens. Le renforcement de l’OTAN qui semblait s’amorcer est au point mort, la coalition destinée à  endiguer l’Iran (et à  renforcer la position régionale d’Israël) est au point mort elle aussi, tout comme le renforcement militaire du Japon et les pressions exercées sur la Chine aux fins qu’elle raisonne la Corée du Nord.

Les négociations prévues avec Vladimir Poutine, dont l’objectif était de dissocier la Russie de l’Iran sont, pour l’heure, inenvisageables, ce qui permet à  Téhéran de renforcer ses positions en Syrie. L’Etat Islamique recule en Irak, au profit de l’Iran qui instrumentalise le régime en place à  Bagdad  ; cela a en outre pour effet de relocaliser des factions de l’Etat Islamique, qui se renforce ailleurs, entre autres dans le Sinaï.

Donald Trump semble avoir pris la mesure du danger et décidé de contre-attaquer en dévoilant des actions litigieuses commises par Barack Obama durant sa présidence, ce qui suscite d’immenses remous à  Washington. Il est à  souhaiter que la contre-offensive réussisse, car ce n’est pas uniquement l’avenir des Etats-Unis qui est en jeu, mais également celui du monde.

Il n’est pas du tout certain que les dirigeants européens analysent correctement ce dont traite cet article. Ce qui n’est pas le cas des dirigeants d’Israël, qui décodent correctement la situation. Binyamin Netanyahu vient de se rendre à  Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine et lui demander de ne pas permettre à  l’Iran et au Hezbollah de s’installer dans le sud de la Syrie, à  proximité du Golan, et pour éviter le pire dans un contexte où Donald Trump ne peut guère agir pour le moment.

Faute de pouvoir faire davantage, Donald Trump a, malgré tout, déployé des troupes américaines [un millier d’hommes. Ndlr.] aux alentours de Raqqa, fief de l’Etat Islamique en Syrie. Son but est d’occuper le terrain afin d’éviter que la Russie et l’Iran soient seuls à  se battre contre DAESH et qu’ils ne tirent un avantage illimité de la situation.

Metula  News

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